Les 9 meilleurs crossovers/SUV urbains d'occasion (MAJ 2021)
Cailliot Manuel , mis à jour
Nous allons parler ici d'une catégorie de véhicules qui n'existait que de façon anecdotique il y a ne serait-ce que 10 ans. En effet, on ne peut pas vraiment considérer les Suzuki X90 ou Vitara comme de vrais urbains, et le premier Toyota Rav-4, s'il s'en rapproche à l'époque en version courte, est aujourd'hui considéré comme un compact. Non, le premier de l'ère "moderne" dirons-nous, est le Honda HR-V, eh oui…
C'est ensuite le Nissan Juke a démocratisé le concept, en 2010. Depuis son lancement, il a vu fleurir de très nombreux concurrents, ce qui nous a poussé à créer une nouvelle catégorie dans notre sélection des "meilleures occasions"… Mais de quoi parlons-nous ?
Un crossover, au départ, est un véhicule à la croisée de plusieurs catégories, qui en mélange les caractéristiques. Par exemple un BMW X6 est un 4x4… coupé ! Mais dans le langage courant, il désigne aujourd'hui de nombreux 4x4 qui n'en sont pas vraiment, dérivés de citadines, de compactes ou de familiales. De son côté un SUV, ou "Sport Utility Vehicule" est un "véhicule de loisirs bi-corps, pouvant posséder certaines capacités de roulage hors route ou de remorquage". Plutôt un croisement entre un monospace et un 4x4 en fait, comme le dernier Renault Espace. Or, on utilise le terme pour parler de ces petits véhicules surélevés sur base de citadine, comme ceux que nous allons voir dans cette sélection. C'est à s'y perdre… Enfin les SUV "urbains" sont ceux de petite taille, dérivés d'une citadine et/ou reprenant leur plateforme.
Si vous êtes intéressés par l'achat d'un crossover ou SUV urbain, Caradisiac vous conseille :
Citroën C4 Cactus
Nous allons commencer par les défauts que l'on peut lui trouver. Vitres arrière seulement entrebaillantes, banquette rabattable mais en un seul morceau seulement (aujourd'hui, on peut opter pour une banquette en deux parties, Citroën a corrigé le tir), pas de compte-tours, pas de vitres à impulsion.
Pour le reste la présentation est intéressante, la qualité de présentation pas si mal par rapport aux prix légèrement inférieurs à ceux de la concurrence française. Mais la qualité des matériaux est moyenne. Les moteurs modernes (3 cylindres Puretech atmo ou turbo, de 82 à 110 ch, diesel BLueHDI 100 ch) s’accommodent parfaitement du poids réduit de la caisse, ce qui donne de bonnes performances et une consommation parmi les meilleures de la catégorie.
Par ailleurs, le style est original, il peut plaire, comme le contraire. Mais ce qui est sûr, c'est que la protection de la carrosserie est assurée par les "airbumps", ces grosses zones en plastiques déformable dont on peut même choisir la couleur.
Le recul sur la fiabilité commence à être intéressant, et disons que c'est moyen, mais pas catastrophique (soucis bien connus de courroie de distribution toutefois sur les moteurs 1.2 Puretech turbo, catalyseur, bugs du SMEG, l'écran multimédia). Il vaut mieux privilégier un modèle à partir de fin 2017.
Quant aux tarifs en occasion, ils sont conformes à ce qu'on peut en attendre, ni plus ni moins. Après restylage (2017), le C4 Cactus perd de nombreux attributs de crossovers (barres de toit, airbumps), mais gagne en confort avec des suspensions à butée hydraulique progressives et (en option) des sièges en mousse à haute densité fort efficaces. Il n'est plus présenté par Citroën comme un crossover mais comme une berline, remplaçante transitoire de la C4.
Fiat 500X
Tout comme la 500, son émanation crossover 500X connaît le succès au niveau des ventes. Il faut dire qu'il a certains arguments à faire valoir : une bouille craquante, des lignes bien proportionnées mais suffisamment "virilisées" pour plaire à tout le monde, et pas seulement à la gent féminine, un bon agrément de conduite, des volumes satisfaisants (sans faire partie des meilleurs toutefois), mais aussi une qualité de fabrication et de finition à laquelle Fiat ne nous avait pas habitués. Il est en effet très bien présenté et les matériaux employés dans l'habitacle sont de facture tout à fait comparable à ce qui se fait de mieux dans la catégorie, comme les nouveaux Renault Captur, ou Peugeot 2008.
Par contre, il faudra composer avec un confort disons... ferme, et des trépidations sur autoroute. Le 500X est donc, en tant que SUV "urbain", plus à l'aise en zone... urbaine.
La fiabilité est au-dessus de la moyenne à ce jour, malgré quelques soucis concernant l'électronique de bord. Et les prix, puisque le modèle a tout de même du succès, ne descendent pas aussi vite que pour d'autres modèles Fiat. Quelques bonnes affaires sont toutefois possibles, et les annonces débutent à environ 9 500 €, que ce soit pour un diesel ou un essence. À noter que la gamme de motorisations est large, de 95 à 140 ch en diesel et de 110 à 170 ch en essence.
