Pas de demi-mesure chez Renault : le constructeur au losange nous a habitués ces dernières années à quelques succès indéniables, comme la Clio 4, le Captur ou la Twingo 3 mais aussi à quelques échecs retentissants, comme le Koleos, la Latitude ou le Twizy. De quel côté penchera le Kadjar, son nouveau SUV compact ? Il est encore bien trop tôt pour se prononcer, mais les premiers indicateurs semblent au vert, avec 3 652 immatriculations au mois de juin, ce qui le place entre les Peugeot 3008 (4 075 unités) et Nissan Qashqai (3 304 unités), jusqu'ici les deux meilleures ventes du segment. En attendant d'avoir un peu plus de recul, nous avons organisé un face-à-face entre le challenger et ses deux rivaux.
Kadjar et Qashqai, plus cousins que frères
Il est nécessaire de rappeler que le Kadjar et le Qashqai partagent la même plateforme et la plupart des motorisations et transmissions. Ceci étant, on est très loin d'un simple rebadgeage. Le porte-à-faux arrière du français est en effet étiré de sept centimètres, lui faisant atteindre une longueur totale de 4 449 mm contre 4 380 mm pour le japonais, et impossible de les confondre esthétiquement.
S'il ne brille pas par son esthétique à l'extérieur, le 3008 se rattrape largement à l'intérieur avec une planche de bord au dessin rappelant celle d'un coupé et une qualité perçue au-dessus des deux autres tant par l'assemblage que par le choix des matériaux. Il ne peut cependant pas cacher son âge avec son équipement et plus particulièrement son GPS à l'écran non tactile et au design vieillissant. L'habitabilité arrière permet d'accueillir sans peine deux adultes qui seront à l'aise au niveau de la tête et des genoux, et dans ce domaine nos trois protagonistes sont à égalité. Le volume du coffre du Peugeot va de 432 à 1 604 litres, ce qui le place entre le Kadjar et le Qashqai, soulignant son très bon rapport encombrement/habitabilité/volume de coffre, puisqu'il concentre le tout dans une longueur totale de seulement 4 365 mm. Il dispose de plus d'un coffre à double ouverture particulièrement pratique.
À bord du Qashqai, la qualité perçue est en très net progrès par rapport à la génération précédente mais reste un cran en dessous de celle du 3008 et sa planche de bord ne respire pas la joie de vivre. Si l'habitabilité est donc la même entre les trois voitures, le Nissan présente cependant le petit défaut de ne pas pouvoir rabattre la banquette arrière depuis le coffre. Niveau équipements par contre, le japonais a mis le paquet au niveau sécurité avec le Safety Shield, une option à 600 € qui devient de série à partir du troisième niveau de finition Connect Edition et se compose du freinage actif d'urgence, de l'alerte de franchissement de ligne et de la reconnaissance des panneaux de signalisation. Mais le dernier niveau de finition Tekna reçoit de surcroit de série le Safety Shield Plus comprenant la surveillance des angles morts, la détection des objets en mouvement et l'alerte de perte de vigilance, ainsi que l'IPA, ce système d'assistance au stationnement intelligent incluant une caméra 360°.
La planche de bord du Kadjar est capable du meilleur comme du pire, avec certains matériaux flatteurs et d'autres beaucoup moins pour un résultat peu homogène. Sa position de conduite est aussi légèrement surélevée par rapport à celle du Qashqai plus proche d'une berline. Il partage cependant le même défaut que le japonais avec un tunnel de transmission envahissant qui pénalise le confort pour la place du milieu. Si les trois SUV offrent une habitabilité similaire, le Renault ajoute le meilleur volume de coffre, qui va de 472 à 1 478 litres. Question sécurité, le Kadjar emprunte certains équipements au Qashqai mais pas tous : il bénéficie ainsi de l'alerte de franchissement de ligne et la reconnaissance des panneaux à partir de Life, son second niveau de finition, et le détecteur d’angle mort, le freinage actif d’urgence et l'aide au parking mais sans la caméra 360° à partir du haut de gamme Intens.
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