Fiabilité du Peugeot 5008 II : la maxi-fiche occasion de Caradisiac
Dates clés
- Juin 2017 : premières livraisons du 5008
- Septembre 2020 : restylage (face avant, feux arrière, équipement, écran multimédia)
En bref
Le 5008 de seconde génération est un succès pour Peugeot. Moins que son petit frère 5 places le 3008 (dont il est l'émanation 7 places), mais tout de même. Il s'est mieux vendu que la première génération de 5008, qui était un monospace compact. Et écrase sa concurrence, rare il est vrai (Skoda Kodiaq, Volkswagen Tiguan Allspace, Seat Tarraco...)
Et ce succès est parfaitement justifié. Déjà, le 5008 II est esthétiquement marquant et original, comme l'est le 3008. Il n'en diffère que par le remplissage de sa calandre en entrée de gamme et évidemment, sa partie arrière. Musclé et dynamique à l'extérieur, il est original et moderne à l'intérieur, avec un poste de conduite i-cockpit (petit volant, instrumentation haute, numérique en série s'il vous plaît, tablette tactile orientée vers le conducteur) et une présentation très high-tech. Des caractéristiques qui se retrouvent toujours avec le restylage opéré en septembre 2020.
Il est également bien fini, avec des matériaux de qualité, et son équipement n'a pas à rougir face à la concurrence généraliste. L'habitabilité est exceptionnelle pour un véhicule de son gabarit (4,64 m), et le volume de coffre de 780 litres fait référence.
Par ailleurs, il est comme le 3008 doué sur la route, avec un comportement qui se rapproche de celui d'une berline, un dynamisme réel, et reste confortabe même si un peu moins que le 3008 à cause de suspensions légèrement raffermies pour supporter une charge potentiellement plus importante. Enfin, ses motorisations sont variées, en essence comme en diesel, de 100 ch à 180 ch, mais même après restylage, le 5008, contrairement au 3008, reste étonnamment privé de motorisation hybride rechargeable. Et il n'a jamais bénéficié du 1.6 Puretech 225.
Il cumule en tout cas les bons points, mais se révèle plus cher que la moyenne, ce qui se retrouve sur le marché de la seconde main, toutefois moins qu'au lancement.
Par contre, ça coince un peu niveau fiabilité, encore une fois comme pour le 3008 que nous avons déjà passé au crible. Depuis le lancement, soit 4 ans maintenant, les propriétaires ont eu le temps de faire des kilomètres, et de voir apparaître des soucis, parfois graves, qui sont ici listés. Il faut attentivement se pencher sur eux, ou plutôt leur absence, avant de signer pour une 5008 de seconde main.
Caradisiac a aimé
- Le look
- La présentation intérieure moderne
- Le dynamisme de conduite
- Le volume de coffre record
- L'équipement
- L'habitabilité
Caradisiac n'a pas aimé
- Toutes les fonctions passent par la tablette
- La position de conduite qui ne convient pas à tout le monde
- Les suspensions plus fermes que sur un 3008 ou que chez la concurrence
- L'absence de moteurs hybrides rechargeables contrairement au 3008
Nos versions préférées
- II 1.6 PURETECH 180 S&S GT LINE EAT8
- II 2.0 BLUEHDI 150 S&S GT LINE
Qualités et défauts
Ce qui peut vous tenter
- Le look : de l'avis général, il est réussi, à la fois athlétique et dynamique. Il est dans l'air du temps et il n'a pas vieilli trop vite. Le restylage de 2020 lui donne encore plus d'originalité et le rapproche des dernières productions, en adoptant les crocs lumineux pour les feux de jour.
- La présentation intérieure : elle est très moderne, et fait la part belle aux écrans, avec celui du multimédia et celui de l'instrumentation, 100 % numérique dès l'entrée de gamme.
- Le dynamisme : le 5008 est le SUV compact le plus dynamique et agile sur la route. Il se comporte comme une (bonne) berline, prend peu de roulis et sa direction est très précise. Un régal à conduire.
- Le volume de coffre record : avec 780 litres en configuration 5 places, et presque 2 m3 banquette rabattue, il y a de quoi partir en vacances sans se prendre la tête avec les bagages.
- L'équipement : le 5008 se dote de tout les équipements modernes d'aides à la conduite et de connectivité et est compatible avec les smartphones. La version restylée se dote même de la conduite autonome de niveau 2, et de la vision nocturne.
- L'habitabilité : dans un gabarit encore relativement compact de 4,64 m, le 5008 offre une place énorme aux passagers, avec en plus des sièges indépendants, coulissants, inclinables.
Ce qui peut faire hésiter
- La tablette reine : il faut passer par la tablette pour contrôler toutes les fonctions de l'auto. Cela implique de quitter la route des yeux, même pour régler la température.
