Exit les préjugés sur les marques coréennes, le Sportage compte désormais parmi les stars de la catégorie. Avec 6 500 exemplaires vendus l’an dernier pour sa première année pleine, le crossover de Kia débarque en outsider de choix face aux stars de la catégorie Volkswagen Tiguan (14 000 ex) et Nissan Qashqaï (30 000 ex). Sa conception moderne, sa garantie 7 ans et son look sexy ont su convaincre une nouvelle clientèle.
Cette troisième génération, dessinée par le talentueux Peter Shreyer (auteur des Audi TT, VW Eos) a d’ailleurs reçu de multiples récompenses pour son design (Red Dot Design Award, iF Product Design Award, etc.). Intérieurement, le Sportage est moins audacieux, mais son habitacle a le mérite d’être épuré. Ici peu de boutons, les commandes sont bien pensées et simples d’utilisation, ce qui n’est pas donné à tout le monde sur le segment. Quelques plastiques durs persistent, mais dans l’ensemble le Sportage dispose d’un espace à vivre moderne bien plus avenant qu’à bord d’un Tiguan, par exemple.
Sobre et épuré l'interieur du Sportage mise à avant tout sur la modernité
Le 4x4 coréen s’avère en prime très habitable. L’assise inclinée des places arrière offre un espace aux genoux généreux. On ne peut en dire autant du volume de coffre (564 litres), pas exceptionnel compte tenu de ses 4,44 m. Ce dernier plafonne à 1 352 litres en capacité maximale… ce qui le place dans la moyenne basse de la catégorie. On regrette également que la banquette, une fois rabattue, ne forme pas de plancher plat.
Malgré des tarifs en nette augmentation par rapport à son ancêtre, le Kia Sportage reste compétitif au regard de son suréquipement et de sa garantie 7 ans. L’entrée de gamme (Sportage GDI 135 ch Style : 22 040 €) offre de série la climatisation, 6 airbags, les jantes alliage 16’, l’ordinateur de bord, les 4 vitres électriques, les connexions USB, le système multimédia. L’offre diesel démarre à 23 390 € avec le 1.7 CRDi 115 ch. Avec son équipement plus complet que ses concurrents, le Sportage se place ainsi dans la moyenne de la catégorie, entre un Qashqaï agressif (1.5 dci 110 Visia 22 150 €) et un Volkswagen Tiguan huppé (2.0 TDI 110 ch Bluemotion, 25 690 €).
Sobre comme un moineau dans cette définition, le Sportage affiche un excellent niveau de confort
Uniquement commercialisé en traction, le 1.7 CRDI 115 ch est un moteur connu du groupe qui évolue également sous le capot du Hyundai ix35, cousin germain du Sportage. Ce moteur turbodiesel à injection directe surprend par son entrain à bas régimes (dès 1 250 tr/min). À la faveur d’un couple généreux de 260 Nm exploité comme il se doit par une boîte mécanique exempte de tout reproche, il offre des aptitudes bien suffisantes pour ne pas avoir à tomber plusieurs rapports à chaque dépassement. De surcroît, ce moteur se montre aussi sobre qu’un moineau avec une moyenne de 5,8 l/100 km. Une frugalité due en partie à la présence du Stop & Start. L'agrément aurait été au rendez-vous, si l’insonorisation n’avait pas été si légère.
Une fois en mouvement, le modèle coréen souffre encore de quelques maux. La direction légère et peu consistante réclame toujours un temps d’adaptation. Elle s’avère en revanche précieuse en manœuvres, bien que la visibilité ¾ arrière, exécrable, paye quant à elle le prix du design. Toujours au registre des griefs : la maîtrise du roulis. Le Sportage n’aime pas être bousculé et vous le fait savoir très vite. Les suspensions souples et la barre stabilisatrice n’endiguent pas vraiment ce phénomène dans les courbes. En ressort une certaine lourdeur au volant dans les enchaînements de virages, genre route de montagne. Ce typage de suspension le gratifie toutefois d’un confort de roulage et d’une filtration remarquable. Une bonne nouvelle, pour un véhicule à vocation familiale. Sain et confortable le Sportage se place tout de même en retrait d’un point de vue dynamique face à ses concurrents européens et notamment le Tiguan.
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