Essai vidéo - Skoda Kodiaq 2017, l'ours bien léché
Pierre Desjardins , mis à jour
Kodiak avec un k est le nom d'une ville d'Alaska situé sur l'île du même nom dans l'archipel du même nom où il fait jusqu'à – 27° en hiver, mais aussi celui d'une espèce d'ours brun pouvant peser jusqu'à 850 kg. Kodiaq avec un q est celui du tout premier SUV 7 places de Skoda. On ne confierait donc notre famille ni au premier ni au second, mais le troisième est-il à la hauteur ?
En bref
Premier SUV 7 places de Skoda
De 125 à 190 ch
À partir de 24 950 €
Jusqu'ici et malgré la disponibilité de plateformes communes dans le groupe Volkswagen auquelle elle appartient, la marque Skoda n'était représentée dans la catégorie du SUV que par le Yéti et, à la limite, la finition baroudeuse Scout de l'Octavia Combi, une offre qui paraît bien maigre pour un segment au succès mondial colossal. Mais le constructeur tchèque comble aujourd'hui cette lacune avec l'arrivée du Kodiaq, présenté en public pour la première fois en septembre dernier au Mondial de Paris. Et il ne peut renier son appartenance à la marque tchèque avec une identité très marquée inspirée du concept Vision S que l'on a pu voir au dernier Salon de Genève en début d'année, avec des lignes tendues et un mélange habile de courbes et d'angles. La face avant est particulièrement réussie, avec cette calandre massive entourée de phares biseautés lui donnant un regard expressif mais l'arrière est à peine moins équilibré. L'ensemble fonctionne en tout cas plutôt bien en soufflerie, avec un cx de 0,33, une valeur tout à fait respectable.
Pour ne pas perturber le lancement du nouveau Volkswagen Tiguan et du Seat Ateca avec lesquels il partage la même plateforme MQB, le Kodiaq se rapproche plus de la catégorie des SUV familiaux que compacts, avec une longueur annoncée de 4 697 mm contre respectivement 4 486 mm et 4 363 mm pour ses cousins, même si cela laisse un trou (temporaire) entre le Yéti et lui dans la gamme de Skoda. Par contre, à sa sortie en mars prochain, il devra croiser le fer avec deux autres nouveautés très attendues et aux grandes ambitions, les Peugeot 5008 et Renault Koléos de seconde génération. Il nous reste encore à essayer les deux français, mais une opposition sur quelques chiffres est déjà possible, avec le reste de l'offre disponible aujourd'hui dans la catégorie des SUV de dimensions proches.
Skoda Kodiaq : la bataille des chiffres face à la concurrence présente et à venir
Modèle |
Longueur (en mm) |
Empattement (en mm) |
Volume de coffre maxi (5 places, en litre) |
Volume de coffre mini (5 places, en litre) |
Possibilité 7 places |
Garde au sol (en mm) |
Prix (à partir de) |
Skoda Kodiaq |
4 697 | 2 791 | 720 | 2 065 | Oui | 187 | 24 950 € |
Peugeot 5008 |
4 641 | 2 840 | 702-780 | 1 940 | Oui | 236 |
28 000 € (Estimation) |
Renault Koleos |
4 670 | 2 710 | 624 | 1 690 | Non | 213 |
30 000 € (Estimation) |
Nissan X-trail |
4 640 | 2 705 | 550 | 1 982 | Oui | 210 | 25 480 € |
Hyundai Santa Fe |
4 690 | 2 700 | 585 | 1 680 | Oui | 185 | 35 200 € |
L'habitabilité à l'arrière est royale pour le Kodiaq comme pour le 5008, mais ce dernier se distingue par son l'absence de tunnel de transmission puisqu'il est exclusivement traction, ce qui permet de voyager confortablement à l'arrière même si on a la place du milieu. Le Skoda garde cependant l'avantage en matière de volume de coffre, que ce soit en configuration cinq places avec 720 litres ou banquette arrière 40/20/40 rabattue avec 2 065 litres. Même si on peut regretter un plancher qui n'est alors pas totalement plat, c'est tout simplement la meilleure valeur du segment, à tel point qu'il est possible, ce que feront 20 à 30 % des acheteurs selon Skoda, de rajouter contre 820 € deux sièges supplémentaires escamotables, en faisant la toute première automobile sept places de Skoda. Ils sont cependant à réserver, comme très souvent, aux enfants, principalement par manque d'espace au niveau de la tête, font baisser le volume du coffre à 630 litres quand ils sont pliés et laissent une fois déployés seulement 270 litres de volume de chargement. Ils sont cependant équipés de fixations Isofix, ce qui permet de promener jusqu'à cinq bambins à la fois. Ajoutons enfin que la banquette arrière est coulissante 60/40 sur 18 cm, ce qui permet de favoriser l'habitabilité arrière ou le volume de coffre selon vos besoins. Question dimensions, on peut regretter par contre la garde au sol plutôt réduite pour un SUV, avec seulement 187 mm, ce qui est à peine mieux que les 171 mm d'une Octavia Combi Scout, même si l'on sait bien que peu de propriétaires s'éloignent des routes goudronnées.