- La position de conduite : certains conducteurs n'arrivent pas à trouver une position de conduite qui leur convienne, à cause du i-cockpit (petit volant situé bas et instrumentation située au-dessus).
- La suspension raffermie : destiné à voyager chargé, en passagers ou en bagages, le 5008 a des suspensions raffermies par rapport au 3008. Mais cela reste tout à fait vivable cependant.
- L'absence de motorisations hybrides : contrairement au 3008, le 5008 en reste aux moteurs purement thermiques, et n'opte pas pour les hybrides rechargeables 225 4x2 et 300 ch 4x4. Etonnant, et dommage.
Budget
Achat / Cote :
À l'achat, le 5008 n'est pas donné, avec des tarifs à mi-chemin entre ceux des généralistes et ceux des premiums, Peugeot voulant afficher sa montée en gamme. En occasion, le 5008 a connu un beau petit succès, ce qui a entraîné des cotes assez élevées au départ. Cela se calme aujourd'hui, mais les décotes moyennes sont encore plus faibles que pour beaucoup de concurrents, preuve d'un succès qui ne se dément pas. Le premier prix en diesel est de 14 000 € mais avec déjà plus de 150 000 km. En essence, c'est minimum 17 000 € pour 80 000 km.
Consommation :
Si bien sûr les consommations de ce SUV sont plus élevées que pour un break 308 par exemple ou même un break 508, elles ne s'envolent pas pour autant, que ce soit en essence ou en diesel. Les Puretech ne sont gloutons que si on les sollicite fortement, et les BlueHDI continuent d'afficher des consommations basses, comme sur les autres modèles. Rien à craindre de particulier donc de ce côté-là.
Assurance :
Les modèles SUV compacts, à motorisation équivalente, se tiennent presque tous globalement dans un mouchoir de poche au niveau des primes d'assurance. Le 5008 coûte le même prix à quelques euros près que le 3008 à assurer. Et c'est dans la moyenne, pas de mauvaise surprise.
Prix des pièces :
Bonne surprise ici. Les pièces du 5008, spécialement celles qui coûtent le plus cher habituellement, sont plutôt abordables. Amortisseurs, turbo, filtre à particules sont particulièrement peu chers. Et les éléments de filtration et de freinage sont plus dans la moyenne. Un avantage en tout cas, face aux concurrents, dont certains sont facilement 50 % plus chers au niveau du panier de pièces.
Entretien :
Les tarifs de main-d’œuvre sont dans la moyenne chez Peugeot, et vont de très bas en province à tout de même piquants dans les grandes villes. Les périodicités d'entretien sur le 5008 II sont de 25 000 km ou un an pour les essence et 30 000 km ou un an pour les diesels. Les moteurs sont à courroie de distribution, dont les périodicités de remplacement sont de 100 000 km ou 6 ans aujourd'hui en 1.2 Puretech essence, et 180 000 km ou 10 ans en diesel. Le 1.6 puretech est à chaîne. Attention, initialement la périodicité pour le 1.2 Puretech était de 175 000 km ou 10 ans, mais depuis fin 2020 et un rappel, elle est contrôlée à chaque révision. Si sa largeur est non conforme, elle est remplacée et la périodicité passe à 6 ans ou 100 000 km. Peu de 5008 sont concernés a priori car le défaut a été résolu en usine en avril 2017.
Fiabilité
Description :
La carrière du Peugeot 5008 II n'est pas un long fleuve tranquille. Bien sûr, il s'est extrêmement bien vendu, donc les retours de fiabilité sont nombreux, mais les proportions de véhicules touchés pas si élevées. Et bien sûr, tous les véhicules ne sont pas touchés par tous les défauts relevés. Certains propriétaires n'ont même aucun souci.
Mais tout de même, certains problèmes, dont plusieurs graves, sont à signaler. Les essence comme les diesels sont affectés, et certains soucis courent encore, 4 ans après les premières livraisons. Peugeot participe en général correctement aux factures lorsque les problèmes sont avérés, récurrents et anormaux, c'est un bon point. Mais le mieux serait d'être irréprochable. Pas le cas, donc, et en cas d'achat en seconde main, il faut être vigilant, et privilégier un véhicule suivi dans le réseau, car les rappels ont été nombreux.
Pannes lourdes ou immobilisantes :
- 1.2 Puretech 130. Très rares de casse moteur, pure et simple, à des kilométrages faibles (parfois moins de 20 000 km). La cause est souvent floue, mais les responsables les plus courantes sont les bougies, qui peuvent casser et tomber dans le cylindre. Peugeot prend en général en garantie sans discuter.
- Distribution. Les cas sont plus rares que pour les premiers modèles dotés de ce 1.2 130 ch, surtout parce que le 5008 est sorti a peu près au moment où le souci était résolu en usine, mais toujours quelques cas de courroie de distribution fragile, à remplacer, qui s'accompagne alors souvent d'une alerte de défaut de pression d'huile (voir rappels). Attention, cette faiblesse touche aussi quelques 1.5 BlueHDI 130 (courroie bruyante).
