Fiabilité Toyota Auris : que vaut le modèle en occasion ?
Dates clés
- Date de commercialisation : mars 2007
- Restylage : février 2010
En bref
Comme toutes les Toyota, l'Auris bénéficie d'une réputation de fiabilité exceptionnelle. Mais il est désormais accepté (aussi) que les Toyota, ou du moins certaines motorisations pour certains modèles, ne sont pas aussi "propres sur elles" que l’on pourrait l’imaginer. Mais la compacte Auris de première génération, elle rentre dans quelle catégorie ? Celle des meilleures ou celle des "à surveiller" ? C’est ce que nous allons voir dans cette fiche. Par ailleurs, cette compacte, concurrente des Peugeot 308, Citroën C4, Renault Mégane et autre Volkswagen Golf ou Ford Focus, n’a pas fait une carrière flamboyante en France, et c’est un euphémisme… La faute à un style trop fade, à l’intérieur comme à l’extérieur. Un manque de personnalité que ses qualités intrinsèques, confort, équipement, homogénéité, n’ont pu récupérer. À noter, la présence dans la gamme d’une bonne version hybride, qui utilise le même système que la Prius. En occasion, elle représente en tout cas une bonne affaire, car peu demandée et donc pas trop chère, pour une Toyota.
Caradisiac a aimé
- Le confort
- L’habitabilité
- Le comportement
- Les 1.6 essence et 2.0 diesel
- La fiabilité en essence
Caradisiac n'a pas aimé
- Le look fade
- L’absence de plaisir de conduite
- Les moteurs d’entrée de gamme
- La fiabilité en diesel
- La finition
Nos versions préférées
- 126 D-4D LINEA SOL 5P
- 132 VVT-I DYNAMIC 5P
Qualités et défauts
Ce qui peut vous tenter
- Le confort global. Sellerie prévenante et suspensions bien calibrées font de l’Auris une compacte agréable en voyage.
- L’habitabilité. Les passagers avant sont bien installés de chaque côté d’une console centrale pourtant envahissante. À l’arrière, trois personnes, une fois n’est pas coutume, tiendront sans problème.
- Le comportement sain. Il est neutre et sans surprise, mais finalement efficace.
- Le 1.6 essence. Pour les petits rouleurs, il représente le meilleur choix, vivant et assez sobre.
- Le 2.0 diesel. Un bon bloc diesel, performant et sobre, tant autant que souple et discret.
- La fiabilité des modèles essence et de la version hybride.
Ce qui peut faire hésiter
- Le look. Sans conteste, il est fade, très fade. Pas une once d’émotion. C’est du rationnel. Petite folie, les logos de marque bleus de l’hybride.
- La finition. Même pour une Toyota, elle est indigne.
- La conduite. En adéquation avec le look, la conduite ne procure aucun plaisir. L’Auris est un déplaçoir, pas plus. Du mieux toutefois en 2010.
- Les moteurs d’entrée de gamme. Le 1.4 VVT-i essence 97 (qui devient 1.33 101 ch) ou le 1.4 D-4D 90 ch sont à la peine. À éviter.
- La fiabilité des diesels. Beaucoup trop de soucis durant la carrière, c’est dommage.
Budget
Achat / Cote :
Elle n’était pas spécialement donnée en neuf cette Auris, et pas vraiment soutenue par de grosses promos. Mais en occasion, manque de notoriété et de sex-appeal oblige, on la trouve à bon prix pour une Toyota, marque qui décote traditionnellement plutôt lentement. Les premiers prix sont à 5 300 € pour une version diesel de 120 000 km environ, et 5 700 € pour une essence 124 ch VVT-i.
Consommation :
Globalement la sobriété est de mise, y compris en essence, les blocs VVT-i étant vifs mais sobres (on peut espérer moins de 7,5 litres avec un 1.6 de 124/132 ch, ce qui est bien. Les d-4D sont sobres, sans plus, sauf le 2.2 177 ch. Il est performant mais consomme en rapport (1 litre de plus en moyenne que le 2.0 D-4D 126 ch). La version hybride cartonne avec une moyenne à peine supérieure à 5 litres.
Assurance :
La compacte Toyota fait partie des plus abordables en termes d’assurance. Les primes sont 8 % moins chères que pour les plus proches concurrentes. Les allemandes (Golf, Focus, Astra) sont en moyenne 8 à 30 % plus onéreuses. Les rivales coréennes 8 % au-dessus aussi.
Prix des pièces :
On pouvait craindre le pire concernant Toyota. Il n’en est rien, pour cette Auris. Les consommables (filtres, plaquettes, disques) sont dans la moyenne basse des prix du marché. Seules quelques pièces spécifiques comme les amortisseurs avant ou l’embrayage sont un peu moins abordables. Attention, les pièces de freinage arrière n’ont pas une durée de vie extraordinaire par contre…
Entretien :
Les entretiens sont planifiés tous les ans ou tous les 15 000 km, ce qui est relativement fréquent par rapport à la concurrence. Les tarifs chez Toyota dépendant grandement du lieu (comme pour tous les constructeurs) mais sont en moyenne assez salés sur le taux horaire. Cela est compensé par l’absence de courroie de distribution à remplacer.