Honda HR-V 2
Le HR-V de première génération (1999) fut un précurseur en quelque sorte, dans la catégorie des SUV urbains. Un peu ancien aujourd'hui, certes, mais toujours un bon choix, dans le genre décalé ( à partir de 2 500 €). Cela dit, intéressons-nous aujourd'hui plutôt à la deuxième génération, arrivée en 2015. Plus sage stylistiquement que la "Joy Machine" originale, il garde tout de même un style extérieur assez affirmé. À l’intérieur, il rentre un peu dans le rang, avec une planche de bord tout ce qu'il y a de plus classique, que l'on peut tout de même égayer avec des bandeaux de couleur.
Ses points forts sont une habitabilité hors pair (facile, c'est un "grand" SUV urbain avec 4,29 m), avec un volume de coffre très intéressant (453 litres), et des aspects pratiques bien pensés, comme les "magic seats", une exclusivité Honda, qui permet de remonter l'assise de la banquette pour laisser passer des objets hauts aux places arrière (vélos, plantes, etc.). Également, il faut citer une fiabilité de très haut niveau, avec des soucis rares et isolés. C'est une caractéristique de tous les modèles Honda de toute façon.
Par contre, pour préserver un comportement routier efficace et très ludique, les suspensions sont fermes, trop fermes pour certains, et le confort quelque peu "sportif". On a le choix aujourd'hui entre 2 moteurs essence, un 1.5 130 ch et un 1.5 182 ch, le diesel 1.6 i-DTEC 120 ch ayant été arrêté en 2019. Les prix débutent à 12 000 € environ pour un diesel de 2015/2016 affichant 100 000 km.
Mazda CX-3
Encore un japonais, dont l'une des qualités premières est la fiabilité, ce qui justifie presque a elle seule la présence dans cette sélection. Mais ce n'est pas tout. Le CX-3 réunit aussi les suffrages en termes d'esthétique. Il est vrai que le "Kodo design" est plaisant. C'est aussi un des SUV urbains les plus agréables à conduire. Il allie performances et dynamisme de belle façon. Il est également particulièrement bien équipé en haut de gamme, avec par exemple un affichage tête haute, ce qui reste exceptionnel dans la catégorie.
Tout ceci a un revers : le confort et l'habitabilité. Le premier est ferme, il faut donc aimer, tandis que la place à bord est comptée. C'est encore plus vrai au niveau du coffre, qui avec 350 litres, est aujourd'hui dans la moyenne basse. En seconde main, les tarifs sont encore assez élevés. Mais la revente se fait aussi à bon prix, et les niveaux d'équipement justifient les montants demandés.
Peugeot 2008
Longtemps sur la deuxième place du podium des ventes derrière le Renault Captur, le Peugeot 2008 n'est reste pas moins intrinsèquement le meilleur. Et il a repris la première place un bon moment, avant que le Renault repasse devant grâce à son restylage… Et aujourd'hui les cartes sont rebattues avec l'arrivée des générations "2", pour l'un comme pour l'autre.
Mais revenons au 2008 "1". Il est mieux présenté et surtout mieux fini que son rival Captur 1, dispose d'un plancher parfaitement plat lorsque la banquette est rabattue et permet donc le transport facile d'objets volumineux. Il dispose également d'une palette de motorisations plus étendue que celle de son rival, du moins au lancement, avec par exemple de très bons 1.2 Puretech 82 et 110 ch, ce dernier étant tout simplement un des meilleurs moteurs montés dans un SUV urbain. Malheureusement, ses bonnes prestations sont entachées par des soucis de fiabilité (courroie de distribution que se désagrège).
En 2016, le restylage a apporté un look plus "SUV", et la très performante version 130 ch du 1.2 Puretech, moteur étonnant de peps et de sobriété. La tenue de route est digne de Peugeot avec une belle efficacité, et un dynamisme supérieur à nombre de concurrents, dont le fameux... Captur. En termes de fiabilité, mise à part la courroie de distribution et des bugs du multimédia, ce n'est pas si mauvais.
Renault Captur
C'est LA star de la catégorie et celui qui a fait exploser le marché. Son maître atout ? Un dessin agréable et qui plaît beaucoup, avec la possibilité de personnaliser la teinte du toit et de faire des mariages (plus ou moins heureux) de couleur à son goût. Joli donc, bien présenté dans l'habitacle également, mais la plus grosse critique vient de la qualité des matériaux utilisés.
