Maxi-fiche fiabilité de l'Opel Astra 5 : peut-on parler de "Deutsche Qualität" ?
Dates clés
- Octobre 2015 : commercialisation de la berline 5 portes.
- Octobre 2015 : commercialisation du break Sports Tourer
- Septembre 2019 : restylage (calandre, bouclier avant, équipement enrichi)
En bref
L'Opel Astra 5 est une auto "d'avant". D'avant le mariage entre PSA et Opel. C'est donc une compacte qui ne partage pas sa plateforme, ni ses moteurs ou trains roulants, avec les modèles équivalents chez PSA, comme c'est le cas avec la toute dernière génération, qui vient d'être présentée au public.
Ainsi, elle utilise une plateforme et des moteurs d'origine General Motors, son précédent propriétaire. Heureusement, ces éléments avaient déjà été quelque peu modernisés par rapport à la 4e génération, et l'Astra était devenue plus légère, plus agile et moins gourmande. Elle a même été élue voiture de l'année en 2016, ce qui n'a pas pour autant favorisé une carrière discrète, du moins en France.
Cela dit, ses prestations sont dignes d'une voiture de l'année. L'Astra 5 est en effet bien équipée, plutôt bien finie, elle adopte enfin des mécaniques modernes et sobres (merci la perte de poids), et son comportement routier s'est rapproché des références. Elle pêche encore par une insonorisation un peu légère ou un volume de coffre aujourd'hui trop faible pour la catégorie, ce que la version break corrige un peu. Mais en occasion, on peut faire de belles affaires. De plus, la fiabilité est remontée en flèche génération après génération, et est une bonne surprise ici, même si rien n'est jamais parfait.
Caradisiac a aimé
- L'habitabilité
- L'agrément de conduite
- Les consommations
- La présentation intérieure
- L'équipement
- La fiabilité
Caradisiac n'a pas aimé
- Le volume de coffre de la berline
- L'insonorisation des diesels
- Les suspensions fermes
- La fin des services OnStar en 2020
Nos versions préférées
- V 1.6 CDTI 136 INNOVATION
- V 1.4 TURBO 125 ELITE
Qualités et défauts
Ce qui peut vous tenter
- L'habitabilité : dans un modèle plus court que l'ancien, on a plus de place, et les passagers arrière sont à l'aise. Magique.
- L'agrément de conduite : l'Astra 5 devient une voiture bien plus dynamique que ses devancières. Elle est agréable à mener rapidement, réactive et plus performante, grâce à sa perte de poids conséquente (entre - 120 et - 200 kg).
- Les consommations : elles sont raisonnables, aussi bien en essence qu'en diesel
- La présentation : l'habitacle est bien modernisé par rapport à la 4e génération. L'ergonomie est correcte, il y a moins de boutons, les matériaux sont flatteurs, sauf en bas de planche de bord. Une belle évolution.
- L'équipement : services connectés, feux à LED matriciels, reconnaissance des panneaux, freinage autonome, cette allemande en offrait potentiellement beaucoup (mais en option parfois).
- La fiabilité : elle peut être qualifiée de bonne à excellente, selon que l'on parle de diesel ou d'essence. En tout cas beaucoup de tranquillité.
Ce qui peut faire hésiter
- Le volume de coffre : avec 370 litres seulement, l'Astra 5 déçoit. C'est bien en dessous de la moyenne de la catégorie. Rançon d'une bonne habitabilité arrière, certainement.
- L'insonorisation des diesels : le 1.6 CDTI, quelle que soit la puissance, laisse passer pas mal de décibels, sauf à vitesse stabilisée.
- Les suspensions fermes : le comportement dynamique ne sort pas d'un chapeau. Il est la résultante d'un réglage des suspensions type "ferme". Les passagers arrière le sentent surtout.
- La fin des services OnStar : les services connectés OnStar ont pris fin en 2020, sans solution de remplacement de la part de PSA/Stellantis, nouveau propriétaire de la marque.
Budget
Achat / Cote :
Bien placée en neuf, surtout au niveau du rapport prix-équipement, cette cinquième génération d'Astra s'échange aussi en occasion à des tarifs assez intéressants, aidée en cela par une image de marque un peu en berne, il est vrai. Les premiers prix en diesel sont autour de 9 000 €, pour un kilométrage de 140 000 km en moyenne. En essence, le ticket d'entrée se situe plutôt à 10 000 €, mais pour moins de 90 000 km parfois (1.0 T 105 ch ou 1.4 T 125 ch).
Consommation :
Bénéficiant de sa belle perte de poids, l'Astra affiche enfin des consommations raisonnables, que ce soit en essence ou en diesel. Les moteurs renouvelés et modernes (3 et 4 cylindres turbos en essence, et 1.6 CDTI en diesel), n'y sont pas étrangers non plus. Les moteurs 3 cylindres 1.2 T 110 et 130 ch et 1.5 Diesel 105 et 122 ch apparus au restylage sont également sobres. Ce sont toujours des moteurs GM et pas des PSA, malgré les apparences...
