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La beauté des laides - Volkswagen Polo Arlequin : une profusion de couleurs appréciée des Allemands, mais pas des Français

Dans Rétro / Géants de l'industrie

Michel Holtz

Dans les années 90, le service marketing de Volkswagen a décidé de donner un coup de fouet à la Polo, et surtout un coup de fantaisie à une auto qui en manquait. Le résultat s'est décliné en quatre couleurs, comme un stylo-bille. Les Allemands ont apprécié le geste, les Français pas du tout.

La beauté des laides - Volkswagen Polo Arlequin : une profusion de couleurs appréciée des Allemands, mais pas des Français

On a tous croisé dans la rue des voitures dont la couleur du coffre est différente de celle de la portière. Sauf que généralement, il s'agit de vieilles guimbardes dont les propriétaires viennent de récupérer dans une casse qui une portière, qui un hayon, et l'ont installé en attendant de la repeindre. Ou pas, d'ailleurs. Pourtant, dans les années 90, Volkswagen a décidé de reproduire cet effet sur une auto neuve. Elle est du coup, à défaut d'être magnifique, très colorée.

Une simple pub à l'origine de la série limitée

S'il est bien une marque dont on ne saurait douter de la sobriété des lignes et du sérieux, c'est bien Volkswagen. Pourtant, en 1995, le très austère constructeur de Wolfsburg s'est lâché comme jamais.

La Polo troisième du nom est sortie depuis un an, et pour remotiver les consommateurs et la courbe de vente après le lancement, le département marketing a une idée de génie : lancer une série très limitée en s'inspirant d'une pub américaine des années 60, histoire d'insuffler un souffle de fantaisie dans une citadine qui en manque un brin. Et dont le design est dans la tradition maison : totalement consensuel.

Dans une pub américaine des années 60, l'aile verte provient d'une Cox de 1958, le capot bleu d'un modèle de 1959, l'aile beige d'une série de 1964 et la portière turquoise date de 1962. la majorité des pièces Volkswagen sont interchangeables d'une année sur l'autre. C'est pourquoi elles sont faciles à trouver.
Dans une pub américaine des années 60, l'aile verte provient d'une Cox de 1958, le capot bleu d'un modèle de 1959, l'aile beige d'une série de 1964 et la portière turquoise date de 1962. la majorité des pièces Volkswagen sont interchangeables d'une année sur l'autre. C'est pourquoi elles sont faciles à trouver.

La pub en question mettait en avant l'intemporalité de la Coccinelle et, CQFD, l'accès facile à ses pièces de carrosserie d'une année sur l'autre. Un message simple et parfaitement illustré par une Cox multicolore.

Sauf que, lorsque les hommes du marketing allemand ont récupéré ce concept, ils n'en ont gardé que le côté visuel : la carrosserie bigarrée. Aussi, lorsque la drôle de Polo est apparue, personne n'a compris la référence. D'autant que la communication de VW s'est contentée de mettre en avant le côté festif de cette série limitée à 1 000 exemplaires baptisée Harlekin au pays de Goethe, Arlequin dans celui de Victor Hugo et Harlequin dans la patrie de Shakespeare.

Un succès germanico-germanique

Évidemment, on peut se dire que 1 000 petits exemplaires d'une auto ne vont pas déstabiliser une chaîne de production aussi bien rodée que celle de Volkswagen à Pampelune, capable d'assembler plus de 500 Polo par jour.

Mais lorsque cette série limitée est composée de quatre couleurs différentes (rouge, jaune, vert et bleu) et que le client peut choisir entre quatre répartitions différentes des couleurs en question, l'affaire vire au casse-tête. Car la carrosserie d'une auto est généralement assemblée puis peinte en une seule opération. Autant dire que la direction de l'usine espagnole ne porte pas vraiment la Polo Arlequin dans son cœur. D’autant plus que, malgré tous les pronostics, la citadine multicolore a du succès. Les Allemands, principalement, en redemandent et les 1 000 exemplaires initialement prévus seront bientôt 3 800, et tous sont vendus.

Dans un tel décor, la Polo Arlequin passe totalement inaperçue.
Dans un tel décor, la Polo Arlequin passe totalement inaperçue.

En France, en revanche, l'auto est la risée des très rares personnes qui la croisent. Car moins d'une dizaine d'exemplaires trouvent preneur. C'est qu'en bons Latins, nos autos sont à l'image de nos maisons, oscillant entre le gris, le blanc et la pierre de la région où elle a été construite. Les voitures, elles, sont blanches, grises, ou noires pour les plus exubérantes. En revanche, en Allemagne et dans les pays du nord, les habitations peuvent être vertes, bleues, jaunes ou même roses. Il en va de même des autos, et de cette petite Polo à quatre couleurs franches.

Après la Polo, une Golf Arlequin pour les États-Unis

C'est donc un succès pour cette auto, dont les exemplaires vendus en 1994 et 1995 ont même pris un peu de valeur en vieillissant, sauf dans l'Hexagone. Un succès qui, d'ailleurs, a eu des échos aux États-Unis ou, en 1996, la filiale locale a récidivé en déguisant une Golf en Arlequin.

Mieux, au début 2021, à l'occasion du blue monday, censé être le jour le plus triste de l'année et qui est tombé le 18 janvier, Volkswagen Pays-Bas a présenté une Arlequin sur la base de la Polo actuelle, histoire d'égayer cette journée sombre. L'exemplaire unique n'a pas été vendu et ne sera pas fabriqué en série. Il aurait peut-être eu du succès aux Pays-Bas et en Allemagne, mais VW France aurait très certainement décliné l'invitation à l'importer. Car si la Hollande, les US et l'Allemagne voient la vie en couleur, nous autres Hexagonaux préférons définitivement le noir et blanc. A cette Polo pleine de fantaisie, nous privilégions ses sœurs en version terne, ce qui s'est toujours parfaitement bien vendu chez nous. 

La Polo actuelle en version Arlequin, spécialement conçue pour affronter le blue monday hollandais.
La Polo actuelle en version Arlequin, spécialement conçue pour affronter le blue monday hollandais.

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