Anniversaire : un homme et une femme et une Ford Mustang
La carrière de réalisateur de Claude Lelouch est longue et prolifique. Mais pour les amateurs d’automobile, son nom est souvent associé à son court-métrage « C’était un rendez-vous ». Ça serait cependant sous estimer son amour des belles mécaniques, et il le prouve dans son film oscarisé et Palme d’Or à Cannes en 1966 « Un homme et une femme ».
Jean-Louis Trintignant y incarne Jean-Louis Duroc, un pilote automobile que l’on voit évoluer au volant de sa Ford Mustang de ville ou de course, ainsi que d’une GT 40 mark 1. Et lorsqu’il ne roule pas au Mans ou sur les quais de Deauville, c’est sur l’Autodrome de Linas-Monthléry qu’il règle son véhicule.
Une séquence culte fait ainsi apparaître la GT 40 et la Mustang sur le célèbre anneau. Il s’avère que cette séquence a été tournée le 11 décembre 1965. Jour pour jour, 55 ans après, une équipe de passionnés a fait venir les deux autos pour revivre ce moment de cinéma. Hasard ou coïncidence, cet anniversaire correspond également à celui de Jean-Louis Trintignant qui fête aujourd’hui ses 90 ans.
Comme pour aller avec l’ambiance du film, froid et bruine se sont invités pour cette séance de roulage unique en son genre. L’événement pouvait se dérouler grâce au Mustang Club de France qui était représenté par son Président Xavier Vrigny. La Ford Mustang badgée comme dans le film du numéro 184 était menée sous le regard bienveillant de son propriétaire, Joël Lefèbvre.
Cette Ford Mustang n’est pas l’originale ayant participé au film sorti en 1966. Cependant, tout a été fait pour s’en approcher, en respectant la couleur d’origine et bien sûr la décoration. Claude Lelouch a forcément eu vent de l’existence de ce modèle, qui pour sa consécration tournera dans « Les plus belles années d’une vie », le film épilogue qui regroupe Jean-Louis Trintignant et Anouk Aimée. Le réalisateur a d’ailleurs signé la planche de bord d’un « 13 amicalement pour Joël – Claude Lelouch », le chiffre faisant référence à sa société de production « Les films 13 ».
Nous n’avons pas pris le volant de l’auto pour la mener de Monaco à Deauville. Mais le temps d’une évolution sur l’anneau de Monthléry, nous avons pris part au quotidien de Jean-Louis Duroc, permettant de participer à la belle histoire d’amour entre l’automobile et le cinéma.
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