À l'heure actuelle, la côte de cette bombinette numérotée des années quatre-vingt-dix ne cesse de monter, car les modèles propres en état d'origine sont de plus en plus difficiles à trouver. Pour quelles raisons ? Un destin tragique attendait la majeure partie d'entre eux : des arbres, du tuning ou les deux. Florian n'a pas hésité à y mettre le prix. Il a pu trouver -en s'armant de patience- une Renault Clio Williams phase 1 correctement kilométrée intégralement d'origine. Ce passionné actif participe à de nombreuses manifestations organisées -ou non- par le constructeur. L'état de conservation de son auto est tel que la marque lui emprunte quelques fois pour des expositions ou des opérations commerciales.
« Vous pouvez rougir de honte, verdir de rage, mais c'est à une Clio que Frank Williams a donné son nom ». Tel était le slogan de la publicité d'époque. Même si cette authentique sportive porte un nom issu du constructeur anglais de Formule 1, c'est au rallye qu'on doit sa naissance. Renault avait besoin d'un 2L pour courir. Pour les fétichistes, voici quelques chiffres : le F7P issu de la Clio 16S subit une augmentation de cylindrée grâce à un réalésage de 0,7 mm et un nouveau vilebrequin issu de la Clio diesel passant la course de 83,5 mm à 93 mm. Il reçoit des bielles spécifiques, des pistons forgés, de nouveaux arbres à cames, et de nouvelles soupapes d'admission plus grosses au diamètre de 30,1 mm au lieu de 26,6 mm. Son nouveau nom : F7R. La culasse est désormais trempée et résinée (comme en F1!). Le collecteur est plus léger de 4 kg et la boîte de vitesse est spécifique pour encaisser le gain de couple. Côté châssis, elle reçoit un nouveau train avant élargi de 34 mm issu de la Clio Cup. L’assiette est légèrement rabaissée avec l'emploi de nouveaux amortisseurs. Pour signer l'ensemble, la Clio Williams arbore de superbes jantes Speedline couleur or de 7 pouces de large (6,5 pour la 16S) afin d'améliorer la tenue de route. Le résultat de ces transformations est savoureux : 150 chevaux pour 175 Nm de couple à 4500 tr/mn ayant seulement 900 kg à faire mouvoir d'un virage à l'autre.
L'intérieur rappelle la carrosserie : les compteurs ont un fond bleu, la moquette est bleue, le pommeau est bleu, la teinte des ceintures est bleue, la plage arrière aussi. Un logo Williams « W » est brodé sur les sièges enveloppant garnis de velours. Certaines d'entre elles -les plus recherchées- ont la chance d'être numérotée. La plaque est au centre du tableau de bord avec l'attirail de manomètres.
Renault prévoyait de produire 3800 exemplaires numérotés (1300 de plus que nécessaire à l'homologation en rallye), mais face à une véritable succes story commerciale et sportive, 1600 exemplaires de plus sortiront des chaines. En 1996, les nouvelles normes antipollution et antibruit marquent la fin de l'épopée GTI.
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