La Rolls Royce Phantom Drophead Coupé Series II n'est pas une nouveauté puisque le restylage (calandre, feux à Leds, mise à jour équipements) a eu lieu il y a deux ans alors que le modèle est lui sorti en 2007. Sept ans qui nous ont surtout permis de nous habituer à ce nom étrange qui nous fait à chaque fois poser la même question : « mais ça n'est pas un cabriolet que je devais essayer ? ». Si, si, tout est normal, vous êtes chez Rolls Royce et un pur cabriolet à capote en toile s'appelle bien Drophead Coupé.



La première chose qui frappe lorsqu'on rencontre ce cabriolet, comme toutes les Phantom d'ailleurs, c'est la taille de ses roues (21 pouces) parfaitement en rapport avec le gabarit de l'auto difficilement perceptible en photo lorsqu'elle est seule en image. La berline mesure certes 23 cm de plus en longueur mais coupé comme cabriolet ne sont pas pour autant des citadines idéales puisqu'ils mesurent tous deux 5,61 m de long. La mire qui prend la forme d'un Spirit of Ecstasy sert à situer à peu près l'emplacement du nez de l'auto qui, lorsque vous entrez dans un parking, se trouve à 5 cm de la barrière qui vous interdit l'entrée pendant que vous demandez un ticket à la borne. Dites-vous bien que dans une intersection à l'aveugle, c'est votre capot qui va indiquer aux conducteurs votre présence bien avant que vous ne soyez en mesure de les apercevoir. Et comme l'engin s'étale aussi sur 2 m de large, sortir du centre de Cannes se révèle au début assez stressant. Par bonheur, les ingénieurs de Rolls Royce ne sont pas assez pervers pour, en plus de ça, avoir doté la Phantom Drophead d'un diamètre de braquage de camion. Comptez quand même 13 m (ce qui pour une auto de 5,60 m est très correct). Voilà, vous n'êtes pas encore sorti du parking que votre rencontre avec cette voiture vous emmène dans une autre dimension.

Essai vidéo - Rolls Royce Phantom Drophead Coupé, hors catégorie
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Sur le plan du style, le coup de crayon initial (2003 quand même) tant décrié tient plutôt bien dans le temps, il est même parvenu à donner à l'antédiluvienne marque anglaise un petit coup de neuf sans trahir l'ADN. On est hors du temps et hors des canons de la mode, ce n'est ni beau ni moche, c'est une Rolls Royce Phantom. Même une Bentley cède à certaines facilités de style à laquelle se refuse la fille de Goodwood. Cet état d'esprit n'est d'ailleurs pas circonscrit au style extérieur puisque l'habitacle ne ressemble à rien de connu dans l'automobile. L'ergonomie, le dessin, les fonctions, les accessoires sont absolument exclusifs comme ces parapluies recouverts de téflon au système d'ouverture singulier logés dans les ailes avant. Quoique si, on retrouve quelques équipements empruntés à la grande série lorsque le mobilier laisse apparaître l'électronique et les fonctions du 21e siècle. GPS, menu, caméra de recul vue 360°, interface sont issus de la banque de la maison mère et sont donc partagés avec BMW mais également Mini. C'est probablement le seul rappel au monde automobile visible sur cette voiture ! À ce sujet, vous noterez que les sorties d'échappement sont une option nouvelle sur la Phantom et qu'il n'y a que très peu de temps que l'on peut disposer d'une suspension plus ferme ! La peinture comprend au minimum 5 couches (7 pour les bicolores et jusqu'à beaucoup plus selon les caprices des clients) avant d'être polie durant 5 longues heures afin d'obtenir un effet miroir qui énervera le photographe pressé tandis que le liseré latéral exécuté à la main réclame 3 heures de travail.

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Malgré ses 2 630 kg, sachez quand même que le châssis est entièrement constitué d'aluminium, plus précisément de 200 caissons soudés à la main et ensuite vérifiés au laser. Notez également la présence d'un double plancher isolant qui est là pour que votre vie à bord se déroule en parfaite harmonie avec les boiseries, le cuir et le chrome et que tout se passe pour le mieux sans que jamais l'imperfection de notre réseau routier ne vienne vous déranger. Chez Rolls Royce, on sait accueillir même dans un cabriolet et places arrière comme avant sont une invitation à l'abandon. Normalement, le propriétaire d'une Rolls Royce prend place à l'arrière entouré du cuir de taureaux des Alpes élevés en plein air et parqués très loin de tous barbelés ou buisson d'épines pour éviter tout accroc sur les peaux. Le cuir est évidemment cousu à la main à l'usine tandis que les éléments de bois sont fabriqués selon une technique particulière qui compile des feuilles de bois et d'aluminium ensuite compressés pour leur donner la forme requise. Une Phantom peut contenir jusqu'à 43 éléments en bois, chacun étant constitué de 28 pièces différentes.

Essai vidéo - Rolls Royce Phantom Drophead Coupé, hors catégorie
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La Phantom n'est définitivement pas la voiture la plus écologique du monde (et encore, nous n'avons pas abordé le chapitre de la conduite et du moteur qui rejette 347 gr CO2/km), si vous êtes un défenseur des arbres et des animaux, vous ne saurez pas où poser votre fondement, ni vos doigts et encore moins vos convictions mais si ça n'est pas le cas, vous pourrez aussi trouver que les équipements technologiques à portée de main sont bien moins nombreux que dans une Mercedes Classe S par exemple. C'est là aussi une des grandes singularités des Phantom qui peuvent intégrer tous les caprices des clients mais qui ne les imposent pas. Ce décor « de base » massif empreint d'un dénuement certain est en fait conçu ainsi car d'une part, l'intérêt d'une Phantom ne doit pas être la Phantom elle-même (ce serait bien trop arrogant et tellement Premium !) mais surtout, les boutons de réglages tellement vulgaires sont cachés pour ne laisser que l'essentiel à la vue et au toucher : du bois, du métal et du cuir. D'ailleurs, cette manie qui consiste à disperser les commandes dans l'habitacle derrière des parois amovibles peut vous contraindre à chercher très longtemps le moyen d'ouvrir le coffre alors que le moteur tourne et que la clé qui sert à l'ouvrir est dans son logement (oui, c'est du vécu). Tout ce temps pour découvrir au final un espace de seulement 315 litres. Pour 5,61 m de long, vous avouerez que c'est peu même si la capote n'empiète pas sur son volume lorsqu'elle est ouverte.


Il est maintenant temps d'appareiller, de quitter les places arrière pour prendre le volant et découvrir une chose étrange : cette voiture devrait être préconisée par le duo Perrichon-Valls, chantres de la Sécurité Routière et de l'abaissement des limites de vitesse. Cliquez sur la page suivante, on vous explique.


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