Essai - Kia Sportage 2.0 CRDi 136 : un concurrent de poids

Design bouleversé, plateforme améliorée et technologie renforcée : le nouveau Sportage a rehaussé son standing dans quasiment tous les domaines pour lutter plus efficacement sur le marché des crossovers compacts face aux Renault Kadjar, Nissan Qashqaï et Volkswagen Tiguan. Pourtant, s’il reçoit un nouveau bloc essence (1.6 T de 177 ch), en diesel le coréen doit se contenter de vieux moteurs. C’est notamment le cas pour la puissance intermédiaire (136 ch) très courue sur le Vieux Continent.

Pour officier, le Sportage reprend le 2.0 CRDi de 136 ch du groupe coréen qu’il partage avec son cousin le Tucson. Le quatre cylindres ne se différencie pas particulièrement de son petit frère le 1.7 CRDi 115, bien suffisant et surtout moins cher. Ici, la mécanique est entravée par le surpoids du coréen qui avoue plus de 1 600 kg sur la balance. Si l’on compare les fiches techniques, c’est plus que bon nombre de ses rivaux (Kadjar, Qashqaï, 3008) à motorisation, finition et transmission équivalentes. La prestation du 2.0 n’est pas ridicule, loin de là, mais dans l’ensemble elle reste en deçà de la concurrence et notamment du Kadjar dCi 130. Même topo en ce qui concerne son appétit, avec 6,8 l/100 km relevés durant notre essai. Gageons que le prochain 1.7 CRDi 141 ch (uniquement accouplé une boîte auto double embrayage DCT-7) offrira de meilleures prestations dès la fin de l'année.

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Il présente toutefois l’avantage d’être associé à une boîte mécanique à 6 rapports ou à une boîte automatique. Mieux, il peut aussi choisir entre une transmission 4x4 ou deux roues motrices, celle de notre essai. Question comportement, le Kia Sportage se situe dans la moyenne de la catégorie. Il est prévenant, sain à conduire et relativement confortable. La prise de roulis typique de la génération précédente a enfin disparu pour laisser place à un bien meilleur maintien en courbes.

Pour bénéficier de ce moteur, il faudra débourser au bas mot 30 600 € puisque le Sportage 2.0 CRDi débute son offre avec le second niveau de finition « Active » (celle de notre essai), pour le coup très bien fourni. Il embarque de série six airbags, la climatisation automatique, le régulateur de vitesse, la navigation avec écran tactile de 7 pouces, la caméra de recul + radars de recul, l’allumage automatique des phares, le frein de parking électrique, le volant en cuir, le rechargement du téléphone par induction (BVA uniquement), l’alerte de franchissement de ligne, l’aide au maintien dans la voie, la reconnaissance des panneaux, la gestion automatique des feux de route, les antibrouillards, les feux arrière à LED et les jantes en alliage 17’’. Les tarifs peuvent grimper jusqu’à 37 500 € en fonction des autre niveaux (GT Line et Premium) et des transmissions choisies.

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Cette proposition reste encore attractive sur le marché des crossovers si l’on compare les listes d’équipements et que l’on ajoute la garantie 7 ans. À titre d’exemple, pour rivaliser financièrement, il faudra investir 32 820 € pour un Renault Kadjar dCi 130 Intens.  

Le nouveau Sportage soigne davantage sa qualité perçue, à base de plastiques moussés et d’inserts en aluminium. L’empattement plus grand qu’auparavant profite aux passagers ainsi qu’au volume de coffre qui passe à 503 litres. Dans l’ensemble, le coréen se place dans la fourchette haute du segment.