Premier match - DS 9 vs Audi A6
DS poursuit la construction de sa nouvelle gamme. La DS 9 est son troisième modèle, une berline, un véhicule important pour l'image d'un constructeur premium. Avec son grand gabarit, elle se place en face de l'Audi A6. Voici un premier duel virtuel pour voir les forces et faiblesses de la française face à l'allemande.
Design : la petite touche d'exotisme française
DS aime brouiller les pistes. La marque dira de son côté que la DS 9 cible plutôt l'A4. Mais avec 4,93 mètres de longueur, elle a le gabarit d'une A6, qui mesure 4,94 mètres, alors que l'A4 est à 4,74 mètres. Pour les clients, le positionnement dans un segment se fait avant tout par la taille, c'est ce que nous avons retenu donc ici. D'autant que DS qualifie l'auto de "berline statutaire", ce qui évoque plutôt l'univers des routières. Voilà pour le choix du duel.
En ce qui concerne le look, si cette DS est dérivée d'une Peugeot (la 508 L vendue en Chine), cela ne se voit pas. Les designers ont fait un bon travail pour donner à l'auto sa personnalité propre. La face avant est proche de celle du SUV DS7 Crossback, avec la grande calandre à moustaches chromées. Le chrome est d'ailleurs très présent, avec notamment un épais jonc qui traverse le capot ou des sabres qui partent dans les ailes arrière. Il faut apprécier le côté clinquant, assumé. On aime les poignées de porte cachées et les feux de position en haut de la lunette, clin d'œil à la première DS.
SI la DS a des airs de coupé quatre portes, l'A6 garde une silhouette traditionnelle à trois volumes. Renouvelée il y a deux ans, la berline d'Audi avait un peu musclé son look, avec des ailes marquées et une calandre abaissée. Mais le modèle reste au final sage, les designers ne comptant pas prendre de risque. Phares et feux osent à peine des décrochés dans leurs formes. Les optiques pourraient d'ailleurs gagner en finesse.
Avantage : DS 9, pour les petites originalités
À bord : le plein d'écrans
La présentation de la DS a un petit air de déjà-vu. Normal, la berline reprend des éléments du DS7 Crossback, à commencer par le grand écran tactile au centre, l'instrumentation numérique, le volant ou encore la montre BRM entre les aérateurs centraux. Les aérateurs latéraux et la partie face au passager ont été redessinés. La présentation est soignée, avec une planche de bord recouverte de cuir, de l'Alcantara pour le pavillon et les pare-soleil, le guillochage "clous de paris" pour les commandes autour du levier de vitesses… Bref, DS affronte sans souci Audi.
L'ambiance dans l'A6 est différente, avec un aspect plus techno. Il y a ainsi deux écrans au niveau de la console centrale, celui du haut étant bien caché dans un bandeau laqué noir, avec cadre couleur alu, évoquant ainsi les produits high-tech. Les aérateurs forment un bandeau continu. Les formes sont plus anguleuses, peut-être plus chargées. On peut y voir un aspect plus sportif mais moins cosy.
Avantage : DS 9, plus chaleureuse.
Offre de moteurs : une DS portée sur l'hybride
La DS 9 mise sur l'hybride. Il y aura un seul bloc thermique, le PureTech essence 225 ch. Pour le reste, ce sera donc du plug-in, et aucun ne fonctionnera au gazole. L'auto débutera sa carrière avec un ensemble essence/électricité de 225 ch avec batterie de 11,9 kWh, donnant une autonomie électrique de 40 à 50 km. Il y aura ensuite une variante plug-in 250 ch avec une plus grosse batterie, puis une déclinaison 360 ch quatre roues motrices, grâce à un deuxième bloc électrique sur l'essieu arrière.
L'A6 s'est aussi mise à l'hybride rechargeable, avec une version 50 TFSI e. Le quatre cylindres essence et le bloc électrique délivrent ensemble jusqu'à 367 ch. La batterie 14,1 kWh permet une autonomie électrique de 50 km.
Mais l'Audi continue de proposer une large gamme de thermiques. Il y a en essence un 2.0 TFSI de 245 ch et un V6 3.0 TFSI de 340 ch. En diesel, le 2.0 TDI est décliné en 163 et 204, le V6 3.0 TDI en 231 et 286 ch. On n’oublie pas aussi la S6, avec V6 TDI de 349 ch.
Avantage : A6, plus diversifiée.
Technologies : une française sans complexe
En bonne Audi, l'A6 peut être bien dotée, mais il faut souvent en passer par les options. Elle est bien sûr à niveau en matière d'assistances à la conduite, avec une conduite semi-autonome qui fonctionne jusqu'à 250 km/h en combinant maintien dans la voie, régulation de la vitesse et assistant de changement de direction, une alerte de croisement et de trafic arrière, une aide aux créneaux avec vision 360°, des phares LED Matrix…
La DS 9 n'a pas à rougir. Elle propose aussi la conduite semi-autonome (jusqu'à 180 km/h), sans toutefois gérer le changement de voie, un système de créneau automatique ou encore une surveillance de l'attention du conducteur. Elle met aussi en avant une vision nocturne.
Les deux modèles ont une suspension adaptative, mais la DS est la seule qui l'associe à un système de vision par caméra, qui informe les roues. L'Audi réplique avec la possibilité d'une suspension pneumatique. Elle est aussi disponible en quattro.
Côté confort, les deux peuvent avoir un accès par smartphone. En installation audio, Audi fait appel à Bang&Olufsen, DS à Focal. La DS est la seule qui propose une banquette arrière chauffante, ventilée et massante.
Avantage : égalité.
DS 9 vs Audi A6 : le premier verdict Caradisiac
Thème | Avantage |
Design | DS 9 |
À bord | DS 9 |
Offre de moteurs | Audi |
Technologies | Égalité |
LE VERDICT CARADISIAC | DS 9 : 3 - Audi : 2 |
La gagnante : DS 9
Qui l'eut cru, la DS 9 tient tête à l'Audi. Alors oui, c'est pour l'instant sur le papier, et aussi une question de goût en matière de style extérieur et intérieur, mais la française part sans complexe en matière d'équipements et de présentation. Elle promet aussi une bonne habitabilité. L'Audi reste bien sûr à niveau, avec une belle brochette d'aides à la conduite et de moteurs. Elle a aussi l'inévitable atout de l'image de marque. Mais face à la DS 9, à n'en pas douter, elle le fera payer au prix fort.
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