Présentation vidéo - Kia Stinger : nouveau fer de lance coréen
Olivier Pagès , mis à jour
Si vous trouvez que Kia est une marque un peu trop lisse, plus connue pour sa garantie 7 ans ou 150 000 km que pour l’originalité de ses modèles, vous allez être surpris par la Stinger, la nouvelle berline haut de gamme de la marque coréenne.
Stinger, forcément ce nom ne vous est pas inconnu. Pas dans l’univers automobile, mais plutôt dans celui de l’armement, du deux-roues ou même de l’alcool. En effet, cette appellation sert par exemple à qualifier un lance-missiles américain, une moto sportive Kawasaki ou un cocktail. Des objets forts en sensation et cela tombe bien puisque Kia souhaite en donner à ses clients.
Le constructeur coréen profite de ce nouveau modèle pour continuer le renouvellement de sa gamme en continuant de jouer sur le principal critère d’achat : le design. Et question look, la Stinger en met plein la vue. En lançant une berline coupé 4 portes, Kia s’aventure sur un terrain chasse gardée habituellement des constructeurs premium à l’image d’Audi, BMW ou Mercedes avec respectivement leur A5 Sportback, Série 4 et 6 Gran Coupé et CLS. Seule exception à cette règle, Volkswagen avec son CC. Le pari est donc osé et le résultat plutôt réussi.
En s’inspirant grandement du concept GT révélé en 2011 à l'occasion du salon de Francfort, la Stinger affiche des lignes réussies avec des points de ressemblance avec les autres modèles de la marque dont notamment la calandre Tiger Nose élargie pour l’occasion. Le profil se caractérise par une chute de pavillon importante comme tous les coupés mais on remarque que cette Stinger dispose d’entourage de portes, ce qui est étonnant pour ce type de carrosserie, qui en est dépourvue habituellement.
Les principales originalités résident dans le montant arrière plein, sans custode, assez massif, qui rappelle la Maserati Ghibli des années 70 -une ressemblance assumée par Grégory Guillaume, le designer de la Stinger- mais également dans les feux qui débordent sur les ailes arrière.
À nouveau modèle, nouvelle planche de bord. Celle de la Stinger est inédite. Elle se distingue par son écran multimédia surplombant la console centrale, un peu à la manière de certaines Mercedes. Le design est sympathique, mais la qualité des matériaux nous a déçus. Les plastiques sont effectivement moussés mais l’impression qualitative n’est pas au rendez-vous. C’est du même acabit qu’une Optima. Or cette Stinger va chapeauter la gamme et sera donc plus chère, les matériaux auraient par conséquent dû recevoir un plus grand soin.
Avec une longueur de 4,83 m, une hauteur de seulement 1,40 m, la Stinger est imposante. Son empattement de 2,91 m garantit un espace aux genoux correct sans être toutefois hors du commun.
Pas de problème de garde au toit mais attention, seuls deux passagers seront à leur aise en raison d’un tunnel de transmission imposant. Pour les aspects pratiques, pas de volume officiel concernant le volume de coffre mais celui-ci nous est apparu vaste et facile à charger.
Propulsion ou 4 roues motrices
Annoncée à Detroit comme le modèle Kia le plus puissant jamais construit grâce à ces deux moteurs essence : 2.0 255 ch et V6 Bi-turbo 3.3 de 370 ch (qui affiche une Vmax de 270 km/h), la Stinger recevra bien évidemment pour l’Europe un moteur diesel. Il s’agira du 2.2 CRDi développant une puissance de 200 ch et un couple de 440 Nm. Ces trois moteurs seront disponibles uniquement avec une boîte automatique à 8 rapports. Afin de confirmer son dynamisme, la Stinger sera la première berline de la marque à être disponible au choix en propulsion (avec différentiel à glissement limité en option) ou en transmission intégrale pourvue d’un contrôle vectoriel du couple. Elle sera pourvue également d’une suspension pilotée – une première chez Kia - et de cinq modes de conduite Eco, Confort, Smart (auto), Sport et Sport +.
Le plein de technologie
En tant que nouveau haut de gamme de la marque coréenne, la Stinger se devait d'embarquer tout le savoir-faire de Kia en matière d’équipement de sécurité et de confort. Dans le premier domaine, la Stinger recevra un affichage tête haute, un contrôle de la gestion de la stabilité, un système de précollision avec freinage d’urgence et reconnaissance des piétons, le régulateur de vitesse adaptatif, l’aide au maintien dans la voie, la détection de trafic arrière et d’angle mort, la gestion automatique des feux de route et pour la première fois une alerte de baisse de vigilance du conducteur. Pour le confort, on retiendra par exemple la recharge des portables par induction, un écran multimédia tactile 7 pouces, un hayon automatique, une sellerie cuir, les sièges électriques ou le système audio Harman-Kardon 15 haut-parleurs de 720 watts sur la finition la plus haute. Pas d'innovation à signaler, ce qui est dommage pour un véhicule censé constituer le haut de gamme de la marque mais l’équipement est complet.
Après sa présentation officielle à l’occasion de dernier salon de Detroit, la Stinger fera ses grands débuts européens à l’occasion du salon de Genève, début mars. La commercialisation interviendra au mois de septembre prochain à des prix – non connus pour l’instant - qui devraient être supérieurs à ceux de l’Optima.
Avec cette Stinger, Kia continue de forger son image de constructeur généraliste en investissant de nouveaux segments. L’ambition est claire : avoir une image proche de celle de BMW. Un beau projet. Reste à savoir maintenant la réaction de la clientèle. L’accueil réservé à la Stinger pourrait être un premier indice.
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