Essai – Nissan Qashqai 1.3 DIG-T 140 : que vaut le moins cher des Nissan Qashqai ?

Champion d'Europe, le Qashqai est de plus encore et toujours la poule aux œufs d'or pour Nissan en France puisque la marque japonaise en a immatriculé 21 060 exemplaires de janvier à septembre. C'est certes trois fois moins que le best-seller de la catégorie qu'est le Peugeot 3008 (64 750 unités), mais c'est à peine inférieur à son cousin le Renault Kadjar (21 947 unités) et plus que Volkswagen Tiguan (20 309 unités). Il demeure aussi largement le modèle le plus vendu de Nissan dans l'Hexagone, loin devant la Micra et ses 10 419 unités.

Restylé l'année dernière, il a droit à nouveau à une petite cure de jouvence mécanique avec un renouvellement complet de sa gamme essence. Aux oubliettes les anciens 1.2 et 1.6 aux normes Euro 6b : il a désormais droit au tout nouveau 4 cylindres 1.3 DIG-T Euro 6d-temp que vous connaissez déjà sous le nom de TCE puisqu'il équipe les Renault Scénic et Mégane, ainsi que la dernière mouture du Kadjar dévoilée il y a quelques semaines au Mondial de l'Auto et commercialisée en janvier 2019. Deux niveaux de puissance sont proposés, 140 et 160 ch, et c'est d'un modèle équipé de la première version que nous avons pris le volant.

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La position de conduite est excellente mais l'habitabilité aux places arrière n'est pas exceptionnelle.

25 chevaux séparent donc l'ancienne entrée de gamme essence du Qashqai, puisque le 1.2 offrait 115 ch. Pourtant, cela ne se reflète pas vraiment dans les performances sur le papier, puisque le 1.3 permet au SUV d'effectuer le 0 à 100 km/h en 10,5 s, soit juste un petit dixième de gagné sur cet exercice, et ce, avec des rapports de boîte identiques et un rapport de pont plus élevé (4,434 contre 4,214). Cependant, il convient de préciser que le 1.2 faisait preuve d'une santé étonnante puisqu'il rivalisait sans peine avec le Volkswagen Tiguan 1.4 TSI 125 (10,5 s au 0 à 100 km/h) et était même devant le Peugeot 3008 1.2 Puretech 130 (10,8 s). Le 1.3 rentre donc un peu plus dans la norme mais n'a pas à rougir face à la concurrence, ce qui se retrouve à son volant, avec des accélérations franches.

A part le volant, la planche de bord n'a quasiment pas été touchée par le restylage.

Mais c'est sur le plan des reprises que ce Qashqai se montre le plus à l'aise : fort de 240 Nm à 1 600 tr/min contre 190 Nm à 2 000 tr/min, il permet d'envisager les dépassements sans angoisse, bien aidé par une boîte mécanique à la manipulation agréable et qui est, au moins pour l'instant, la seule transmission possible, au grand dam des amateurs de la boîte Xtronic à variation continue – s'ils existent. Il se montre de plus remarquablement silencieux et discret, ce qui se marie bien avec un châssis présentant un bon compromis entre confort et précision de conduite.

C'est finalement en matière de consommation que ce Qashqai a fait le plus de progrès : lors de notre essai du 1.2 DIG-T en décembre dernier, nous avions enregistré un 7,8 l/100 km de moyenne, ce qui le classait dans la catégorie « gourmand » mais le nouveau venu se montre plus sobre, puisque l'on peut compter un bon litre de moins.

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Le Nissan Qashqai offre 500 litres de volume de coffre, ce qui est en dessous de la moyenne de la catégorie.

Une bonne nouvelle pour le portefeuille mais, pour en devenir propriétaire, il faudra compter un chèque au montant supérieur de 1 250 € puisque le premier prix en finition Visia est de 24 650 €. Cependant, selon les données WLTP converties dans leur équivalent NEDC comme c'est la norme pour l'instant, les émissions de CO2 sont de 124 g/km, soit 5 g de moins, ce qui entraîne un malus de 90 € jusqu'à la fin 2018, puis de 70 € ensuite, contre 253 € précédemment pour le 1.2. De plus, le Renault Kadjar équipé du même moteur s'échange contre un minimum de 26 200 €. La dotation dès l'entrée de gamme se montre des plus fournies avec la reconnaissance des panneaux de signalisation, l'alerte de franchissement de ligne, le régulateur/limiteur de vitesse, le radar de stationnement avant et arrière, la climatisation manuelle et un système audio CD/MP3 avec DAB et Bluetooth.

L'habitacle n'a pas été vraiment impacté par le restylage de l'année dernière et le Nissan Qashqai se place dans la moyenne de la catégorie, que ce soit en matière de qualité des matériaux et d'ergonomie, mais un peu plus près du fond du peloton en matière d'habitabilité arrière ou de volume de coffre, avec 500 litres offerts.