Arrêt de la BMW i3 : est-ce que ce sera la première voiture électrique de collection ?
C'est la fin d'une ère : la production de la BMW i3, la toute première voiture développée par la marque bavaroise pour la production électrique, s'arrêtera définitivement l'été prochain après avoir produit environ 250 000 modèles en neuf ans. L'occasion parfaite pour rendre hommage à un modèle qui a marqué l'histoire de la conduite sans émission.
Juillet 2010 : nous sommes invités par BMW à Munich pour ce qu'on appelle dans le jargon un « Tech Day » ou une « Journée de l'Innovation », des ateliers où sont présentées toutes les avancées de la marque dans divers domaines. Il s'agissait ici de découvrir le concept MCV (« Mega City Vehicle »), une compacte à quatre places spécialement développée pour intégrer une motorisation électrique et en tirer le meilleur. Cellule en plastique renforcé de fibres de carbone, châssis majoritairement en aluminium, batterie intégrée dans le plancher et moteur sous le coffre, la fiche technique reste tout à fait d'actualité presque 12 ans plus tard.
Avant la sortie officielle du modèle définitif, BMW a voulu tester la mécanique en la greffant d'abord sur la Mini e qui a été proposée sous forme de location à des particuliers ou à des entreprises aux quatre coins du globe, de Los Angeles à Berlin en passant par New York, Londres ou encore Paris et que nous avions pu essayer à l'époque. S'en suivra une seconde génération de mulet en 2011 avec la BMW Série 1 Active E avant, enfin, que l'i3 ne fasse ses premiers tours de roue en 2013.
Et c'est une véritable soucoupe roulante, haute perchée sur ses fines jantes de 20 pouces, avec une surface vitrée latérale étonnante et des portes arrière antagonistes. Elle était proposée avec un moteur électrique de 170 ch alimenté par une batterie de 22 kWh lui permettant d'effectuer environ 150 km sur une seule charge. Le gros travail en matière d'allégement permet d'afficher une masse de seulement 1 195 kg, un chiffre extraordinaire pour une électrique ! Elle pouvait de plus recevoir en option (contre 4 710 € tout de même) un prolongateur d'autonomie REx sous la forme d'un bicylindre essence de 650 cm3 et 38 ch issu de la division deux roues de la marque et lui permettant de parcourir jusqu'à 130 km de plus.
Fin 2016, l'i3 a droit à une version s de 184 ch et à une première évolution technique portant la capacité de la batterie à 33 kWh, l'autonomie à 200 km et la puissance de charge à 50 kW en courant continu, puis à une seconde en 2019 avec désormais 42,2 kWh et 330 km WLTP de portée rendant désormais inutile le REx.
Outre ses qualités de véhicule électrique, l'i3 est aussi une vraie BMW avec le dynamisme que l'on est en droit d'attendre de la marque et l'équilibre de la propulsion. Mais c'est désormais le bout de la route pour l'i3, remplacée dans ses fonctions par l'action conjointe de la Mini Cooper SE et du BMW iX1 qui arrivera d'ici peu. Ces deux modèles ont comme point commun de ne pas se distinguer esthétiquement des autres versions thermiques ou hybrides, ce que recherche désormais la clientèle contrairement à il y a quelques années et qui montre que le marché est maintenant plus mature. Mais l'i3 apportait aussi un grain de folie plaisant qui pourrait bien en faire, dans quelques années, le premier véhicule électrique de collection.
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