Citroën Xantia
Dates clés
- Commercialisation : mars 1993 à août 2001 - Retouches de carrosserie (à l'avant) : janvier 1998 - Version break : mai 1995
En bref
Certes, elle n'est plus produite depuis déjà un bon nombre d'année. Mais la qualité de sa conception était telle qu'elle permet encore aujourd'hui de disposer d'un modèle techniquement à la page et, concrètement, encore très valable dans les prestations qu'il offre. Si les premiers modèles, les plus anciens, se montraient imparfaits en fiabilité, ils sont désormais bien raréfiés sur le marché, et le gros de l'offre qui porte sur des exemplaires de seconde partie de carrière est constitué de modèles le plus souvent très attrayants. D'autant que les prix, eux, demeurent réduits.
Caradisiac a aimé
- La suspension pneumatique à assiette constante
- La tenue de route
- La finition cossue
Caradisiac n'a pas aimé
- L'équipement des versions de base
- La commande de boîte
- Certains détails d'ergonomie (ventilation, lève-vitres)
Nos versions préférées
- (2) 1.8 16S SX
- (2) 2.0 HDI 110 EXCLUSIVE
Qualités et défauts
Ce qui peut vous tenter
- La suspension hydropneumatique : une particularité Citroën, qui permet de profiter d'un bon confort. Mais le résultat n'est pas radicalement meilleur qu'avec des suspensions classiques désormais bien au point. Au contraire demeure l'atout essentiel et incomparable d'un niveau constant, insensible à la charge. Qualité déjà appréciable sur les berlines, déterminantes sur le break si vous voyagez avec un compartiment arrière souvent rempli.
- La tenue de route : rien à redire, elle demeure tout à fait d'actualité.
- La version break : elle offre volume important, et compartiment arrière bien agencé.
- L'équipement : complet sur la plupart des versions, notamment les VSX, Activa et enrichi sur les modèles de fin de carrière, à partir de janvier 1998
- La finition : plutôt cossue, avec une sellerie velours flatteuse sur les modèles de milieu et de haut de gamme. Beau plastique de planche de bord.
- La poignée de planche de bord : une poignée horizontale sur les modèles avant restylage, pour aider le passager avant à sortir de la voiture. Malheureusement supprimée par la suite.
Ce qui peut faire hésiter
- L'équipement des versions de base : certes, ce ne sont pas les plus répandues. Mais les modèles baptisés "X" sont vraiment dépouillés à l'excès.
- Les moteurs à essence : tous ne sont pas convaincants, et déçoivent par rapport au niveau technologique global de la voiture. Manque de caractère de la plupart d'entre eux.
- La suspension Activa : présente sur un petit nombre d'exemplaires (en 2.0 turbo essence, 2.1 turbodiesel, HDI 110 et V6 essence), cette évolution de la suspension hydropneumatique permet de virer à plat en virage, sans roulis. Résultat obtenu au terme d'une forte dégradation du confort à faible vitesse (très grande dureté). Et système supérieurement efficace sur le sec mais, attention, piégeux sur le mouillé.
- La radio : réception des stations pas très performante, écoute souvent parasitée, suivi des stations difficile lors des changements de région.
- La commande boîte : le levier de vitesses est lent à manier.
- L'ergonomie des commandes : les touches de ventilation sont implantées de façon illogique, les boutons de lève-vitres arrière sont placées derrière le frein à main.
Budget
Achat / Cote :
Fourchette de prix aujourd'hui modérée.
Consommation :
Les versions essence à 8 soupapes présentent un bilan performances/consommation peu convaincant. Amélioration avec les 16 soupapes de seconde partie de carrière. Les diesels sont sobres, à l'exception du 2.1 Turbo D ; un avantage renforcé avec les versions HDI de toute fin de carrière.
Assurance :
Prix vraiment sans excès dans la catégorie.
Prix des pièces :
Tarifs très raisonnables. Les sphères qui tiennent lieu de suspensions et d'amortisseurs n'exigent aucun entretien particulier et ne sont pas plus chères à remplacer que de amortisseurs traditionnels.
