Un Allemand âgé de 48 ans a trouvé la mort en début de semaine dans le canton de Tessin, dans le Sud de la Suisse, à la suite d'un accident mortel où sa Tesla a entièrement brûlé. La brigade des pompiers de Ticino explique que les batteries sont la cause de ce violent incendie qui n'a laissé aucune chance au conducteur.
La Suède compte de nombreuses mines qui sont fermées depuis des décennies, la faute à l'abandon progressif de certains minéreux et métaux au profit de produits synthétiques. Mais avec la progression (annoncée, mais pas encore effective) des véhicules électriques, ces mines retrouvent de l'intérêt. Un site va justement être rouvert en Suède pour répondre à la demande en graphite.
Une récente étude sur l'approvisionnement en métaux dans le cadre de la production de voitures électriques montre que les prévisions sont très complexes : lithium, nickel, cobalt et cuivre seront les futures ressources en vogue dans l'automobile.
Au départ, nous avions un peu de mal à prendre au sérieux l'annonce de James Dyson, le fondateur de la société éponyme, qui annonçait vouloir construire des voitures. Mais aujourd'hui, il faut bien reconnaître que l'homme est plus que sérieux. La société cherche d'ailleurs des centaines d'ingénieurs.
L'équipementier allemand Bosch produit déjà des moteurs électriques pour différents secteurs (automobile, cycles...), mais le géant a décidé qu'il n'irait pas plus loin. Bosch explique que la production de batterie est un investissement énorme et trop "risqué". Une annonce qui refroidit un peu les constructeurs et gouvernements qui misent sur tout sur l'électrique.
La Chine va forcer les constructeurs à collecter et recycler les batteries usagées des voitures électriques. Une nécessité écologique, qui pourrait permettre de sauvegarder des emplois si on en faisait de même en France.
Il y a actuellement plus d'un milliard de voitures en circulation dans le monde, mais très peu sont électriques. Selon une étude publiée par nos confrères d'Automobilwoche, seulement 3,2 millions de voitures à batteries seraient en circulation sur la planète en ce début 2018.
Avant que le monde automobile ne passe officiellement sous un pavillon chinois maître dans la propulsion électrique et qui distribuera ses accessits, il y a encore quelques marges de manœuvre pour prendre date dans la course aux batteries. Une compétition pour la survie qui passe par l’assurance d’un approvisionnement stable en lithium. Le groupe Volkswagen a essayé mais s’est fait renvoyer à ses chères études. Tesla, de son côté, développe sa propre démarche avec le numéro un mondial du lithium SQM.
Être un constructeur automobile n’est décidément pas facile. Autrefois tout était simple mais aujourd’hui, la technologie, les révolutions énergétiques et les changements fondamentaux des habitudes et du rapport avec la mobilité bouleversent les modèles ancestraux de fonctionnement et de production. Pire, de nouveaux concurrents arrivent et semblent en mesure de tailler des croupières. Dernier en date Panasonic qui ne semble pas se résoudre à produire seulement des batteries pour les engins électriques. Le fabricant japonais se lance en effet dans le moteur lui-même…
C’est une histoire qui nous semble à chaque fois la même, mais qui pourrait bien être, cette fois, la dernière. De l’Europe, et d’ailleurs souvent en France, naît une technologie que personne ne prend au sérieux avant que, des décennies plus tard, elle finisse par enrichir des pays concurrents plus audacieux ou clairvoyants. Ce qui se passe actuellement avec les batteries lithium ion est un nouvel exemple de ce gaspillage, une déconvenue qui va cette fois coûter très cher. Au sens propre comme au figuré…