Fiabilité de la Toyota Prius 3 : la maxi-fiche occasion de Caradisiac
Dates clés
- Juin 2009 : commercialisation de la Prius 3 hybride
- Mars 2012 : restylage
- Septembre 2012 : commercialisation de la version hybride rechargeable
En bref
La Toyota Prius est une sorte d'icône représentative. De sorte que, même si d'autres compactes hybrides ont existé, et existent toujours, la Prius est celle qui vient immédiatement à l'esprit lorsque l'on évoque une "voiture hybride". Elle en est à sa quatrième génération aujourd'hui, mais c'est à la troisième que nous allons nous intéresser dans cette maxi-fiche. Plus puissante et plus efficiente encore que les précédentes, elle permet à la fois des performances plus que correctes, et une consommation très basse de sans-plomb. Seule sa transmission à train épicycloïdal (fonctionne comme une boîte à variation continue), qui laisse le moteur prendre des tours à l'accélération, peut déranger, par le bruit provoqué. Mais en ville, le fonctionnement est lisse et l'apport de la batterie et du moteur électrique est sensible en gain de consommation.
Par ailleurs, cette troisième génération est fort richement équipée, habitable et son volume de coffre amélioré par rapport à sa devancière est enfin acceptable. La fiabilité, malgré quelques rappels préventifs, peut être considérée comme excellente, et les coûts d'utilisation sont modérés. Son look est moins radicalement décalé que l'actuelle génération, mais déjà dicté par des contraintes aérodynamiques, ce que la rend spéciale. Ses cotes en seconde ont un peu baissé ces dernières années, mais se maintiennent bien. Il faudra être patient pour dénicher une vraie bonne affaire.
Caradisiac a aimé
- La consommation très basse
- Les performances convaincantes
- Le confort de roulement préservé
- Le mode entièrement électrique (mais sur 2 km seulement)
- L'équipement fourni
- La conduite en ville
- La fiabilité d'ensemble
- L'habitabilité et le volume de coffre
Caradisiac n'a pas aimé
- Encore du patinage de transmission en cas de forte accélération
- Les grands gabarits pas à l'aise au volant
- La rétrovision
- La carrosserie vulnérable
- Les plastiques fragiles
- Impossible de tracter une remorque
Nos versions préférées
- III 136H DYNAMIC 17
Qualités et défauts
Ce qui peut vous tenter
- La consommation : un gros point fort de la Prius. Pour un véhicule essence de 136 ch cumulés, les valeurs atteintes sont très basses, avec la possibilité de rester autour de 5 litres en moyenne.
- Les performances : avec 136 ch contre 110 pour la deuxième génération, les performances font un bond en avant et apparaissent comme tout à fait suffisantes.
- Le confort : les suspensions assouplies par rapport à la deuxième génération préservent un bon confort pour les passagers.
- Le mode entièrement électrique : on peut sélectionner un mode EV qui force le mode 100 % électrique. C'est bien pour les très courts trajets ou les manœuvres, mais l'autonomie est alors de 2 km seulement. Et le moteur thermique se remet tout de même en route en cas de forte sollicitation de l'accélérateur.
- L'équipement : fourni quelle que soit la finition, avec des raffinements en haut de gamme.
- La conduite en ville : elle est très feutrée, sans aucun à-coup. La zénitude est de mise.
- La fiabilité : mis à part quelques rares aléas, la fiabilité est au-dessus du lot.
- Habitabilité et volume de coffre : l'habitabilité est bonne à l'arrière, et le volume de coffre, en augmentation par rapport à l'ancienne, devient décent.
Ce qui peut faire hésiter
- Le patinage de transmission : lors des fortes accélérations, le moteur donne l'impression de mouliner. C'est le principe de la transmission à variation continue qui veut ça. Le résultat est... bruyant.
- La position de conduite : la Prius est plus faite pour les petits gabarits que pour les grands. À plus d'1m80, on se sentira un peu engoncé au volant.
- La rétrovision : la lunette arrière coupée en deux peut poser problème pour la visibilité. Celle de 3/4 arrière n'est pas excellente non plus. La caméra de recul est une aide précieuse.
- La carrosserie vulnérable : aucune protection n'est disposée sur les portières et pare-chocs. Les touchettes ont donc de fâcheuses conséquences esthétiquement parlant.
- Les plastiques : dans l'habitacle, ils sont durs et surtout fragiles et sensibles aux rayures. Difficile de ne pas les marquer.
- Impossible de tracter une remorque : il faut le savoir, impossible de poser un attelage sur la Prius.
Budget
Achat / Cote :
Plutôt chère à l'achat, malgré les différentes aides gouvernementales à l'époque (elles ont disparu depuis), la Prius 3 était un achat militant. De plus, elle a décoté lentement sur le marché de l'occasion. Mais un peu plus rapidement depuis l'arrivée de la génération actuelle. Le premier prix aujourd'hui pour un modèle au kilométrage standard et en finition intermédiaire est de 9 000 € environ.