Entretien :
Visites d'entretien tous les 10 000 à 20 000 km suivant les versions (et tous les ans au maximum si le kilométrage limite n'a pas été atteint). Courroie de distribution à changer tous les 120 000 km. Cette opération est très coûteuse sur la 2.1 Turbo D. Les sphères de suspension, lorsque leur efficacité faiblit, peuvent se regonfler (vers 120 000 km) puis elles sont à remplacer entre 170 000 et 220 000 km.
Fiabilité
Description :
Comme toutes les Citroën sortie pendant de très nombreuses années, cette Xantia est sortie relativement imparfaite à ses débuts. Mais elle avait d'emblée pour elle une constitution plutôt solide, une conception de qualité et des organes piochés dans la réserve de Peugeot-Citroën qui avaient déjà fait leurs preuves. Seuls les tout premiers millésimes sont à craindre, mais ils sont aujourd'hui tellement d'ancienneté et de kilomètres que l'achat n'en est de toute manière pas très recommandable. Au contraire, cette voiture n'a cessé de se bonifier très régulièrement au fil des ans, pour finir en quasi apothéose, avec d'excellentes versions essence et diesel HDI en fin de carrière, très bien construites et victimes d'un taux de pannes assez limité.
Pannes lourdes ou immobilisantes :
- Mise en route. Sur quelques modèles fabriqués jusqu'en juillet 1994, risque de faux contact sur barillet de Neiman, surtout à partir de 100 000 km ; peut alors perturber ou inhiber la mise en route.
- Mise en route/Système antidémarrage électronique. Sur les modèles fabriqués jusqu'en juillet 97, dégradation des contacts électriques aux dos des touches du code antivol au bout de 4-5 ans. Sur les modèles fabriqués de juin 1996 à mai 1997, dysfonctionnement du système causé par un défaut de la gaine du câblage électrique.
- Moteur 1.8 l 16 soupapes. Sur quelques modèles fabriqués jusqu'en mai 1997, consommation d’huile devenant élevée au fil des kilomètres. Causé par une faiblesse des joints de queues de soupapes, voire de l’ensemble chemise/pistons. Nécessite leur remplacement.
- Moteur 2.0 turbo. Sur les 2.0 turbo essence jusqu’en juillet 1997, défaillance du turbo possible à partir de 110 000 km.
- Moteurs HDI. Sur les HDI jusqu’en 2002, forte sensibilité aux gazoles de mauvaise qualité (chargés à l'excès en humidité ou en impureté). Peut causer de graves avaries sur tout le système d'injection, voire le moteur lui-même.
- Boite automatique. Sur les versions 1.8, 2.0 et 1.9 Turbo D de 98-99 : possible défaut sur la gestion électronique. Génère une hésitation lors du passage des rapports. Peut nécessiter une reprogrammation du boîtier. Sinon, risque de détérioration de la boîte. Nouvelle procédure par téléchargement du boîtier électronique possible en après-vente depuis octobre 1999.
- Train arrière. Sur les modèles fabriqués jusqu'en septembre 1993, détérioration des roulements d’articulation des bras de suspension arrière à partir de 100 000 km. Oblige à remplacer les bras dans leur ensemble.
- Freins. Sur les modèles fabriqués jusqu'en septembre 1994, défaillance chronique du boîtier d’ABS au bout de 4-5 ans, causé par une corrosion interne. Le freinage et son assistance continuent à fonctionner mais la fonction antiblocage est inhibée, avec allumage correspondant du voyant d'alerte au tableau de bord. Remplacement du boîtier de gestion d'ABS coûteux : près de 1 000 €.
Autres pannes ou faiblesses :
- Moteurs 4 cylindres essence et 1.9 D/Turbo D. Sur les modèles fabriqués entre juillet 1997 et juin 1999, suintement de liquide de refroidissement sur le côté du boîtier de calorstat, qui se manifeste parfois dès 25 000 km. Se perçoit à un écoulement blanchâtre sur le côté du boîtier.
- Tous moteurs 4 cylindres essence et diesel (sauf HDI). Sur les versions climatisées : léger suintement d’huile sur le joint de carter moteur à partir de 70 000 km. Causé par la fixation du compresseur de climatisation sur le carter, qui est en aluminium sur ces modèles climatisés. Sans gravité.
