Enquête vitesse - Conduire sans avoir d'accident, c'est possible ! (Vidéo - épisode 6/6)

Antoine Van Der Straeten, Elodie Fournot Le 17/01/2014 à 19:06

Suite et fin de notre série de six reportages consacrés à la vitesse, avec une rencontre, celle de Jean-Pierre Beltoise, qui, en 1986, crée l’école « Conduire Juste ». Re-Découverte de cette méthode dont l’enseignement permet de limiter les risques d’accident.

Enquête vitesse - Conduire sans avoir d'accident, c'est possible ! (Vidéo - épisode 6/6)

Lorsque l’on nous apprend à conduire, on nous enseigne comment se servir d’un véhicule et comment se déplacer, mais on ne nous initie pas toujours aux dangers, ni à se prémunir contre les risques. Pilote de renom, Jean-Pierre Beltoise, nous a reçu à Trappes sur le circuit de son école « Conduire Juste »: « J’ai peur de décevoir beaucoup de gens car ce que je vais dire va les surprendre, mais je crois que je n’ai jamais aimé la vitesse. Seulement, j’aimais la compétition, c’est-à-dire l’art d’aller plus vite que les autres, que ce soit à pieds, à vélo, à moto, en voiture ». Pour Jean-Pierre Beltoise, conduire sans avoir d’accident, c’est facile, il s’agit de faire appel au bon sens et de développer sa vigilance derrière un volant. Conduire juste, c’est la possibilité de se donner les moyens de maîtriser sa voiture en toute circonstance et non plus d’être à la merci de l’auto conduite.

A l’occasion de notre venue sur le circuit, nous avons rencontré des conducteurs qui participaient à la caravane du Tour de France cycliste. Bien que professionnels, tous reconnaissaient le mérite de ce type de formations qui permettent d’adopter un comportement plus sécurisant au volant. « Conduire Juste » a fait ses preuves depuis plus de trente ans, né de constats, d’expériences, mais aussi de drames. Jean-Pierre Beltoise : «J’ai perdu ma première femme et l’un de mes frères sur la route. J’ai voulu faire quelque chose. Je savais que c’était possible. Je savais que le système de l’auto-école est un système réglementaire qui nous apprend certes à manœuvrer une voiture mais pas à conduire. J’ai voulu créer une méthode qui doit permettre de pouvoir éviter neuf accidents sur dix. La plupart des auto-écoles qui existaient à l’époque apprenaient à contrôler un dérapage. De mon côté, j’avais compris depuis longtemps qu’éviter un accident, c’était anticiper pour ne jamais se mettre en situation de dérapage ». Pour résumer le propos de l’école, ce qui est important aujourd’hui, ce n’est pas de raisonner en termes d’excès de vitesse mais de vitesse excessive.