Essai vidéo - Seat Ateca : le messie ?

 Le proverbe dit « mieux vaut tard que jamais ». Soyons honnêtes, cette maxime est rarement vraie en automobile face à des clients toujours plus friands de nouveautés. Aujourd’hui, être absent d’un segment dont la progression annuelle est à deux chiffres depuis plusieurs années relève de l’erreur stratégique. C’était pourtant le cas de Seat qui ne disposait d’aucun SUV à son catalogue. Un retard à l’allumage énorme si on le compare à Nissan, qui a lancé son Qashqai il y a presque 10 ans avec le succès qu’on lui connaît. Comme la marque n’était pas prioritaire dans le groupe Volkswagen, chez Seat a donc rongé son frein, espéré et puis finalement il est apparu comme le messie. Son nom : Ateca, le premier SUV ibérique conçu et fabriqué sur les terres historiques de Martorell, tout près de Barcelone.

 Stylistiquement, pas de doute sur la filiation avec les autres modèles de la marque, dont notamment la Leon. L’avant et l’arrière sont ainsi très proches de la berline compacte, avec toutefois quelques traits supplémentaires afin de mettre en avant le côté baroudeur. Le profil se caractérise pour sa part par une ligne très marquée. L’ensemble n’est pas forcément très innovant mais incontestablement jeune, dynamique et moderne.

La planche de bord est quasi identique à celle de la Leon avec en son centre un écran multimédia tactile 8 pouces (à partir du second niveau de finition). La qualité des matériaux est au rendez-vous et l’ergonomie excellente. Finalement le seul bémol porte sur la présentation, un peu triste. 

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Avec une longueur de 4,36 m (soit la même longueur qu’un Nissan Qashqai mais 8 à 12 cm de moins que le nouveau Peugeot 3008 ou le Volkswagen Tiguan), on aurait pu craindre que les aspects pratiques soient un peu sacrifiés. Eh bien non ! Le rapport encombrement/habitabilité est très bon avec un espace arrière très accueillant tant au niveau des jambes que de la tête. La place centrale l’est moins en raison de l’imposant tunnel de transmission. Même remarque pour le volume de chargement qui, en oscillant entre 485 (version 4 roues motrices) ou 510 (en deux roues motrices) et 1 600 litres, s’affiche comme l’un des meilleurs de la catégorie derrière son cousin, le Tiguan, qui est, je le rappelle, 12 cm plus grand. La banquette arrière est bien évidemment rabattable selon le schéma 2/3-1/3 grâce à des commandes se trouvant dans le coffre et le hayon peut même recevoir, selon la finition, un système d'ouverture et de fermeture mains libres. En revanche, pas de plancher plat ou de banquette arrière coulissante. L’Ateca se rattrape avec de très nombreux rangements, vastes qui plus est. En clair, question pratique, l’Ateca a presque tout bon.