Autres pannes ou faiblesses :
- Boîte EAT8. Possibles à-coups entre les rapports 2 et 3, surtout au rétrogradage.
- Boîte EAT6. Possible patinage important à froid, qui rentre dans l'ordre à chaud.
- Trains roulants. Bruits dans le train avant (biellette de direction ou bras de suspension) et/ou le train arrière (coupelles de suspension).
- Pneus. Usure assez rapide sur pas mal d'exemplaires.
Aspect extérieur :
- Capot. Beaucoup de propriétaires ont été confrontés à un capot qui se déforme et vibre à haute vitesse (au-dessus de 120 km/h), spécialement par fort vent latéral. Un correctif existe chez Peugeot mais n'est pas toujours efficace.
- Ajustements de carrosserie. Les panneaux de carrosserie peuvent avoir été mal alignés en usine, spécialement à la jonction capot/calandre.
- Feux de jour à LED. Ils peuvent "claquer" prématurément.
- Coffre. Il peut rester bloqué, et plus rarement s'ouvrir seul. Un remplacement de la serrure est nécessaire.
Finition intérieure :
- Mobilier. Bruits et craquement au niveau de la planche de bord et des contreportes ne sont pas rares.
- Sièges. La coque arrière des sièges conducteur et passager peut se déclipser, au moins jusqu'aux modèles 2018.
- Planche de bord. L'insert au-dessus de la boîte à gant peut se déclipser, et les matériaux se déformer, voire se décoller.
Dysfonctionnements électroniques/fonctions à bord :
- Multimédia. Les bugs sont courants (écran noir, perte du GPS, du Bluetooth, lenteurs, blocage, système qui redémarre en roulant, perte de la fonction tactile). Il faut reprogrammer ou remplacer le bloc multimédia.
- Verrouillage centralisé. Sur quelques modèles, il est capricieux.
- Rétroviseurs. La fonction rabattage peut dysfonctionner, ou le miroir ne pas revenir en place après une marche arrière.
- Stop and Start. Comme sur beaucoup de véhicules qui en sont dotés (presque tous en fait), le système peut ne pas se déclencher, de manière aléatoire. Le plus souvent, un remplacement de batterie est nécessaire pour retrouver un fonctionnement normal, si une reprogrammation n'est pas efficace.
Rappel de rectification en concession :
- Octobre 2017. Les vis de fixation des moyeux de roue sur la traverse arrière peuvent ne pas être correctement serrées. En conséquence, ils pourraient se desserrer, ce qui pourrait entraîner une perte de contrôle du véhicule pendant la conduite. Le rappel concerne les véhicules fabriqués entre le 3 avril 2017 et le 25 juillet 2017.
- Mai 2018. Rappel pour resserrage des boulons de fixation de la barre de remorquage (risque de détachement). Les modèles concernés sont sortis d'usine entre le 15 juin 2017 et le 15 janvier 2018.
- Septembre 2018. Deux rappels. Le premier pour reprogrammer le logiciel de gestion moteur, qui peut ne pas détecter une surchauffe. Le second pour resserrage du bouchon de carter d'huile moteur qui peut fuir et entraîner des risques d'accident pour les voitures qui suivent. Les modèles concernés sont sortis d'usine entre octobre 2016 et avril 2018 pour le premier rappel et entre avril et juin 2018 pour le second.
- Octobre 2019. Un composant plastique pourrait endommager le filtre à particules et provoquer des émissions non conformes. Les modèles rappelés ont été fabriqués entre le 2 juin 2017 et le 22 mai 2018.
- Décembre 2019. Rappel pour contrôle de la vis de serrage du panier de la roue de secours. Elle peut être mal serrée et la roue de secours se détacher. Les modèles concernés ont été produits entre le 19 mars 2018 et le 6 février 2019.
- Mars 2020. Rappel pour remplacement des boulons de fixation de la barre d'attelage, qui peuvent casser, sur les modèles équipés et fabriqués entre septembre et octobre 2019.
- Janvier 2021. Les modèles équipés du 1.2 Puretech 130 reviennent au garage pour contrôle et remplacement éventuel de la courroie de distribution, de la crépine de pompe à huile ou de la pompe à huile, des électrovannes de distribution variable, de la pompe à vide et reprogrammation du système de freinage pour qu'il détecte les pertes de pression au niveau de pompe à vide. Les modèles concernés sont du début de production jusqu'à avril 2017.
Meilleures versions
En Essence : II 1.6 PURETECH 180 S&S GT LINE EAT8
En Diesel : II 2.0 BLUEHDI 150 S&S GT LINE
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