Serait-ce les premières vraies difficultés de croissance du groupe sud-coréen qui va rencontrer désormais tous les problèmes des pays industrialisés ? On peut le croire avec cette véritable menace des salariés de Hyundai qui ont décidé mercredi par un vote de se mettre en grève. Ils revendiquent de meilleurs salaires et conditions de travail, juste un an après le conflit le plus coûteux de l'histoire de l'entreprise.
Ignorant un appel de la direction, les syndicats de Hyundai et de sa filiale Kia ont durci leur position ces derniers jours et décidé de faire grève, mouvement qui débutera après une période légale de médiation de 10 jours. Les syndicats de Hyundai réclament 130 500 wons (88 euros) d'augmentation de salaire mensuel de base, une prime équivalente à huit mois de salaire ainsi que le partage aux salariés d'une somme de 2,4 millions de dollars ou 30 % du bénéfice net annuel du groupe en 2012. Les syndicats de la marque sœur, Kia, ont présenté les mêmes revendications.
Fort de l'expérience de l'an dernier, la direction de Hyundai souhaite éviter un arrêt coûteux du travail, invoquant auprès des syndicats que la firme ne pourrait accéder à leurs exigences au moment même où la concurrence se fait de plus en plus rude et où la croissance ralentit sur les marchés étrangers. « Nous avons enregistré un recul de nos bénéfices en raison de la concurrence des marques étrangères dont les parts de marché augmentent et souffrons également d'une économie atone tant sur le marché national qu'international », indique le communiqué du groupe.
L'année dernière, les syndicats ont organisé 28 grèves partielles entre juillet et septembre, réduisant la production de plus de 82 000 véhicules pour un coût de 1,7 milliard de wons (1,1 million d'euros) à Hyundai. Les pertes dues aux grèves qui ont eu lieu chez Kia en 2012 ont été estimées de leur côté à 1,03 milliard de wons (695 000 euros). Hyundai a annoncé un bénéfice net en baisse de 1 % au deuxième trimestre à 2,5 milliards de wons (1,7 million d'euros).
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