- Moteur 1.8 à 8 soupapes. Surtout sur les modèles fabriqués jusqu'en février 1994, à-coups à bas et moyens régimes. Première amélioration usine en février 1994, puis en juillet 1996. En après-vente, nouvelle procédure de programmation du calculateur par téléchargement de données en vigueur depuis décembre 1998, qui réussit à gommer toutes ces irrégularités de fonctionnement.
- Moteurs 1.8 16 soupapes et 2.0 16 soupapes. Sur les modèles fabriqués jusqu'en juin 1998, à-coups à l’accélération, surtout dans les reprises à bas régimes et aux alentours de 3 000 tr/mn. Une première amélioration usine apportée en mars 1996 : adoption d'une nouvelle cartographie d’injection. En après-vente, téléchargement possible de nouvelles données dans le calculateur depuis décembre 1998.
- Moteur 1 2.0 16 soupapes (première version 16 v). A-coups chroniques, difficiles à éradiquer complètement.
- Moteur 1.9 TD 75 ch (version SD). de 97-98 : baisse de puissance, manque d’accélération, fumées noires. Dû à un réglage incorrect du contacteur de la vanne EGR sur la pompe.
- Moteurs HDI. Sur les modèles fabriqués jusqu'en février 1999, problème sur filtre à gazole, risque de fuite soudaine.
- Moteurs HDI. Sur les modèles fabriqués jusqu'en juillet 1999 : difficulté de démarrage et ralenti irrégulier.
- Moteurs HDI. Possible incident sur les injecteurs et la pompe d'injection. les injecteurs peuvent rester ouverts un peu trop en raison de résidus de fabrication, ; à la limite, peut causer un sérieux endommagement du moteur. Côté pompe d'injection, il peut s'agir de fuite.
- Moteurs HDI. Possible suintement de gazole sur la rampe commune (tuyaux de gazole sous haute pression), voire les injecteurs, au-delà de 40 000 km. Peu grave : génère simplement de mauvaises odeurs à bord. Tuyaux à resserrer, éventuellement à remplacer.
- Pompe à eau. Sur tous les modèles (et surtout ceux de 1996) fabriqués jusqu'en juillet 1996, fuite de liquide de refroidissement sur la pompe à partir de 70 000 km.
- Pompe à eau. Sur les 2.1 TD fabriquées entre juillet 1995 et novembre 1997, faiblesse caractérisée : fuite sur la pompe à eau, parfois dès 30 000 km. Le changement de la pompe a souvent été opéré sous garantie.
- Boîte de vitesses mécanique. Sur les modèles fabriqués jusqu'en novembre 1993, usure progressive du pignon de 1ère et de marche arrière, ainsi que détérioration du synchro de 5ème à partir de 120 000 km (rend difficile le passage de la 5ème).
- Boîte de vitesses mécanique. Sur quelques modèles 4 cylindres fabriqués jusqu'en septembre 1998, dureté croissante d’enclenchement avec craquement lors du passage de la 3ème. Résolu en usine par une meilleure lubrification du synchro, un nouveau carter, des nouvelles fourchette, et un pignon + un arbre primaire revus.
- Soufflets de cardans. Sur les modèles fabriqués jusqu'en avril 1995, quelques cas de soufflets qui se déchirent. Résolu en usine par modification des bourrelets situés à l’extrémité des soufflets.
- Direction assistée. Sur les modèles fabriqués jusqu'en avril 1995, défaillance de la pompe d'assistance assez fréquente, avec un risque de fuite à partir de 70 000 km. Jusqu'en 2000, Citroën a pu participer aux frais de remplacement si la voiture avait moins de 120000 km
- Direction assistée. Sur les 2.1 Turbo D fabriqués jusqu'en juillet 1996, tube de LHM haute pression qui a tendance à se desserrer.
- Direction assistée. Quelques irrégularités et inopinées d’assistance de direction, avec une possible diminution lors d’un freinage vif à basse vitesse. Améliorations usine apportées en juillet 1994 puis juillet 1997.
- Circuit hydraulique. Sur les modèles fabriqués jusqu'en juillet 1994, fuite sur l’accumulateur principal et la pompe haute pression, parfois dès 70 000 km. Le remboursement partiel ou total a été accordé par Citroën pour le remplacement de la pompe sur autos de moins de 5 ans et de moins de 120 000 km.
