Bilan 2018 de la sécurité routière: à la baisse, mais...

Le Premier ministre Edouard Philippe, en déplacement ce lundi matin en Seine-et-Marne dans un centre de réadaptation qui s'occupe notamment de polytraumatisés de la route, a annoncé que 3259 personnes avaient perdu la vie sur la route en 2018, contre 3448 en 2017.

Cette baisse de 5,5% (189 morts en moins) permet à Edouard Philippe d'annoncer qu'"il n'y a jamais eu aussi peu de morts sur les routes françaises", et que 116 vies ont été épargnées depuis le passage à 80 km/h de la vitesse sur les routes secondaires, mesure qui continue de susciter le mécontentement des Français. D'après un sondage OpinionWay pour LCI, 78% des Français restent hostiles à cette limitation.

Sans surprise, l'association 40 millions d'automobilistes dénonce de son côté "l'echec incontestable des 80 km/h", et rappelle qu'"en 2013, alors que les routes secondaires étaient limitées à 90 km/h, la France dénombrait 3 268 tués sur les routes métropolitaines".

Précisons par ailleurs que ces résultats - dont il convient de se louer, bien évidemment - sont obtenus dans un contexte un peu particulier. Avec la crise des gilets jaunes, les Français ont moins roulé que l'année précédente: les chiffres de l'UFIP (Union française des industries pétrolières) montrent que la consommation de carburant routier a baissé de 9,1% en décembre 2018 par rapport à la même période en 2017. Or, un trafic routier en baisse induit mécaniquement une baisse du nombre d'accidents.