Si les prix sont généralement au-dessus de la moyenne de la catégorie (des grands SUV compacts 4x4), le rapport prix/équipement/prestations pour toutes les versions reste intéressant, parfois au niveau du redoutable Mazda CX-5. A moins de 30 000 €, le diesel démarre au prix de l’essence, mais dans une finition d’accès non disponible avec le 2.0i de 150 chevaux. A finition identique (« Premium »), le diesel coûte 3 000 € de plus. Pour les deux énergies, en bvm6, il faut ajouter un malus de 1 500 € au tarif pour ce niveau d’équipement et ceux au dessus.


Certaines versions du Forester volent au-dessus du lot. La version Diesel de base « 2.0 D », petit malus de 400 € compris, se retrouve à 30 300 €, un tarif parfaitement compétitif face à des rivaux qui écopent le plus souvent de 1 500 € de malus. C’est le cas des quatre autres versions diesels du Forester, mieux équipées que la « 2.0D ». Autre assez bonne affaire, le Forester essence 150 chevaux à boîte CVT bimode affiché à 31 400 € en finition « Premium » et 3 000 € de plus avec le Luxury Pack. Ces deux versions à petit malus peuvent séduire les amateurs de conduite « friendly » pas trop pressés et rarement lourdement lestés en passagers et en bagages. Le très haut de gamme essence, avec le 2.0 XT de 240 chevaux serait également recommandable à 39 400 € sans l’énorme malus de 5 000 €. Avec un tel handicap, comment peut-il lutter par exemple contre un Ford Kuga 1.6 BVA 4x4 Titanium de « seulement » 180 chevaux qui avec ses 179 g/km de CO2 ne supporte que 2 000 € de malus et au final se négocie à 12 000 € de moins que le Forester Turbo ? Qui a parlé de distorsion de concurrence à propos de la « taxation écologique » ?


L'alternative occasion : quoi pour le même prix ?



Le Subaru Forester essayé ici coûte 35 900 €. Ses rejets de CO2 de 156 grammes par km lui valent un malus de 1 500 €. Côté ristournes, Subaru n'a jamais été très généreux et nous estimons que l'on peut obtenir environ 5 % sur ce modèle. Nous nous sommes donc basés sur un budget de 35 500 € pour lui opposer des alternatives en occasion.



L'alternative dans la catégorie :

Honda CR-V : japonais toujours, plus typé SUV encore que le Forester, qui reste encore en quelque sorte un break surélevé, le CR-V de Honda est une alternative intéressante, d'autant que pour ce budget confortable, on peut s'offrir le tout dernier né. Puissance identique mais présentation plus avantageuse le rende séduisant pour qui apprécie sa plastique. Vous pourrez donc vous porter acquéreur d'une occasion récente (2012 ou 2013) avec moins de 5 000 km au compteur, équipée donc du 2.2 I-DTEC de 150 ch et en finition haute Exclusive Navi.


L'alternative en dehors de la catégorie :

Toyota Land Cruiser : tant qu'à faire dans le 4x4 efficace, autant y aller franco et opter en occasion, pour un prix identique, à la star du segment des gros 4x4 purs et durs. On en trouve, dans ce budget, en version 2011 190 D-4D, finition LeCap par exemple, ou Legende. Il aura en moyenne 25 à 30 000 km. Alors bien sûr ce n'est pas le même gabarit mais les prestations sont en hausse par rapport au petit Forester, et la revente sera facile éventuellement.


L'alternative originale :

Land Rover Discovery : encore un baroudeur, mais un baroudeur de luxe, et plus exotique qu'un japonais ! Le discovery, très cher en neuf, décote vite, et on peut au bout de 3 ans s'offrir un bel exemplaire, millésime 2010 donc, en version TDV6 de 245 ch, luxueusement équipé. Il aura par contre au minimum 80 000 km. Et la possibilité , malgré ses airs chics, de grimper aux arbres...

Par Manuel Cailliot

Les prix

Version Co2 (en g/km) Prix Bonus / Malus
IV 2.0 4WD PREMIUM AUTO 150 31 400 €  €
IV 2.0 D 4WD SPORT 156 33 900 €  €
IV 2.0 4WD PREMIUM LUXURY PACK AUTO 150 34 400 €  €
IV 2.0 D 4WD SPORT LUXURY PACK 156 36 900 €  €
IV 2.0 240 4WD XT AUTO 197 39 400 €  €