Downsizing : le nouveau quatre cylindres Porsche finalement assez gourmand
Le "downsizing", littéralement réduction de la taille, est une pratique courante dans l'automobile depuis de nombreuses années. Il s'agit en effet de réduire constamment les cylindrées et nombre de cylindres pour, souvent, les remplacer par de la suralimentation, afin d'avoir, en théorie, une baisse de consommation. Sauf que finalement, cela se vérifie bien peu souvent, et l'exemple de Porsche qui est passé au quatre cylindres est parlant.
En pleine tempête de l'affaire Volkswagen, tout le monde y va de sa petite étude et de ses tests, et chez What Car ?, le magazine anglais cousin d'Autocar, on a décidé de tester les écarts entre la théorie et la pratique sur un grand nombre de modèles.
Nos amis britanniques ont donc enregistré sur tout un tas d'autos d'horizons différents les consommations en conditions réelles (qui, on le rappelle, seront intégrées au prochain cycle d'homologation remplaçant l'actuel NEDC), avec un test laboratoire spécialement étudié. Au classement général, celle qui s'en sort le mieux, et ce n'est finalement pas une surprise compte tenu des bons résultats des autos de la marque dans les différents tests réalisés par les gouvernements, c'est la BMW M2, avec seulement 5,3 % d'écart entre réalité et théorie (9,1 l/100 km contre 8,5 l/100 km).
La pire élève, en revanche, et c'est là bien plus étonnant, est une Porsche. Les Anglais ont noté une différence de 18,7 % entre ce qui est communiqué par Porsche et la réalité, avec 8,0 l/100 km pour le Cayman S selon l'homologation et 9,9 l/100 km dans la réalité. C'est d'autant plus surprenant que Porsche a fait évoluer son coupé qui a abandonné le six cylindres pour un quatre cylindres turbo censé être plus frugal, mais dans la pratique, il y a de fortes chances pour qu'il n'y ait presque aucune différence entre ce Cayman et l'ancien.
Comme quoi, et cela se vérifie encore, le downsizing n'est probablement pas la réponse à une baisse de la consommation et des rejets de CO2 (nous ne parlons ici que de consommation et, de facto, de CO2, et non des autres rejets tels que les oxydes d'azote et particules qui dépendent de systèmes de dépollution).
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