Ce Kodiaq bénéficie d'une planche de bord au dessin inédit. Rien de follement original, c'est même plutôt austère, mais c'est simple, fonctionnel et ergonomique, avec de plus une finition surprenante par sa bonne facture. Pas de Virtual Cockpit en option, cette instrumentation entièrement numérique comme on peut la trouver sur le Tiguan, mais un écran central tactile pouvant aller jusqu'à 8 pouces se charge de concentrer tout le contenu multimédia, les services connectés et la navigation. Le tchèque bénéficie tout de même de quelques équipements dernier cri, comme la recharge par induction des smartphones compatibles, la suspension pilotée, la détection des piétons ou encore le freinage automatique, comme nous le détaillons en page 3.
Deux motorisations essence seront proposées au catalogue au lancement du Kodiaq en mars prochain, le 1,4 l TSI en 125 et 150 ch avec désactivation des cylindres ACT (un 2,0 l TSI 180 ch sera disponible ultérieurement) ainsi que deux diesels, le 2,0 l TDI en 150 et 190 ch. L'entrée de gamme essence n'est disponible qu'en boîte mécanique et traction, le haut de gamme diesel qu'avec la boîte double embrayage et en transmission intégrale, seuls les deux autres pouvant être commandés avec une combinaison des uns et des autres, à l'exception de boîte mécanique/traction. Optez pour un TDI, la transmission intégrale et une boîte DSG et votre Kodiaq peut alors tirer jusqu'à 2 500 kg, ce qui est excellent pour un SUV. Trois niveaux de finition sont disponibles, Active, Ambition et Style, le premier étant déjà des plus complets avec notamment de série la climatisation manuelle, le radar de stationnement arrière, le régulateur de vitesse, l'écran tactile de 6,5 pouces et les jantes alliage de 17 pouces.
Les tarifs démarrent à 24 950 € avec le 1,4 l TSI 125 ch Active, un authentique prix d'appel pour faire joli sur la plaquette publicitaire puisque la marche suivante dépasse tout de suite les 30 000 €, à 30 670 € précisément pour le 1,4 l TSI ACT 150 ch DSG6 Ambition. Pour le diesel, il faudra compter un minimum de 32 050 € pour le 2,0 l TDI 150 4x4 Active. C'est certes près de 7 000 € de plus que l'entrée de gamme essence, mais cela le place juste en dessous d'un Nissan X-trail 1,6 l dCi 130 Xtronic All-mode 4x4-i Acenta à 33 080 €, à l'équipement similaire mais moins performant.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,69 m
- Largeur : 1,88 m
- Hauteur : 1,65 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : NC / NC
- Boite de vitesse : Auto. à 7 rapports
- Carburant : Diesel
- Taux d'émission de CO2 : 150 g/km
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : Mars 2017
* A titre d'exemple pour la version 2.0 TDI 190 SCR 4X4 STYLE DSG7.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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