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Cote Audi S6 (2e Generation) de 2004

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(2) 4.2 V8 QUATTRO TIPTRONIC 26CV
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Avis Audi S6 (2e Generation)

S6 (2e Generation) (2) 4.2 V8 QUATTRO BV6 (2001)

Par test-f5dfe281 le 08/09/2019

Une berline de l'époque où les allemands faisaient des modèles premium réellement sobres et discrets!Tout le monde connait les séries S et RS de chez Audi, mais on dirait que cette voiture en particulier est boudée par le grand public! Assez peu connue dans cette génération, les prix en occasion restent très bas par rapport à l'agrément de conduite et à la noblesse de la mécanique: sous les 8000 euros pour les modèles en boite auto 5 (souffrant de problèmes de fiabilité par rapport au gros couple à encaisser), et aux alentours de 9-10 000 euros pour les boites manu 6 (plus fiables donc).On la différencie de sa congénère A6 C5 par les échappements de part et d'autre de l'arrière, ainsi que par les ailes (bien) élargies, pour garder les gros pneus de 255/40/17 dans la carrosserie.Je parle de noblesse non pas par rapport au blason, qui ne veut plus rien dire aujourd'hui, mais par rapport au fait qu'en général personne ne se doute que sous ce capot un peu long mais somme toute assez banal se cache un V8 de 4.2L et 5 soupapes par cylindres (40 au total o_O) produisant d'hypothétiques 340ch et 420 nm de couple.Hypothétiques car en regard des presque 2 tonnes tous pleins faits (pesée à 1940kg au pèse-containers avec son réservoir de 80L rempli et moi dans l'habitacle), difficile de juger de la présence de tous les canassons.Cette cavalerie lui permet d'atteindre les 100 km/h en 6 secondes (mesurées personnellement, contre 5,7s sur la fiche technique), ce qui est somme toute plutôt honorable pour une berline de cette taille.Le bruit est très feutré et discret au ralenti/vitesse stabilisé, mais il suffit d'une petite accélération ou un micro-coup de gaz à l'arrêt (sans dépasser les 1500tr/min) pour se rendre compte que l'on n'a pas affaire à un vulgaire 4 en ligne, le souffle puissant et rauque laissant imaginer une surprenante forte cylindrée.La transmission intégrale permanente (le vrai Quattro, avec un Torsen pour les connaisseurs) aidant énormément pour les départs canon et les sorties de virage plein gaz, on ne se rend pas compte du poids affolant de ce bateau, les pneus gros diamètre lui conférant une adhérence tout à fait correcte en attaque.Le gros moteur étant situé à l'avant (en porte-à-faux, comme sur la plupart des bagnoles en fait), on retrouve un comportement sous-vireur limitant les entrées en virage, qu'il faut savoir compenser par une remise des gaz très tôt pour jouer sur les transferts de masse, ce quattro étant légèrement typé propulsion. Si vous avez connu les sorties de virage Subaru vous ne serez pas dépaysés, et c'est très surprenant!Bon du poids d'accord, mais est-ce justifié? On peut supposer qu'une partie de ce dernier provient de l'insonorisation de l'habitacle, tout bonnement incroyable de calme et de silence. Toutes les vitres de la voiture sont en double vitrage, chose que je ne connaissais même pas avant de m'intéresser au modèle.Les options ne sont pas en reste: grosse sono bose (un son étonnamment clair et précis pour cette marque), GPS (même si les cartes datent d'il y a 20 ans...), toit ouvrant électrique solaire (des panneaux photovoltaïques entrainent la ventilation lorsque la voiture est à l'arrêt au soleil, pour éviter que la température ne monte trop dans l'habitacle), le dépassé mais ô combien kitch téléphone fixe dans l'accoudoir, sellerie recaro cuir avec sièges avant semi-baquets chauffants et électriques, radar de recul, phares xénon... Elle n'en manque pas, pour une bagnole d'il y a 20 ans c'est pas mal du tout!L'assise est très légèrement ferme mais pas autant que celles d'aujourd'hui. J'ai fait un bon paquet de covoiturages (blablac*r), la plupart des gens sont étonnés quand on vient à discuter de la voiture d'apprendre qu'elle a 20 ans, que c'est un modèle "sport" et qu'il y a un gros V8 sous le capot. Je n'aborde même pas le sujet avec la plupart d'entre eux, de peur de saouler un non-amateur, et personne ne se doute de l'usine à gaz qui se cache derrière la calandre.Question sécurité il y a des airbags de partout, l'ABS et un ESP déconnectable (sorties de virage en crabe sous la pluie, très marrant^^), et l'assemblage des matériaux est irréprochable. Rien ne grince, il y a du cuir sur les portes et tout le ciel de toit et les montants sont en alcantara, beaucoup de place pour les passagers arrière (la 5ème place est là pour dépanner, c'est plus une 4 place en réalité).Vu que c'est une A6, il y a un gros coffre (même en berline comme la mienne), une VRAIE roue de secours en 255/40/17, des rangements un peu de partout, des porte-gobelets qui sortent de la planche de bord avec une cinématique inutilement curieuse mais marrante...Et la clim est d'origine et fonctionne parfaitement.La direction assistée est plus dure que celle de l'A6 standard, mais je l'aurais aimé encore plus ferme, comme celle de la RS6 paraît-il.Les reprises sont facilitées par le fait que le moteur n'ait pas de turbo, c'est de la puissance mécanique pure. Il reprend dès le ralenti et commence à pousser vraiment fort à partir de 3000tr/min, et ce jusqu'au rupteur.Pour vous donner une idée, le couple max est délivré à 3400tr/min, et la puissance max est située à 7000tr/min, ce qui lui confère une plage d'utilisation (GROS couple) absolument énorme, c'est un vrai élastique. Je double parfois en 6ème (à 70/80km/h la poussée est déjà énergique) lorsque les conditions me le permettent, le bruit grave et rond du moulin en fond sonore.Un autre point essentiel: le bloc 4.2L, dans sa version atmo et à distri à courroie comme ici, est parfaitement indestructible, au contraire de celui de la RS6, qui a tendance à consommer les turbos assez rapidement...Il y a un certain nombre d'exemplaires à plus de 300 000km à vendre sur LBC, et certains sur les forums ont dépassé les 500 000km depuis belle lurette, moteur d'origine. La grosse mécanique n'est pas poussée dans ses retranchements comme les moteurs sur-compressés d'aujourd'hui.Elle tourne à l'E85 d'origine à 90% l'été et 80% l'hiver, j'ai fait faire une reprog pour pouvoir tourner à 100%.Pour moi c'est un peu le V8 du pauvre, maintenant que je tourne au jus de betterave (60cts le litre), elle ne me coûte pas plus cher en entretien qu'une petite compacte sous-motorisée.Bref, une excellente routière à ne pas confondre avec une sportive. Ce n'est ni plus ni moins qu'une vieille A6 sur-motorisée avec des solutions mécaniques qui sortent du commun. Un régal à rouler, même sur de grandes distances.Pour une question de fiabilité et de performances, privilégiez les modèles en boite manuelle. La tiptronic (auto) n'est pas faite pour encaisser durablement le couple de ce V8 et sa conception ancienne bouffe de la puissance et fait consommer plus.