Carburant qui flambe: comment réduire - facilement - votre budget auto
Les prix des carburants flambent, et le pouvoir d’achat des automobilistes n’en finit plus de s’amoindrir. Pour autant, il existe des moyens à la fois éprouvés et simples à mettre en œuvre qui vous permettront d’alléger la note. Caradisiac fait le point.
Quelle semaine les amis ! Si vous avez pris du carburant ces derniers jours, vous avez probablement ouvert des yeux ronds au moment de régler l’addition indiquée sur le cadran de la pompe. C’est simple : avec des tarifs moyens de 1,68 € pour le SP95 et de 1,62 € pour le gazole, on arrive à des niveaux inédits, supérieurs à ceux affichés aux débuts de la crise des gilets jaunes.
Et la différence, par rapport à l’automne 2021 où les prix avaient déjà fortement grimpé, est que les pouvoirs publics ne peuvent plus dégainer le chèque énergie de 100 € alors créé pour calmer la grogne.
Une solution consisterait aujourd’hui à baisser la TVA de 20 à 5,5%, mais cela coûterait horriblement cher aux finances du pays. « Dix centimes d'euros de moins le litre, sur un plein de 50 litres, c'est cinq euros en moins mais 5 milliards de pertes de recettes fiscales pour l'État », a résumé en milieu de semaine le ministre de l’économie Bruno Le Maire. En d’autres termes, le chèque énergie évoqué plus haut est un fusil à un coup, et Bercy n’a aujourd’hui plus de levier d’action à proposer aux Français.
Autre piste, celle d’une aide qui serait réservée à ceux d’entre nous qui ont besoin de leur voiture pour aller travailler, et sur laquelle les pouvoirs publics planchent au moment où nous publions cet article.
En attendant un procédé-miracle mis au point à Bercy, c’est avant tout à l’automobiliste de trouver des solutions pour alléger la facture de ses déplacements. La bonne nouvelle, c’est qu’elles existent et restent plutôt simples à mettre en œuvre.
Rouler moins vite: jusqu’à 14% d’économies réalisables
La première chose à faire pour qui veut alléger son budget carburant est simple : rouler moins, et optimiser son organisation de façon à réduire son nombre de trajets. Mais ce n’est pas toujours possible, bien évidemment. Surtout en zone rurale où les alternatives n’existent guère en matière de transports en commun.
D’où l’intérêt de cette autre méthode pour qui ne peut modifier ses trajets : rouler moins vite, tout simplement.
Comme Caradisiac l’a pu démontrer dans un récent test avec une petite Fiat 500 1.2 essence, véhicule déjà peu glouton en carburant, la consommation baisse de 12% si vous roulez à 70 km/h au lieu de 80 sur le réseau secondaire. Et sur autoroute, vous économiserez 14% en roulant à 110 au lieu de 130 km/h.
Des résultats obtenus sans aucun recours à quelque technique d’éco-conduite, et qui démontrent qu’il est parfois bon de rappeler certaines évidences. Alors certes, vous perdrez entre quelques secondes et quelques minutes sur un trajet donné, mais aurez la satisfaction d’adoucir sensiblement la note, surtout si vous roulez avec une voiture à essence.
Faire le check-up de sa voiture: jusqu’à 5% d’économies possibles, voire plus
Et si vous preniez quelques minutes pour ausculter votre voiture ? Premier facteur de surconsommation : des pneus sous-gonflés. Le manufacturier Bridgestone a publié il y a quelques années une étude selon laquelle 78% des européens circulaient avec des pneumatiques manquant de pression, ce qui entraîne une surconsommation.
Michelin, qui dispose de quelques compétences sur la question, rappelle de son côté que 0,5% de sous-pression entraîne 2,4% de sur-consommation. Une valeur moyenne, qui augmente bien sûr en fonction de la motorisation et du gabarit du véhicule considéré.
En prenant quelques minutes pour regonfler vos pneus, vous limiterez aussi les risques d’éclatement, au profit de votre sécurité, et éviterez l’usure prématurée qui nuit au portefeuille.
Dans le même esprit, veillez à limiter au maximum l’usage de la climatisation (de toute façon on est en hiver), à débarrasser votre coffre de tout ce qui est inutile et lourd, et à démonter enfin ces fichues barres de toit que vous aviez eu tant de mal à installer lors de votre précédent départ en vacances ! A elles seules, elles peuvent faire augmenter la consommation de 5%.
Vous offrir une voiture neuve (!)
Et si, pour réduire votre budget auto, vous vous débarrassiez une fois pour toute de votre modèle réparé 578 fois et qui n’en peut plus ? Les constructeurs proposent des offres de location plutôt attractives sur leurs modèles d’entrée de gamme, qui ne réclameront aucune dépense autre que celle de l’assurance et du carburant durant les 3 ou 4 ans du contrat.
On pense par exemple à la Dacia Sandero, véritable star du marché français (et pas seulement), accessible à) partir de 120 € par mois. Ce qui représente un investissement de 5 880 € pour disposer d’une voiture "fraîche" sur une période de 49 mois, période durant laquelle vous aurez pu couvrir 50 000 km.