Assurance :
Les primes d'assurance sont à un niveau très bas dans la fourchette correspondant aux modèles compacts. C'est une bonne surprise. Cela dit, cela ne vous fera économiser que quelque 30 euros en moyenne par an, soit 5 % par rapport à la moyenne de la catégorie. Toujours ça de pris, il est vrai.
Prix des pièces :
Globalement, les prix des pièces sont assez abordables pour cette Astra. Filtres, disques et plaquettes, amortisseurs, vanne EGR sont bien placés. Par contre, si vous devez remplacer le filtre à particules d'un diesel, ou un turbo, ce sera le coup de bambou...
Entretien :
Les échéances d'entretien sont fixées tous les ans ou 30 000 km maximum, au premier des termes échu. Mais beaucoup de propriétaires se plaignent que la voiture signale la nécessité d'un entretien bien avant (cela arrive chez les concurrents aussi, bien sûr). Surtout pour des autos conduites en ville. Les moteurs sont tous à chaîne de distribution, donc sans entretien durant la vie de la voiture. Et les tarifs de main-d’œuvre ne sont pas encore ruineux chez Opel, même si plus élevés que chez les marques françaises. Le tout donne des coûts d'entretien dans la moyenne.
Fiabilité
Description :
Globalement, on peut dire que la cinquième génération d'Astra ne démérite pas au niveau de la fiabilité, au contraire. Les modèles à moteur essence sont même quasiment exempts de tout reproche. C'est un peu moins vrai pour les diesels, qui peuvent connaître quelques aléas. Tout semble rentrer dans l'ordre avec le restylage de 2019, mais le recul est encore un peu faible. En dehors de la mécanique, quelques bugs ou soucis de finition peuvent se manifester ça et là, mais de façon isolée. Certains exemplaires cumulent les défauts, et agacent leurs propriétaires, mais ils sont heureusement peu nombreux.
Pannes lourdes ou immobilisantes :
- Casses moteur. Sur le 1.4 Turbo 150 uniquement, on a recensé des cas de casse moteur pure et simple, à des kilométrages faibles, sur les premières séries sorties d'usine. Cela reste rare, et a vite disparu.
- Embrayage. essentiellement sur les diesels 95 et 110 ch, souci d'embrayage (pédale qui ne remonte pas, ou usure prématurée). En cause de plus souvent, l'émetteur/récepteur d'embrayage.
Autres pannes ou faiblesses :
- Chaîne de distribution. Sur les diesels, possibilité de bruits en provenance de la chaîne de distribution (soucis de tendeurs). Mais c'est rare, et ça ne va pas jusqu'à la casse si pris à temps.
- Volant moteur. Rare là aussi, mais à signaler, une possible faiblesse du volant moteur sur les diesels, plus rarement sur le 1.4 Turbo 150 ch.
Aspect extérieur :
- Feux. Ils peuvent prendre l'humidité, voire l'eau, aussi bien à l'arrière qu'à l'avant.
Finition intérieure :
- Bruits parasites. De façon aléatoire, on peut entendre quelques bruits parasites ou vibrations au niveau des contreportes ou du mobilier. L'occurrence est toutefois faible dans les retours des propriétaires.
Dysfonctionnements électroniques/fonctions à bord :
- Écran multimédia IntelliLink. Nombreux bugs et défaillances de l'écran multimédia (latences, non-allumage, écran coupé en deux). reprogrammations voire remplacements éradiquent les problèmes. Du mieux dès 2017.
Rappel de rectification en concession :
- Février 2021. Rappel de certains modèles fabriqués entre le 23 juillet 2019 et le 10 novembre 2020 pour un risque de perte de roue, à cause d'un mauvais serrage des écrous de roues.
- Décembre 2019. Risque de mauvais comportement de la structure des sièges avant (défaut de soudure) sur les modèles fabriqués en juillet et août 2019, augmentant le risque de blessure en cas d'accident.
- Janvier 2019. Certains modèles 1.6 CDTI millésime 2016 à 2018 sont concernés par un rappel visant le maître-cylindre de freins. Il peut perdre son étanchéité à cause de particules en provenance du récepteur d'embrayage. Le freinage peut devenir inefficace si on appuie lentement sur la pédale.
- Juillet 2018. Les modèles sortis d'usine entre le 17 janvier 2018 et le 4 avril 2018 retournent au garage pour un souci de perte d'étanchéité de la Durit d'huile du turbo. La fuite peut entraîner un incendie si l'huile touche une pièce chaude du moteur.
- Février 2017. Les modèles 2016 peuvent présenter un souci d'airbag qui ne se déploit pas, à cause d'un mélange détonnant non conforme.
Meilleures versions
En diesel : V 1.6 CDTI 136 INNOVATION
En Essence : V 1.4 TURBO 125 ELITE
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