Avant/après : tout savoir sur le restylage de la Citroën C4 Cactus
En 2014, Citroën commercialise "le" C4 Cactus, un petit crossover urbain. Mais en 2018, la marque change son fusil d'épaule et fait de cette auto une berline compacte, qui devient "la" C4 Cactus, pour remplacer la berline compacte C4, vouée à disparaître sans remplaçante. Avec à la clé pas mal de transformations. Voyons voir comment Citroën a fait d'un crossover une berline compacte.
En juin 2014, Citroën fait sa première incursion dans le segment des crossovers urbains. Avec une proposition, sans surprise de la part de Citroën, un peu décalée. C'est dans l'ADN de la marque après tout. Il s'agit du C4 Cactus.
Il fait suite aux concepts C-Cactus et Cactus, qui l'ont préfiguré, de plus ou moins loin. Mais, en réalité ce n'est pas un vrai SUV urbain, c'est une sorte de crossover mêlant citadine, petite compacte, surélevée, avec des attributs de baroudeur (barres de toit, plastiques de protection bruts), mais affichant par ailleurs une bouille rondouillarde complètement atypique dans le segment.
Son originalité, ce sont les "airbumps", ces très larges protections plastiques, contenant de l'air, et destinés à absorber les coups de caddies et autres affres de la circulation. Ils existent en plusieurs couleurs, de façon à les marier le plus harmonieusement possible avec celle de la carrosserie.
À gauche, le C4 Cactus version crossover, à droite la C4 Cactus version berline
Le C4 Cactus, assez costaud pour un citadin avec ses 4,17 m, repose sur une plateforme PF1, celle des citadines PSA. Et se contente de motorisations modestes. Pas de transmission intégrale au programme non plus.
Et c'est une auto présentée comme "essentielle" par Citroën, c'est-à-dire proposant le strict minimum en équipement, pour gagner du poids, sans faire de concession sur la sécurité, et en affichant des tarifs attractifs. Mais ce n'est pas du low cost, hein ?
Le souci, c'est qu'à trop vouloir rendre la voiture essentielle, la marque aux chevrons en a trop enlevé. Pas de compte-tour, pas de vitres arrière qui s'ouvrent (elles sont seulement entrebâillables), pas de banquette 1/3-2/3, mais une monobloc, pas de vitres séquentielles, etc.
Le style, lui, est très clivant : on aime ou on déteste.
Mais en janvier 2018, Citroën change son fusil d'épaule. La berline compacte C4 va être abandonnée, sans remplaçante sur le moment. Alors, ils décident de "berliniser" le C4 Cactus, qui va devenir du coup "la" C4 Cactus, la berline compacte de la marque, en attendant la vraie. Du coup, le restylage est assez marqué, même s'il a été compliqué de tout changer.
Nous allons donc vous montrer, en texte et en images, à quoi ressemble un crossover urbain selon Citroën, et comment il s'est changé en berline. De la citrouille au carrosse ? On vous laissera juges.
À chaque fois, vous trouverez à gauche (ou en haut sur mobile) la photo du modèle avant restylage (phase 1) et à droite (ou en bas) le modèle après restylage.
Juin 2014, la commercialisation du C4 Cactus
Il débarque avec son look de crossover, et sous son capot, les mêmes moteurs que les citadines du groupe. À savoir, en essence, le 1.2 Puretech en version atmosphérique 75 et 82 ch. Le 82 ch est disponible en boîte manuelle pilotée à simple embrayage ETG5. En diesel, on trouve au lancement le 1.6 e-HDI 92 ch en boîte manuelle pilotée à simple embrayage ETG6, et le 1.6 BlueHDI 100 en boîte manuelle 5 rapports.
En octobre 2014, c'est la version turbo du 1.2 Puretech qui arrive, avec ses 110 ch, en boîte mécanique à 5 rapports.
En mai 2015, la version essence 75 ch est abandonnée, et en septembre 2015, c'est le e-HDI qui disparaît, tandis que le BlueHDI 100 adopte la boîte ETG6.
En janvier 2017, le Puretech 110 devient disponible avec la boîte automatique à convertisseur EAT6.
Janvier 2018 : l'heure du gros restylage
C'est en janvier 2018 que Citroën présente la C4 Cactus repositionnée berline compacte. Le but a été de la lisser, de la "décrossoveriser". Pour ce faire, les barres de toit deviennent une option, les airbumps disparaissent, les protections de plastique brut de carrosserie aussi. La face avant est revue, au niveau des optiques, de la calandre et du bouclier. À l'arrière, les feux s'étirent et adoptent un aspect 3D et des LED. De nouvelles couleurs sont disponibles.
Dans l'habitacle par contre, rien ne bouge, sauf les sièges, les contreportes et l'équipement.
Sous le capot, on note l'apparition de la version la plus puissante du moment du 1.2 Puretech, le 130 ch, à boîte mécanique 6 rapports. Et en termes de confort, les suspensions adoptent des butées hydrauliques progressives.
En juillet 2018, le Puretech 82 disparaît et en septembre de la même année, c'est le 1.6 BlueHDI 120 qui apparaît.
Fin 2020, c'est l'arrêt de production, après près de 450 000 exemplaires écoulés, loin des objectifs de Citroën.
Voici en image les modifications esthétiques. Impossible de confondre les deux phases tant les modifications ont été profondes, ce qui en fait un des plus gros restylages de la production française.
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