Renault Grand Scénic 1.3 TCE 140 EDC VS Citroën Grand C4 SpaceTourer 1.2 Puretech 130 EAT6 : un cœur p’tit comme ça
Avec son nouveau moteur essence, le Renault Grand Scénic revient dans la course des monospaces sept-places fonctionnant au carburant au sans-plomb. Mais face à un Citroën Grand C4 SpaceTourer toujours aussi agréable à vivre, son design et ses capacités dynamiques pourraient ne pas suffire à convaincre les familles.
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Un couple confortable pour emmener familles et bagages, une consommation réduite pour sillonner la route des vacances, les transporteurs de troupes ont traditionnellement séduit avec un moteur diesel. Mais le désamour que subit ce carburant incite les constructeurs français – adeptes du mazout – à mettre le paquet pour développer des petits bloc essence performants et relativement sobres. PSA, et son très réussie 1.2 Puretech, ont largement convaincu. Il restait à Renault de proposer une motorisation plus réussie que le poussif et gourmand 1.2 TCe. C’est désormais chose faite avec ce nouveau 1.3 que l’on essaye ici dans sa version 140 ch. Développé en partenariat avec Mercedes, ce quatre-cylindre désormais installé sous le capot du Grand Scénic, permet au monospace au losange d’affronter plus sereinement un Grand C4 SpaceTourer (ne l’appelez plus Picasso) sacrément bien motorisé. Face à un Scénic ayant quelque peu cédé aux sirènes des SUV, le monospace aux Chevrons garde pour lui un esprit futé et accueillant qui saura séduire les familles.
Aspects pratiques
Avec un design franchement dynamisé (lignes tendues, flancs galbés, roues de 20 pouces), le Renault Grand Scénic pourrait presque faire passer son rival du jour pour une camionnette soignée. Un Grand C4 SpaceTourer qui n’a plus que son regard à plusieurs étages comme pointe d’originalité. Il faut dire que le monospace au losange lorgne un peu plus du côté des SUV avec sa garde au sol plus importante et un aménagement intérieur nettement moins modulable.
Nos deux monospaces ont des présentations intérieurs bien différentes.
Cela commence par un poste de pilotage et une position de conduite moins typé monospace. Le tableau de bord reprend place derrière le volant et la planche de bord imite celle des berlines de la gamme. Les rangements eux, sont toujours aussi nombreux comme ceux situés dans le plancher et dans la console centrale coulissante. Mention spéciale à la boîte à gant façon tiroir qui, même si elle peut buter sur les genoux du passager, a le mérite de proposer un volume conséquent.
Pour la modularité et l'habitabilité, avantage au Citroën.
En revanche, la modularité poussée des précédentes générations a été remisée au placard. Les trois sièges indépendants et démontables sont ici remplacés par une simple banquette fractionnable et coulissante sur 16 cm. Elle se replie au besoin dans le plancher, ce qui simplifie le maniement le maniement des sièges (surtout avec l’option One Touch qui permet de tout rabattre depuis les boutons situés dans le coffre). Un choix qui réduit les possibilités d’aménagements et le volume maximal de chargement. Autre grief, l’espace à bord est aussi en retrait par rapport à la précédente génération, malgré un gabarit en hausse (+ 7cm à 4,63 m). Quant aux deux strapontins supplémentaires, ils n’ont pas la même capacité d’accueil que le Grand C4 SpaceTourer. Le « Visiospace » comme l’aime à le qualifier la marque aux Chevrons, offre en effet un espace habitable nettement plus généreux et lumineux. Les rangements sont légion et la modularité toujours convaincante avec trois sièges indépendants et réglables dans tous les sens.
Le Space Tourer prend également les devant au niveau du volume de coffre, avec 645 dm3 disponibles, contre 533 pour le Scénic.
Classement aspects pratiques
1er : Citroën Grand C4 SpaceTourer
2e: Renault Grand Scénic
Équipement
Equipé du 1.2 Puretech 130, le Grand C4 SpaceTourer est affiché à 28 100 € en finition intermédiaire Feel. De son côté, le Grand Scénic 1.3 TCE 140 Zen démarre à 28 900 €. Un écart de 800 € que le monospace au losange ne parvient pas à compenser en termes d’équipement. Les deux « offres » de série la climatisation auto bizone, le radar de recul, l’alerte de franchissement de ligne, les tablettes aviation, etc. En revanche, il faudra piocher dans la liste des options du Renault pour disposer du radar de stationnement AV (800 €), la navigation avec la reconnaissance de la signalisation (600 €) et les rétroviseurs rabattables électriquement (800 €). Autant d’équipement fournis d’office chez Citroën. Le Scénic de son côté réplique avec un siège passager rabattable, un accès et démarrage mains libres (400 €), des rideaux pare-soleil arrière (210 €) et un affichage tête haute, facturés ou même indisponibles chez son rival. L’avantage du Citroën reste conséquent : près de 1500 € à équipement équivalent.
Classement équipement
1er : Citroën Grand C4 SpaceTourer
2e: Renault Grand Scénic
Budget
Qu’il s’agisse du point de vue du prix catalogue ou de la richesse de l’équipement, le Renault Scénic est battu par un rival il est vrai moins fringuant et dénué de certains gadgets qu’il propose. Mais chez Citroën, le 1.2 Puretech 130 est aussi plus sobre (de presque un demi litre) et échappe au malus, quand le Scénic, avec ses 125 g de CO2, écope d’une taxe de 113 euros en 2018. Côte garantie, les deux français se marquent à la culotte avec une couverture de 24 mois sur un kilométrage illimité. Pertinent en équipement et bien placé en prix, le Grand C4 SpaceTourer, d’un âge plus avancé, sera également plus facilement remisé. Il ne reste qu’une valeur résiduelle plus importante pour le Grand Scénic (de quelque pourcent uniquement). Là encore, le Citroën est plus pertinent.
Classement budget
1er : Citroën Grand C4 SpaceTourer
2e: Renault Grand Scénic
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