A partir de 30 550 €
4 roues directrices
110 ch
Lancée en 2008, restylée en 2011, la Renault Laguna Coupé se distinguait alors par un design élégant très loin du physique, jusqu’ici, ingrat du reste de la gamme Renault. Pourtant, malgré cette plastique séduisante et un châssis doté des 4 roues directrices, la française est un échec commercial. Trop en avance ? Trop chère ? Ou tout simplement dépassée par une concurrence bien plus pointue techniquement comme l’Audi A5, la française ne s’est vendue qu’à 2 000 exemplaires dans le monde l’an dernier.
Conscient des difficultés rencontrées, Renault a cherché à démocratiser son modèle. Le constructeur a commencé par supprimer le V6 dCi 240 ch du catalogue, trop gourmand en énergie et obsolète en matière de rejets. En contrepartie c’est le petit 1.5 dCi 110 ch qui a fait son arrivée, histoire d’abaisser les tarifs, les consommations et surtout les taux d’émissions. Sur le papier, un diesel de 110 ch sous le capot d’un coupé looké Aston Martin ne part pas gagnant et pourtant. À froid, le quatre cylindres n’affiche pas la noblesse et la discrétion d’un moteur essence. De bonnes vibrations et quelques claquements désagréables cassent le mythe au tour de clé une fois à bord de ce haut de gamme. Légèrement creux à bas régime, il compense cette faiblesse par un gros cœur passé les 1 500 tr/min. Associé pour la première fois à la boîte à double embrayage EDC, il jouit d’une polyvalence surprenante. Cette dernière exploite au mieux le couple (240 Nm) et garantit suffisamment d’énergie pour ne jamais être pris en défaut. Le poids important du véhicule (1470 kg) passerait presque inaperçu. Une très bonne surprise, si l’on accepte de rouler comme un bon père de famille. Ce moteur présente en prime, l’avantage d’une consommation maîtrisée (6l/100 km) et d’un taux de CO2 (113 g/km) neutre au malus.
Dotée du châssis 4Control (4 roues directrices), la française procure une maniabilité proche d’une compacte. Déstabilisant au début, ce type de conduite réclame un temps d’adaptation tant l’arrière-train suit le mouvement. Le coupé vire à plat et offre une stabilité en courbe exceptionnelle. L’adhérence est aussi due au grip des très bons pneumatiques Dunlop SP Sport. La monte 18’’ de série sur cette version Monaco GP n’altère en rien le confort. Un peu plus ferme que sur la berline, l’amortissement reste bien calibré pour coller à l’esprit GT de la voiture.
Cette livrée Monaco GP, à partir de 33 550 €, embarque de série le système R-Link, les sièges sport griffés, le châssis 4 roues directrices 4Control, tous les équipements de confort ainsi que la navigation. Il faudra ajouter 800 € supplémentaires pour bénéficier du système Audio Bose et 200 € pour que votre séant soit au chaud. On atteint facilement les 35 000 €. Malgré un équipement riche, la française n’est reste pas bon marché face à une Audi A5 par exemple qui propose 177 ch au minimum sur son modèle facturé 38 000 €.
Le coupé Laguna fait figure de haut de gamme aux côtés de la Latitude avant son remplacement prévu d’ici 2 ans. Renault le confirme, la Laguna Coupé ne profitera pas du masque façon clio et Captur. Dommage car le seul défaut de cette voiture se situe à l’avant. Les optiques repris de la berline ne s’harmonisent pas avec l’ensemble de la ligne, ce, malgré l’arrivée d’une signature visuelle à LED. L'intérieur, intégralement copié sur celui de la berline, déçoit aussi pour un coupé haut de gamme. Si l’on apprécie la qualité de finition, Il manque d'exclusivité et de raffinement. L'habitabilité est correcte à l'avant, notamment grâce aux très bons sièges. Les places arrière ont beau être accueillantes, elles restent dédiées à de courts trajets. Le coffre offre aussi une bonne contenance avec 425 litres.
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