Restylé fin 2013, le monospace français ne vit pas une carrière facile. Pourtant bien né avec sa modularité aboutie, il a laissé le gros des ventes à son cousin du groupe PSA : le Citroën C4 Picasso. La raison ? Un physique moins séduisant mais surtout une longueur unique à l’inverse de ses concurrents proposés en deux versions (C4 Picasso et Grand C4 Picasso/Scénic et Grand Scénic). Le Peugeot 5008 ne dispose pas de version longue mais peut recevoir 7 places tout comme le Toyota Verso. Fraîchement restylé aussi (fin 2013), le monospace compact joue aussi le rôle d’outsider en France. En constant renouvellement, le numéro 1 mondial (10 millions de ventes en 2013) a choisi le Verso pour implanter le premier moteur de son partenariat avec BMW. Il s’agit d’un 4 cylindres diesel de 112 ch régulièrement utilisé par les Mini du groupe. Ce moteur plus compétent et moins gourmand constitue l’adversaire idéal pour le 1.6 Hdi 115 du Peugeot 5008.
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Du haut de ses 4,46 m, le Verso est l’un des monospaces les plus compacts du segment. Il peut offrir jusqu’à 7 places (option à 700 €) et un volume de coffre de 484 litres. Le français légèrement plus long (4, 53 m) dispose quant à lui d’un volume de coffre de 580 litres et propose aussi 7 places moyennant 700 €. Ces chiffres sont à l’avantage du 5008, c’est un fait. En revanche, en matière de modularité et d’espace, c’est le japonais qui l’emporte. Le dispositif « Easy Flat » permet de rabattre les cinq sièges arrière indépendants pour obtenir un plancher totalement plat et libérer ainsi jusqu’à 1740 litres. C'est utile et très facile à utiliser, à l’inverse du système Peugeot. Les sièges coulissent, s’inclinent et s’effacent sous le plancher, mais non sans efforts. Au final, on obtient un plancher « presque plat » rendu possible grâce à de petites lamelles fragiles comme du carton et un volume maximum quasi similaire au japonais (1 754 litres). Les assises de sièges sont aussi plus étroites qu’à bord du Verso. En matière de rangements aussi, le Verso est devant avec une vaste boîte à gants, des range- bouteilles, des porte-gobelets, etc.
La qualité perçue penche assurément du côté français. Le 5008 fait preuve d’une plus grande rigueur en matière de plastiques et de matériaux. Le Verso offre un intérieur en progrès mais quelques plastiques grossiers perdurent. Simultanément restylés, les deux monospaces revendiquent un style consensuel, à l’inverse d’un spectaculaire C4 Picasso par exemple. Le Toyota Verso est le seul à se mettre en danger. Il reçoit une nouvelle face avant plus dynamique façon Auris. Dommage que les feux « cristal », à la mode dans les années 90, aient été reconduits. Chez Peugeot, c’est le minimum syndical ! Le 5008 adopte une calandre dite "flottante" et voit projecteurs et optiques redessinés. Les différences avec l’ancien modèle sont minimes.
Au registre des tarifs, c’est le Verso qui s’illustre. Le ticket d’entrée est fixé à 22 900 € avec le bloc essence 1.6 132 ch contre 23 200 € pour le français équipé de la motorisation 1.6 Vti 120 ch. Notre version d’essai Toyota Verso D-4D 112 ch Skyview (7 places) est facturée 28 000 € contre 29 110 € pour le Peugeot 5008 1.6 Hdi 115 ch Style (7places).
La finition Skyview embarque de série, entre autres, les jantes 16 pouces, le toit panoramique, les rétroviseurs rabattables électriquement, les vitres électriques arrière, la climatisation automatique bizone et la boîte à gants réfrigérée. Chez Peugeot le niveau Style est, à peu de chose près, l’équivalent en termes de dotation de série.
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