Route de nuit - Norman Foster et son hommage à Buckminster Fuller
Immense figure de l'architecture, Norman Foster s'intéresse aussi à l'automobile.
Commencés au printemps, les travaux de maintenance du Viaduc de Millau viennent de reprendre après avoir observé une pause estivale. Ce chantier de grande envergure qui s’étalera sur plusieurs années est le premier entrepris depuis l’ouverture de la structure autoroutière en 2004. C’est aussi l’occasion d’évoquer un architecte qui voue une vraie passion pour l’automobile.
Né en 1935, Norman Foster a quitté l’école à seize ans puis fait son service militaire dans la Royal Air Force. Libéré de ses obligations, il s’engage dans des études d’architecture qui le mènent jusqu’à une maîtrise à l’université de Yale aux États-Unis grâce à une bourse.
La fondation du Pritzker Prize, le Nobel de l’architecture, le définit comme « un moderniste au sens traditionnel du terme car il utilise la structure pour créer l’espace, avec un attachement à la technologie qui ne va jamais au-delà de ce qui est approprié au projet ».
Cette quête d’équilibre est évidente dans les travaux qu’il réalise pour McLaren Automotive en 2011 à l’usine de Woking en Grande-Bretagne.
Norman Foster a été attiré de longue date par les croisements qui ont existé entre l’architecture et l’automobile. Ainsi, dans sa fondation de Madrid, Foster expose une Voisin C7 « Lumineuse » de 1926 tant prisée par Le Corbusier (photo).
L’une de ses initiatives les plus étonnantes consiste en la réalisation d’une réplique de Dymaxion de son confrère Richard Buckminster Fuller en 1933. Il s’agit d’un véhicule monocorps à trois roues, en forme de goutte d’eau, avec le poste de pilotage en porte-à-faux à l’avant et le moteur placé au centre. Pouvant transporter jusqu’à onze personnes à 160 km/h, cet engin fuselé à traction avant et roue directrice unique à l’arrière avait défrayé la chronique lors de sa présentation à Chicago !
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