Qui dit mieux ? Et bien toujours Dacia, avec la Spring 100% électrique, toujours sur une formule de location sur 49 mois (40 000 km). Là, il ne vous en coûtera que 90 € mensuels après un apport de 2 500 qui pourra être couvert par une éventuelle prime à la conversion résultant de la reprise de votre vieille voiture. C’en sera fini du budget pétrole…pour peu que vous disposiez d’une solution de recharge à domicile bien sûr.
On pourrait aussi citer la Citroën C3, plus polyvalente d’usage avec son moteur essence de 83 ch, qui s’offre pour 168 € par mois sans apport.
Les constructeurs multiplient les offres de ce type, lesquelles représentent l’écrasante majorité des financements de voitures neuves aujourd’hui. La tranquillité d’esprit, à laquelle s’ajoute l’agréable perspective de connaître à l’avance son budget auto mensuel, mérite considération.
A défaut, intéressez-vous à l’occasion. On trouve aujourd’hui de très frugales Toyota hybrides, réputées increvables, mais aussi nombre de Renault Zoé, à des prix très intéressants.
Opter pour des carburants alternatifs: jusqu’à 50% d’économies possibles
La hausse du prix des carburants « classiques » fait augmenter l’intérêt pour les produits alternatifs, au premier rang desquels le bon vieux Gaz de Pétrole Liquéfié. Affiché à 0,91 € le litre en moyenne, et facile à trouver car largement distribué dans l’Hexagone, le GPL a connu un net regain de forme l’an dernier.
Quelques 46 000 voitures neuves « au gaz » ont été immatriculées en 2021, chiffre qui traduit une progression de 180% par rapport à 2020. Et parmi ces 46 000, on trouve 75% de Dacia, illustration du fait que le constructeur roumain reste le champion de l’achat-malin.
L’autre solution consiste à opter pour une voiture convertie à l’E85, du nom de ce carburant mêlant 65 à 85% d’éthanol, alcool d’origine agricole, à du sans plomb. Celui-ci est facturé 0,70 €, et se voit distribué dans plus de 2 600 stations à travers l’Hexagone (soit environ 1 sur 4). Quelques 360 000 tonnes de ce produit ont été distribuées en 2021, soit 32,7% de plus que l’année précédente.
Si Ford est le champion de l’E85 parmi les constructeurs, avec une gamme qui compte 6 voitures spécifiquement adaptées, il est aussi possible d’installer un boîtier permettant à votre propre voiture de digérer ce produit.
Sans rentrer dans de pénibles considérations techniques, retenez que le moindre pouvoir calorifique de l’E85 impose des injections plus importantes dans le moteur pour que celui-ci fonctionne de façon optimale. Il vous en coûtera 600 à 1 300 € pour installer un boîtier, chiffre qui varie en fonction de la complexité du moteur considéré.
Notez que des petits malins font rouler leur voiture à l’E85 sans se fendre d’un boîtier (oui, ça fonctionne !), ce que les professionnels déconseillent formellement : « Le véhicule sans modifications adéquates sera alors très mal réglé, le voyant défaut moteur pour vous alerter d’une anomalie grave risquera de s’allumer au compteur, il démarrera difficilement et consommera exagérément », avertit Alexis Landrieu, Directeur général de Biomotors, interrogé par Caradisiac. « Etant donné qu’en réalisant un mélange entre essence et E85 vous ne bénéficiez pas de la totalité de l’économie qu’il est pourtant possible de faire à la pompe grâce à un boitier homologué, la surconsommation engendrée par la non-modification du véhicule rend dès lors les économies inexistantes ! Sans compter à terme, les frais d’une possible casse de votre moteur ! »
Avec un tarif inférieur de moitié à celui du litre de sans plomb, il est vrai que l’investissement peut être rentabilisé dès la première année d’utilisation.
Changer d’assurance: jusqu’à 50% d’économies possibles
La crise du carburant est aussi l’occasion de se pencher sur d’autres figures imposées du budget automobile, et notamment son contrat d’assurance. Les années passant, nous avons tous tendance à nous « endormir » sur celui-ci, avec pour conséquence une prime qui présente toujours une fâcheuse tendance à l’embonpoint sans que quelque incident fâcheux ne puisse le justifier.
Une seule solution en ce cas : prospecter auprès de différentes compagnies - dont la sienne - en se présentant comme un nouveau client. Vous pourriez alors profiter des conditions très avantageuses que les compagnies réservent à leurs conquêtes, et abaisser sensiblement le montant de la prime annuelle. C’est ainsi que votre serviteur, se présentant de façon anonyme à sa propre compagnie, s’était vu il y a quelques mois proposer un tarif inférieur de 52% à iso-contrat !
Une chose à faire, donc : consulter les comparateurs de tarifs en ligne, à commencer par lesfurets avec qui Caradisiac a mis au point un baromètre tarifaire régulièrement mis à jour, qui permet de voir dans quelle tranche de prix on se situe en fonction de son profil. Vous y constaterez d’importants écarts d’une compagnie à l’autre à garanties égales, ce qui vous incitera à regarder si l’herbe est plus verte ailleurs.
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