Les plastiques durs côtoient d'autres plastiques durs qui sonnent creux, bref, ce n'est pas au niveau du principal concurrent, celui dont on vient de parler, le 2008. Heureusement, le restylage de 2017 a amélioré cet aspect des choses, le mettant au coude à coude avec le 2008. La palette de motorisations était réduite mais elle s'est étoffée avec un 1.5 dCi 110 venu en renfort du 90 ch, seul au départ. Les consommations en diesel sont très basses. Côté transmission, on peut opter pour la boîte pilotée à double embrayage EDC, qui libère le bras droit et la jambe gauche, mais qui peut connaître quelques soucis de fiabilité (bruits, blocages, casses).
Les tarifs en occasion sont désormais revenus à plus de sagesse, contrairement aux premières années, mais du coup, vous gagnerez moins à la revente en tant que vendeur. La fiabilité globale a baissé avec les années, les quelques bugs électroniques du système R-Link, et nous l'avons dit, quelques rares cas de boîte EDC défaillante ont été rejoints par un moteur 1.2 TCe qui consomme de l'huile, et de nombreux bruits d'air. Il faut donc surveiller, mais en l'absence de défaut, l'achat est envisageable.
Skoda Yeti
Pour un budget aujourd'hui assez raisonnable, puisqu'il commence à prendre de l'âge, on peut se tourner vers le Skoda Yeti. Avant que ne sorte le tryptique Kamiq, Karoq, Kodiaq, c'est lui qui représentait l'unique proposition SUV du constructeur tchèque.
Avec 4,20 m de long, il reste dans la catégorie des "urbains", même si à sa sortie, on a pu le comparer à des compacts. Il est vrai que malgré sa taille raisonnable, il est spacieux, et propose un volume de coffre de 416 à 510 litres selon la position de la banquette coulissante, ce qui est excellent. Après restylage, son style s'assagit un peu, avec la disparition des optiques en deux parties, dont une ronde.
Il est par ailleurs sérieux, bien fini, homogène sur la route. Il bénéficie de la banque d'organe du groupe Volkswagen, donc de moteurs modernes et d'équipements à la page, sans être hyper technologiques non plus. Mais son rapport prix/prestations/équipement est en occasion très intéressant. On trouve en effet des modèles (surtout diesel malheureusement aujourd'hui, mais il s'est vendu essentiellement en diesel, à une époque où c'était la norme) à partir de 7 000 €.
Côté fiabilité, il hérite de celle de modèles comparables et utilisant les mêmes mécaniques chez VW, on fera donc attention aux boîtes DSG, au volant moteur bi-masse sur le TDI 140, et à la mise en conformité des diesels après le scandale du dieselgate. Mais globalement, un achat aujourd'hui se fera avec pas mal de tranquillité, vu que les modèles auront normalement été fiabilisés.
Suzuki Vitara
Décidément, les japonais sont à l'honneur. Et ce n'est que justice, car leurs produits, s'ils ne dégagent pas une aura exceptionnelle, sont bien sous tous rapports, et surtout très fiable, ce qui est une donnée importante lors d'un achat en seconde main.
Et la dernière génération de Vitara, la 4e, réunit cette définition à lui tout seul. En apportant une touche de fun tout de même, avec pour une fois une présentation extérieure un peu plus gaie, avec la possibilité d'opter pour une teinte bicolore par exemple. L'intérieur est plus fruste, mais pas désagréable. Et surtout, malgré une insonorisation un peu légère qui sera le principal défaut, il est plutôt agréable à conduire et efficace sur la route.
De plus, bien garanti, bien équipé, proposé en version 4x4, il peut éventuellement faire de l'ombre aux ténors français. Encore faut-il sauter le pas pour un modèle qui manque d'image de marque. Les prix doux en seconde main sont un argument en ce sens.
Toyota Urban Cruiser
Il n'est plus commercialisé depuis longtemps aujourd'hui, mais a fait partie, avec le Nissan Juke, des premiers SUV urbains. D'un gabarit très réduit (3,93 m) il se faufile effectivement avec aisance en ville, et il est pratique avec une banquette coulissante sur le principe de celle de la Yaris. Pour le reste, ses prestations sont quelconques, à tout point de vue. Ce qui explique le manque de succès avéré en France, peut-être. Pourtant, si rien ne le distingue, il fait le job, et surtout, il est ultra-fiable, et c'est ce qui importe pour beaucoup lors d'un achat en seconde main, on le répète, où les considérations esthétiques passent au second plan. En plus, il n'est pas si moche… Assez cher en neuf, ses tarifs en occasion sont ensuite raisonnables, du fait de son manque de sex-appeal.
D'autres bons choix : le Citroën C3 Aircross, la Fiat Panda 4x4 (une citadine mais presque un crossover), le Ford Ecosport (pour les prix super abordables, mais les prestations sont en deçà de la moyenne), le Kia Stonic, le Hyundai Kona, etc.
Pour résumer, quels sont les meilleurs crossovers/SUV urbains ?
- Le Citroën C4 Cactus
- Le Fiat 500X
- Le Honda HR-V 2
- Le Mazda CX-3
- Le Peugeot 2008
- Le Renault Captur
- Le Skoda Yeti
- Le Suzuki Vitara
- Le Toyota Urban Cruiser
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