Essai - Opel Mokka 1.2 130 ch (2021) : que vaut la version essence la plus puissante ?
Repositionnée comme un vrai SUV urbain, la seconde génération de Mokka joue la carte de l’audace pour faire la différence sur un marché saturé par une vingtaine de concurrents. Nous testons aujourd’hui la motorisation essence de 130 ch.
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Note
de la rédaction
13,3/20
Note
des propriétaires
Vous l’aviez connu plus grand, plus gros et plus baroudeur. Le Mokka X était jusqu’ici le SUV à tout faire et surtout l’une des meilleures ventes d’Opel avant son absorption par le groupe PSA en 2017, devenu Stellantis en 2021 après le rachat du groupe FCA (Fiat, Alfa Romeo, Jeep, etc.). Avec désormais une demi-douzaine de concurrents, rien qu’en interne comme le Peugeot 2008, le Citroën C3 Aircross, etc. Opel s’est réorganisée de façon à trouver une place à son petit SUV dans l’univers de ce nouveau géant industriel. Plus petit qu’auparavant (4, 15 m), le Mokka assurera désormais l’accès à l’univers des SUV chez Opel suivi par le Crossland X et le Grandland X.
Tout change donc pour cette seconde génération : la base technique, le gabarit, et surtout le lookqui marque une étape importante dans le renouveau d'Opel puisqu’elle inaugure le nouveau visage appelé « Vizor ». Vous retrouverez ces lignes anguleuses, cette calandre noire fermée et le capot nervuré sur les prochaines productions du constructeur. Les 10 premières minutes passées au volant de notre version bicolore ont suffi à constater son capital sympathie auprès du public. Voilà très longtemps qu’une Opel n’avait pas déclencher le coup de cœur. Et de la personnalité, il en faut pour s’imposer sur le marché le plus concurrentiel d’Europe. La clientèle peut opter pour la sobriété avec une teinte de carrosserie unie ou une version plus excentrique comme cette finition « GS Line » incluant le toit contrasté, les jantes alliage 18’’ et plusieurs touches distinctives rouges sur la carrosserie. Pour profiter du capot noir, très réussi, il faudra passer par la case option (300 €).
A bord, le Mokka entre de plein pied dans le 21 siècle. Il inaugure le « Pure Panel », un ensemble de deux écrans, avec instrumentation de 12 pouces et système d'info-divertissement de 10 pouces orienté vers le conducteur. Attention ce combiné est disponible uniquement sur la finition la plus haute (Ultimate) ou en option comme c’est le cas ici. Les plastiques laqués au pied de la console centrale et sur les encadrements d’écrans pourront peut-être déplaire mais dans l’ensemble le dessin est plaisant et la qualité de présentation n’a pas à rougir face aux productions généralistes. Vous retrouverez d’ailleurs dans cette finition « GS Line » quelques touches de rouge autour des aérateurs et sur la sellerie. Dommage, les coloris sombres du mobilier et la faible surface vitrée réduisent considérablement la luminosité. Il faudra s’y faire car l’option toit ouvrant (ou panoramique) n’est pas proposée par Opel. L’ergonomie n’a pas été mise de côté puisque le Mokka conserve des commandes de ventilation et de climatisation physiques. La partie multimédia en provenance du groupe Stellantis brille toujours par ses nombreuses fonctionnalités et sa lenteur déconcertante.
S’il y a un domaine où le Mokka déçoit, c’est pour ses qualités d’hôte. Les places arrière s’avèrent correctes pour deux adultes de taille normale mais l’accès réclame un effort. Il est desservi par une découpe de portière étroite et une amplitude d’ouverture réduite. Pour ce qui est du coffre, l’allemand se positionne dans la moyenne basse du marché avec 350 litres de base. La modularité est quant à elle basique avec une banquette fixe fractionnable 2-3/1-3 et un plancher de coffre modulable.
Reprenant la base technique du Peugeot 2008, le Mokka avance le même argument : laisser le choix entre essence, diesel et 100 % électrique. L’offre essence est assurée par un seul moteur, le 3 cylindres 1.2 (d’origine PSA), proposé en deux niveaux de puissance : 100 et 130 ch. Seule la plus puissante a le droit de profiter de la bonne boîte automatique à 8 rapports. Ce moteur suralimenté fournit suffisamment de couple (230 Nm) et d’allonge pour assurer dans toutes les situations (route et autoroute). Il présente toutefois plusieurs défauts comme sa sonorité très présente dans l’habitacle (malgré un vitrage feuilleté), son peu de réactivité à bas régime pénalisante en conduite urbaine et sa soif prononcée pour le sans plomb. Nous avons relevé une moyenne de 7,2 l/100 km sur un parcours mixte.
Le châssis, lui, est dans la veine du Peugeot 2008 avec lequel il partage ses dessous. Les réglages sont différents mais l’on ressent bien l’ADN de Peugeot à la conduite. Le Mokka est intéressant à plus d’un titre. Il est dynamique et agréable à conduire. Toutefois, la monte de 18’’ altère le niveau de confort et engendre des percussions dans l’habitacle et notamment aux places arrière. Une monte inférieure devrait corriger ce défaut. La mise au point réalisée par Opel place le Mokka dans le haut de la catégorie pour ce qui est des prestations routières avec en prime un bon niveau de sécurité (active et passive) et de nombreuses aides à la conduite, livrées de série.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,15 m
- Largeur : NC
- Hauteur : 1,53 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 350 l / 1105 l
- Boite de vitesse : Auto. à 8 rapports
- Carburant : Essence
- Taux d'émission de CO2 : 137 g/km
- Malus : 150 €
- Date de commercialisation du modèle : Octobre 2020
* pour la version II 1.2 TURBO 130 GS LINE AUTO.
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