Consommation :
Très clairement, pour un modèle essence affichant une puissance cumulée de 136 ch, la Prius présente des consommations remarquables. On peut facilement rester autour de 5 litres/5,5 litres en moyenne, voire moins si l'on utilise des recettes d'écoconduite. Certains propriétaires très doués peuvent descendre autour de 4 litres. Mais sans faire beaucoup d'autoroute, le parcours le moins favorable pour une Prius. Dans tous les cas, on arrive à des valeurs de diesel de même puissance.
Assurance :
Pourtant chère, la Prius n'est pas assommée par les assureurs au niveau des primes. Au contraire, elle est plutôt moins chère à couvrir en tout risque. De 5 à 15 % selon les modèles concurrents. Doit-on y voir là un effet "conduite zen encouragée" à son volant ? Peut-être bien...
Prix des pièces :
Déjà, le panier de pièces est plus réduit que pour d'autres modèles, avec une absence d'embrayage par exemple. De plus, les pièces classiques (freinage, suspension, filtres) ne sont pas plus chères que la moyenne. Et en plus, elles durent (très) longtemps. Le bilan est largement positif.
Entretien :
Le plan d'entretien de la Prius prévoit un entretien complet tous les 2 ans ou 30 000 km et un entretien plus réduit tous les ans et 15 000 km avec vidange et remplacement du filtre à huile. Pas de courroie de distribution ni d'embrayage à remplacer. Et les pièces d'usure étant endurantes et la main-d’œuvre à un niveau moyen chez Toyota, on peut dire que les coûts d'entretien sont très bas au final.
Fiabilité
Description :
Un gros souci seulement, un souci moindre, et quelques bruits parasites. Et une attitude globale de Toyota plutôt en faveur des clients. On peut dire que le bilan fiabilité est flatteur. En effet, rares sont les véhicules qui réservent une tranquillité équivalente à celle de la Prius. Et la majorité des propriétaires témoignent d'un "zéro souci" pendant toute leur durée de possession de la voiture. Des rappels préventifs ont été diligentés, ce qui est somme toute plutôt rassurant, en évitant de subir plus tard un aléa. Bref, du tout bon pour cette génération de la japonaise.
Pannes lourdes ou immobilisantes :
- Inverseur. Il semble que ce soit le problème le plus lourd sur la Prius. L'inverseur gère le passage du mode thermique au mode hybride ou électrique, et... inversement. Les propriétaires confrontés à sa défaillance, et donc à l'arrêt de leur voiture, sont suffisamment nombreux pour signaler ce souci grave (message d'alerte "vérifier le système hybride" au tableau de bord). La plupart du temps pris en garantie (le système hybride est garanti 5 ans). Hors garantie, Toyota propose 25 % de prise en charge de prime abord. C'est insuffisant, il faut insister, souvent avec succès, pour plus, car la réparation est chère (entre 2 500 et 3 200 €). Un rappel a concerné le logiciel de gestion de cet inverseur en 2014, mais certains propriétaires ont connu le souci après.
Autres pannes ou faiblesses :
- Colonne de direction. Bruits et cognements conduisent au remplacement du boîtier de direction et/ou de l'arbre intermédiaire.
Aspect extérieur :
- Rien à signaler de récurrent à ce chapitre.
Finition intérieure :
- Bruits parasites. Quelques bruits de mobilier peuvent apparaître sur mauvaise route, au niveau de la planche de bord ou des contre-portes.
Dysfonctionnements électroniques/fonctions à bord :
- Rien à signaler de récurrent à ce chapitre.
Rappel de rectification en concession :
- Février 2010 : rappel pour recalibrage de la fonction ABS suite à une sensibilité trop grande du système sur route bosselée ou sur la neige, donnant une impression de freinage peu efficace. Tous les modèles depuis le début de production sont concernés.
- Février 2014 : rappel pour reprogrammation du logiciel de gestion de l'inverseur hybride. Concerne tous les modèles depuis le début de production.
- Octobre 2016 : double rappel. 1/ Pour vérification des cartouches pyrotechniques des airbags rideaux et installation éventuelles de bracelets de rétention sur ces dernières, pour éviter des fissures pouvant gonfler partiellement l'airbag en cas de fuite de gaz. 2/ Pour remplacer le support d'aspiration des vapeurs de carburant, qui peut se fissurer. Concerne les modèles fabriqués jusqu'en septembre 2012.
- Novembre 2016 : rappel d'une petite série fabriquée d’août 2015 à octobre 2016 pour un risque de défaillance du frein de parking à pied (désengagement du câble au niveau de la pédale).
Meilleures versions
En Hybride essence élec : III 136H DYNAMIC 17
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