Essai - Jeep Renegade 1.4 MultiAir 140 (2017) : la jeep slim

Dans Nouveautés / Nouveaux modèles

Alexandre Bataille Le 13/05/2017 à 14:00

C’est la Jeep la plus « bankable » du moment. La Renegade a redressé, à elle seule, les ventes de la marque sur le Vieux Continent. L’essence, énergie de plus en plus prisée par la clientèle sur ce genre de segment, est-elle aussi séduisante sous le capot du SUV urbain?

Essai - Jeep Renegade 1.4 MultiAir 140 (2017) : la jeep slim

Sommaire

Note

de la rédaction

14,1/20

Note

des propriétaires

14,4/20

En bref

A partir de 22 600 € 

Deux roues motrices

 Boîte à double embrayage : 1 500 €

Il est une bouffée d’oxygène pour Jeep sur le Vieux Continent. Le SUV urbain est l’un des plus gros best-sellers de la marque (76 000 exemplaires en Europe) depuis un bon bout de temps. Lancé au bon moment, en 2014 au moment où le marché commençait à exploser, le Renegade a su se différencier malgré une conception proche, de la Fiat 500 X, pour venir conquérir une nouvelle clientèle.

Les femmes, les citadins et les jeunes sont tombés amoureux de cette Jeepette au design très marqué. Cette dynamique, 8 500 exemplaires écoulés en France l’an dernier, devrait continuer avec le lancement imminent du Compass, un SUV compact concurrent des Peugeot 3008 et Volkswagen Tiguan, sur lequel la marque mise beaucoup et du Grand Wagoneer, son prochain SUV 7 places.

En véhicule tendance, le Renegade répond à la demande grandissante de la clientèle pour l’essence, moins pénalisée par la fiscalité, avec le moteur 1.4 MultiAir de 140 ch. Ce bloc suralimenté d’origine Fiat est vraisemblablement l’offre la plus cohérente au catalogue. A mi-chemin entre le 1.6 atmosphérique de 110 ch qui fait office de « prix » et le MultiAir 170 ch pénalisé par un malus de 2 700 €. Il est en revanche exclusivement disponible en deux roues motrices.

Discret au ralenti et à faible allure, ce moteur est davantage à l’aise en ville et sur autoroute que sur les réseaux secondaires. Ici, son entrain est pénalisé par les lenteurs de passages de la boîte à double embrayage à 6 rapports, issue du groupe Fiat. Aussi réactive qu’un dépressif sous Tranxen, elle gère en prime assez mal les rétrogradages, ce qui s’avère problématique en phase de dépassement. Côté conso, le bilan reste honorable malgré son coefficient aérodynamique proche d’un char Leclerc, avec une moyenne de 7,1 l/100 Km relevée durant notre essai.

Le châssis du Renegade est réglé volontairement ferme par Jeep, pour compenser la garde au sol surélevée, avec un compromis entre maintien et confort plutôt convainquant. Toutefois le dynamisme de l’américain n’atteint pas celui d’un Peugeot 2008 ou d’un Mazda CX3 et le niveau de confort est moins poussé qu’à bord d’un Citroën C4 Cactus ou un Opel Mokka X. A sa décharge, il est l’un des rares sur le marché à offrir de vraies capacités en tout-terrain (version 4x4 TrailHawk) avec 4 roues motrices, une boîte courte, des blocages de différentiel, etc. En ville, où il sera amené à évoluer la majorité du temps, le Renegade nous a surpris. Le capot massif rend la prise en main délicate les premières fois, ce qui réclamera une grande vigilance de votre part en manœuvres.

Le Jeep Renegade 140 MultiAir est disponible à partir de 22 600 € avec la finition « Longitude » qui embarque de série la climatisation automatique, le radar de recul, le système audio 6 HP, etc. Le niveau haut de gamme « Limited », celui de notre essai (à partir de 26 800 €) et très prisé par la clientèle, ajoute le système multimédia Uconnect avec navigation, la sellerie cuir, l’alerte de franchissement de lignes, l'alerte de franchissement de ligne avec correction automatique, les vitres surteintées, etc. Une dotation très complète qui justifie des tarifs plus salés que la concurrence. Enfin il vous faudra ajouter (ou pas) 1 500 € supplémentaires pour bénéficier de la boîte à double embrayage.

L’habitacle du Renegade offre un univers lumineux, agréable et fonctionnel. Les références au glorieux passé de Jeep sont omniprésentes comme le 1941 (date de création) sur la console centrale,les 7 barrettes dessinées sur le repose-pied ou encore la petite Jeep Willis dessinée sur le pare-brise. La qualité de fabrication est globalement bonne et l’espace aux jambes correct pour la catégorie aux places arrière. Le volume de chargement offre quant à lui une capacité oscillant entre 351 et 1 297 litres.

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