3. Equipement : niveau premium indiscutable

Essai - Volkswagen Arteon : la nique au premium ?

Nous voici au chapitre à ne pas louper. Il va sans dire qu'on retrouve dans le haut de gamme de VW tout ce qu'on trouve dans les modèles plus standards. Vous pourrez donc vous offrir le tableau de bord digital configurable, le système multimédia connecté à commandes gestuelles reposant sur le très bel écran tactile et capacitif 9'', l'affichage tête haute, les caméras 360°, la reconnaissance des panneaux routiers, les phares et feux postérieurs Full LED, la surveillance d'angle mort et de changement involontaire de bande (avec correction de cap active évidemment), le régulateur de vitesse à fonction embouteillage (avec boîte DSG), etc. En cherchant dans les coins, on voit qu'il manque certes deux ou trois petits raffinements dont disposent les marques premiums. Comme la possibilité de garer la voiture sans être à bord, via Smartphone, par exemple. Mais en cherchant dans d'autres coins, on constate que VW s'offre le luxe de proposer de nouveaux équipements, dont ne disposent pas encore Audi, ni même… Mercedes.

Quand nous disons qu'il est plaisant de ne pas conduire la voiture, nous poussons évidemment le bouchon. La réelle conduite autonome n'est pas encore pour demain et bien que l'Arteon soit en mesure de suivre le trafic et sa bande de circulation seule comme une grande, le temps de "sans les mains" qu'elle tolère est très inférieur à ce qu'accepte une Classe E par exemple. Mais à notre connaissance, aucune voiture du marché n'utilise si intensément les données cartographiques du GPS pour assister le conducteur. D'abord, il y a les phares. Ils ne se contentent pas de suivre les mouvements du volant pour éclairer les virages, non, ils le font anticipativement, avant même que le conducteur ait commencé à tourner. Mais le plus fort, c'est le régulateur de vitesse. Comme dans bien des voitures, il peut s'adapter au véhicule qui précède. Comme dans un peu moins de voiture, il peut s'adapter aux limitations temporaires, qu'elles soient contenues dans les données du GPS ou directement repérées sur le bord de la route. En clair, vous le calez à 130 km/h et si vous traversez une zone de travaux à 110 km/h, le régulateur réduira la vitesse pour reprendre les 130 ensuite. Presque classique. Ce qui est épatant, c'est que ce régulateur est donc capable d'utiliser la cartographie pour réduire automatiquement la vitesse dans un virage un peu serré. Plus fort encore : vous devez tourner à gauche/à droite au prochain carrefour? Activez le clignotant, la voiture comprendra où vous désirerez tourner, ralentira pour le virage et reprendra ensuite la vitesse programmée. Et idem… pour les ronds-points. Gadget ? Oui, c'est vrai, un peu. Mais nous voyons surtout cela comme une étape supplémentaire vers la conduite 100% autonome, un test grandeur nature. Et sincèrement, ce système est impressionnant à voir travailler.

Le point high-tech

VW offre encore à l'Arteon une autre première mondiale, au nez et à la barbe des marques réputées les plus sûres du monde, Volvo et Mercedes. Il est déjà possible d'équiper une simple Golf d'un système qui, après une collision, fait en sorte de stabiliser la voiture de façon autonome pour éviter d'autres collisions en cas d'incapacité du conducteur. Chez Mercedes, si la voiture détecte que le conducteur ne se charge plus du volant pendant plus d'une minute, elle active les feux de détresse, continue à suivre le marquage au sol et ralentit progressivement jusqu'à l'arrêt complet. L'Arteon peut en faire autant sauf qu'en plus, elle se ramènera elle-même sur le bord droit de la route, quitte à traverser deux ou trois bandes de circulation. Chapeau bas !