- Suspension. Variations de hauteur à l’arrêt ainsi qu'à petite vitesse, surtout sur les versions Activa. Moins perceptible sur les autres modèles à partir des productions de juillet 1995.
- Freins. Sur les modèles fabriqués jusqu'en mai 1996, crissement prononcé des plaquettes de freins, surtout à l'avant, parfois aussi à l'arrière. Résolu par l'adoption de nouvelles plaquettes.
Aspect extérieur :
- Phares. Modèles fabriqués jusqu'en octobre 1994 : condensation interne au verre.
- Essuie-glaces. Faiblesse du balai gauche (côté conducteur).
Finition intérieure :
- Sellerie. Fatigue des sièges avant à partir de 150 000 km, avec déformation fréquente du bourrelet situé au bas des dossiers, sur leur face arrière.
Dysfonctionnements électroniques/fonctions à bord :
- Verrouillage central. Sur les modèles fabriqués jusqu'en juin 1996, défaillance possible (faux contact en particulier). Parfois, le boîtier de commande à distance est à changer.
- Lève vitres. Sur les modèles fabriqués jusqu'en juillet 1993, risque de vitre avant qui s’écroule subitement dans les portières lors de la remontée.
- Lève vitres. Sur les modèles fabriqués jusqu'en juin 1995, joints de vitres se décollant et pouvant ralentir ou bloquer les vitres, surtout lors de la remontée. Sur les modèles fabriqués jusqu'en juillet 1995, moteur de lève-vitre tombant parfois en panne.
- Sièges électriques. Sur les modèles fabriqués jusqu'en juillet 1994, quelques faux contacts sur le réglage des sièges avant.
- Climatisation. Sur les modèles fabriqués jusqu'en juin 1994, souci de condenseur de climatisation (à changer en cas de problème). Le remplacement a souvent été opéré gratuitement par Citroën.
- Climatisation automatique. Sur les modèles fabriqués jusqu'en juillet 1998, possibles aléas sur la régulation automatique de la température.
- Commande de radio. Sur les modèles fabriqués jusqu'en juillet 1994, faux contacts sur le touches de radio commandée au volant.
- Jauge à carburant. Sur les modèles fabriqués jusqu'en juillet 1995, imprécision de l'information au tableau de bord.
Rappel de rectification en concession :
- Moteur 1.8 l 16 soupapes. Sur les modèles fabriqués jusqu'en décembre 1997, risque de rupture prématurée de la courroie de distribution. Conséquence : endommagement des soupapes, voire de la culasse. Grosse réparation à prévoir, le plus souvent un échange du moteur. A surtout affecté les modèles construits au premier semestre 1997 ; rappel de cette série au printemps 1999, ou rectification d'office par les concessionnaires courant 1999-2000. La plupart des moteurs ayant été victimes d'une casse ont été remplacés avec participation financière du constructeur.
- Moteur 2.1 TD. Sur les modèles fabriqués jusqu'en décembre 1995, risque de déboîtement de la durit d’air alimentant le turbo. Génère une nette perte de puissance. Voitures rectifiées par les concessionnaires : montage d’un raccord avec une patte de fixation métallique plus solide du côté du turbo.
- Moteur 2.1 TD. Sur les modèles fabriqués jusqu'en juillet 1997, risque de faux contacts sur le faisceau électrique du moteur. Peut perturber largement le fonctionnement mécanique. Rectification des voitures concernées par les concessionnaires fin 1998 : repositionnement partiel du faisceau, et modification du capteur d’accélérateur.
- Pneus. Sur les versions Activa fabriqués jusqu'en décembre 1995, dégradation rapide de la bande de roulement des pneus avec, sur quelques voitures, arrachement de pavés de gomme. Remplacement gratuit sur les voitures touchées courant 1996, et encore en 1997.
- Pédale de frein. les modèles fabriqués jusqu'en juillet 1997, léger bruit lors de l’enfoncement de la pédale. Nombreuses voitures rectifiées par les concessionnaires lors des passages en révision.
Après-Vente :
Meilleures versions
En essence : (2) 1.8 16S SX
En diesel : (2) 2.0 HDI 110 EXCLUSIVE
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