La seconde génération de Giulia a marqué le grand retour du constructeur transalpin dans le segment des berlines familiales, resté sans représentante de la marque entre 2013 et l'arrêt de la 159, et 2016 et la présentation de cette nouveauté. Et la Giulia 2 en impose esthétiquement parlant.
La Giulietta 3 puise dans le passé d'Alfa, au moins son nom, si ce n'est son concept de compacte dynamique, comme a pu l'être la Giulietta première du nom, en 1954, qui représentait la petite sportive par excellence.
La MiTo est pour Alfa Romeo une première. Oui, aussi étonnant que cela puisse paraître, c'est la première citadine jamais commercialisée par la marque depuis sa naissance. Elle débarque fin 2008 pour marcher sur les plates-bandes de la Mini et se retrouve désormais en concurrence avec d'un côté les citadines chics et branchées que sont toujours la Mini, l'Audi A1 ou la DS3, et de l'autre des citadines plus généralistes comme la Clio 3, la 207 ou la Polo. Plus chère que ces dernières mais aussi un peu moins premium que les premières, elle se retrouve un peu coincée et peine à trouver sa clientèle. Les acheteurs sont donc souvent de jeunes passionnés (ou passionnées...) de la marque. Concernant les prestations de la belle, elles ne furent malheureusement pas au début en phase avec le plumage, avant de s'améliorer avec de nouveaux moteurs et un châssis revu. Quant à la fiabilité, elle est loin du sans-faute, malheureusement, mais ne mérite pas non plus le bonnet d'âne.
La 159 a eu la mission difficile de remplacer la 156, qui fut le symbole du renouveau stylistique et qualitatif de la marque italienne. Et elle releva le challenge avec courage, en améliorant plusieurs points noirs de sa devancière (qualité de fabrication et de matériaux accrue, présence d'une banquette rabattable sur certaines finitions…). Et le style n'est pas en reste. En occasion, la 159 reste chère, d'une part parce qu'elle est encore assez récente, d'autre part parce que ses tarifs en neuf avait bien augmenté par rapport à la 156. Les versions diesels représentent le gros du marché, tandis qu'il y a peu d'essence, qui se retrouvent facilement négociables.
Alfa 166
16
Cette belle et grande berline italienne, au style effilé, a toujours été très discrète sur notre marché. Elle n'en est que plus désirable. D'autant que ses prix, malgré ses talents réels et son fort potentiel de séduction, demeurent assez bas. Comme, par ailleurs, sa qualité de fabrication est plutôt bonne et qu'elle a tourné le dos aux anciens démons de la marque en matière de pannes, l'achat est véritablement tentant. Aussi bien en essence – ah, les beaux moteurs ! – qu'en diesel. Malgré sa longue carrière, elle ne se trouve qu'au compte-gouttes sur notre marché.
Ces modèles, déclinés en coupé et en cabriolet, ont marqué les esprits lors de leur présentation par leur esthétique singulière et audacieuse. C'est d'ailleurs là leur principal atout. Ainsi que leurs moteurs, assez vivants et communicatifs dans l'ensemble. Car pour le reste – habitabilité, confort, rigueur de tenue de route – ces voitures certes attachantes ne sont pas championnes. Elles s'adressent plutôt à ceux qui sont prêts à craquer sur un coup de cœur en acceptant, au quotidien, une voiture entachée de réels défauts.
Alfa 147
37
Cette berline à 3 ou 5 portes a pris la relève du duo 145/146 en renouvelant magistralement aussi bien le style que la conception technologique. Elle n'apparaît que comme un dérivé compact de la berline 156, née trois ans avant elle. Dotée d'une face avant qui rappelle délicieusement les calandres historiques de la marque, elle a pour elle une esthétique alléchante, qui fait quasiment l'unanimité. Elle se veut également élégante, avec une finition intérieure de style classique mais à l'opposé de toute approximation ou de toute négligence. Au final, une bien belle et bonne auto.
Cette berline, déclinée en break en cours de carrière, a marqué le vrai renouveau d'Alfa : un style qui plonge ses racines dans le passé de la marque, des moteurs pleins de caractère et, au final, un plaisir de conduite qui n'a rien d'illusoire. Cette belle et bonne auto se trouve en abondance sur le marché, dans une gamme de prix très large. C'est elle qui a inauguré en première mondiale la technique révolutionnaire de l'injection par rampe commune sur les diesels. Au grand bénéfice, et du tempérament de ces mécaniques, et de leur consommation.
Avec ce coupé, Alfa a retrouvé une tradition qui se situe au cœur même de son identité : proposer un modèle de définition sportive, racé de ligne et mu par des moteurs plaisants. La marque a ainsi comblé les Alfistes les plus fanatiques et tenté de séduire les amateurs de belle carrosserie. Pour répondre à la demande, Alfa a même prévu, dès le lancement, d’intégrer à sa gamme une version diesel, ce qui a priori peut surprendre. Mais c’est en fait la version la plus vendue et, sur le marché de l’occasion, la plus demandée. La cote de ce modèle n’est pas excessive, d’autant que, deux ans seulement après sa sortie, Alfa a commercialisé un nouveau coupé, la Brera, qui fait un peu d’ombre à son jeune prédécesseur…
Née un an après elle, elle est la déclinaison en 5 portes de la petite 145. De vocation un peu pus familiale, elle reste cependant compacte mais offre un volume de coffre accru. Née avec la famille de moteurs de ses aînées (moteurs Boxer à 4 cylindres à plat), elle a adopté en cours de carrière des 4 cylindres plus classiques mais surtout plus agréables et plus sobres. Dans sa définition technique, ce modèle a vieilli. Mais il conserve un certain charme, qui fait surtout effet sur les aficionados de la marque.