Il y a des voitures qui captent immédiatement le regard. La R8 en fait partie et cela lui confère le statut de modèle hors norme. Si la version V8 était des plus recommandables, c’est surtout avec l’arrivée du V10 que cette dernière a gagné ses galons de respectabilité car elle est venue empiéter sur le terrain des Ferrari 430 ou de sa cousine la Lamborghini Gallardo Spider. Un an après le lancement du V10, la firme d’Ingolstadt enlève le haut et cela change tout ou presque.

La joie d’entendre chanter le V10 dans son dos

Essai vidéo - Audi R8 V10 Spyder : V10 en liberté

Pour passer d’un coupé à un cabriolet, rien de plus simple car il suffit de supprimer le toit. Ça, c’est la théorie car bon nombre de transformations n’ont pas été des réussites. Rien de tout cela chez Audi puisqu’une nouvelle fois les designers de la marque ont fait le bon choix. Pas de toit rétractable mais une capote en toile triple épaisseur qui s’actionne automatiquement en 19 secondes jusqu’à une vitesse maximale de 50 km/h. Jusque-là c’est du classique mais Audi y ajoute la petite touche d'exclusivité avec la possibilité de baisser la vitre arrière tout en conservant la capote. Résultat, même sous la pluie, on peut profiter pleinement de la magnifique sonorité du V10. C’est justement ce qui fait tout le charme de ce Spyder.  Sous le capot, on retrouve exclusivement le V10 qui flatte les oreilles des occupants mais aussi des passants  dès le démarrage. Dès le premier tour de clé,  le chant du 10 cylindres remplit l’habitacle et continue de séduire. En roulant, dans les bas régimes, c’est bien mais encore « normal » mais à partir de 4 000 tr/min, c’est de la folie et le moteur hurle à la moindre sollicitation de l’accélérateur jusqu’au rupteur à près de 9 000 tr/min Magique et lors des phases de décélération, c’est un énorme râle qui se fait entendre. Une expérience à vivre.

Essai vidéo - Audi R8 V10 Spyder : V10 en liberté

Pour le reste, on retiendra quelques spécificités comme la baie de pare-brise intégralement en aluminium comme sur tous les cabriolets de la marque, la disparition des Sideblade derrière les portières et l’apparition de grilles d’aération sur le capot moteur qui rappellent celles de la Lamborghini Gallardo.  Pas de fioriture dans l’habitacle qui reste identique à celui du coupé si ce n’est la planche de bord entièrement recouverte de cuir et la mise en place de deux boutons sur la console qui servent à commander la capote et la vitre arrière.