Fiabilité
Description :
La fiabilité des Toyota bénéficie encore de l’image "sans faille", à peine écornée par les rappels d’envergure des dernières années. Cependant, l’Auris, qui a bien débuté sa carrière, a finalement connu pas mal de soucis, important pour certains, récurrents souvent. Seulement sur les diesels d’ailleurs, les blocs essence étant épargnés par les gros soucis mécaniques. Et malheureusement, impossible de conseiller une année plutôt qu’une autre, les aléas s’étalant pour certains sur toute la carrière de la voiture. Il faut le dire, l’Auris est une des voitures les moins fiables produite par Toyota.
Pannes lourdes ou immobilisantes :
- Injecteurs. Sur le 2.0 D-4D, faiblesse récurrente des injecteurs, sur toute la durée de vie. Avaries dès 15 000 km parfois, et qui peut revenir. Le remplacement est parfois pris en charge hors garantie, lorsque ce n’est pas la première fois.
- Turbo. Sur les 1.4 D-4D 90 et 2.0 D-4D 126, cas de casse du turbo prématurée (parfois avant 40 000 km). Le remplacement est souvent pris en garantie.
- Boîte de vitesses. Sur 1.4 et 2.0 D-4D, les roulements fragiles peuvent mener à la nécessité d’un remplacement de la boîte. L’avarie peut être très prématurée (moins de 30 000 km parfois). Sur le 1.6 VVT-i 124 et 1.4 D-4D en version boîte MMT (variation continue), des bruits au passage des rapports peuvent se révéler.
- Joint de culasse. Quelques rares cas de défaillance prématurée du joint de culasse, uniquement sur le 2.2 D-4D 177 ch. À faire prendre en garantie.
Autres pannes ou faiblesses :
- Consommation d’huile. Tous les moteurs diesels sont affectés, avec plus ou moins de gravité, par une consommation excessive d’huile moteur. Jusqu’à 2 litres aux 1 000 km. En cause, la segmentation souvent, le turbo parfois. Cela a parfois conduit Toyota à remplacer purement et simplement les blocs moteurs (parfois bas-moteur uniquement). Sinon au moins la segmentation.
- Pompe à eau. Surtout sur 2.0 D-4D, une pompe à eau défaillante (fuite) peut entraîner une surconsommation de liquide refroidissement et une surchauffe. C’est assez rare toutefois. Elle est à remplacer.
- Trains roulants. Les pneus avant s’usent prématurément, surtout ceux de première monte (parfois avant les 15 000 km), et le plus souvent côté intérieur du pneu. Un réglage de géométrie améliore les choses, mais pas toujours.
- Freins. Des sifflements au freinage se font entendre, en provenance des plaquettes. Un remplacement peut (ou pas, malheureusement) résoudre ce désagrément. Par ailleurs, usure rapide des freins à l’arrière, disques comme plaquettes.
- Direction. Quelques bruits ont pu être observés (cognements), nécessitant le remplacement de l’arbre de irection ou de la colonne.
Aspect extérieur :
- Feux. À l’arrière, un manque d’étanchéité des blocs feux se traduit par la présence d’eau dans les optiques. À faire remplacer en garantie.
Finition intérieure :
- Plastiques. Ils sont durs, ce qui n’est pas forcément à blâmer. Mais ceux de l’Auris sont aussi extrêmement sensibles aux rayures. Les propriétaires parents le savent, l’Auris n’est pas faite pour les enfants.
- Bruits parasites. De nombreux propriétaires se plaignent de craquements dans la planche de bord.
- Infiltrations. Un défaut peut affecter les joints de hayon, et le coffre se retrouver inondé en cas de pluie. Une réfection des joints ou un remplacement s’impose. L’eau peut aussi passer par les trous de custode.
Dysfonctionnements électroniques/fonctions à bord :
- Pas de souci récurrent à ce chapitre.
Rappel de rectification en concession :
- Juin 2008. Rappel de 328 exemplaires fabriqués entre le 23 juin et le 27 août 2007 pour un défaut des demi-arbres de transmission avant gauche.
- Novembre 2008. Retour en atelier pour 8 243 modèles, pour remplacement d’une capsule et d’un collier sur la colonne de direction. Les dates de production concernées : de octobre 2006 à novembre 2007.
- Février 2009 : relance du rappel précédent.
- Février 2010. Rappel pour modification du système de pédale d’accélérateur sur 30 249 exemplaires fabriqués d’octobre 2006 à janvier 2010.
Meilleures versions
En Diesel : 126 D-4D LINEA SOL 5P
En Essence : 132 VVT-I DYNAMIC 5P
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