4. Ferrari Roma (2020) - La concurrence, le bilan global, tous les tarifs

Essai - Ferrari Roma (2020) : Le retour du glamour

A retenir : la concurrence

La Ferrari Roma est affichée 198.205€ TTC… hors malus de 20.000€. Nous avons déjà évoqué plusieurs de ces rivales dans cette catégorie de prix, de puissance et de prestige. L'Aston Martin Vantage est sensiblement moins chère (155.300€) mais aussi sensiblement moins puissante (510 ch). Plus proche en chiffres, la DB9 revendique 601ch pour 210.000€, mais est plus une GT qu'une sportive. Chez McLaren, on hésite à opposer à la Roma la 600 LT (600ch, 252.000€) ou la GT (620ch, 199.500€). On peut aussi parler de la Mercedes AMG GT C (557ch, 162.851€). Mais la concurrente la plus frontale est évidemment la Porsche 911, en version Turbo (580ch, 188.000€) ou Turbo S (650ch, 221.000€). Et il faut souligner qu'une série de choses plus ou moins basiques (système keyless, freins carbone-céramique, Launch Control, etc…) sont en option chez Porsche, mais livrées en série sur la Ferrari. La Roma ne manque donc pas de concurrentes sur le papier mais son positionnement (tarif, puissance, équipement) en font presque… une bonne affaire !

Conclusion

C'est peut-être l'analyse de quelqu'un qui voit ce qu'il veut bien voir, mais il semblerait que malgré son insolent succès, Ferrari se soit remis en question, genre « Sommes-nous fidèles à nous-mêmes ? En développant des voitures techniquement remarquables, aux performances superlatives (pour ne pas dire terrifiantes) et au look terriblement agressif, n'avons-nous pas perdu quelque chose en route ? »

Pour certains amoureux de longue date de la marque, la réponse était oui. Le fameux côté glamour, sensuel, une sorte d'aspect humain, cette chose qui crée plus que du désir, de l'amour, était relégué au second plan.

On ne peut donc qu'espérer que la Roma, qui remet cet aspect sous les projecteurs, ne soit pas un « one shot » mais indique une réelle nouvelle tendance. De façon plus terre-à-terre, la Ferrari Roma tient la dragée haute à ses rivales. Elle a peut-être moins l'image d'un objet technologique obsessionnel qu'une McLaren, mais elle est au moins aussi fascinante à conduire, et jouit d'un pouvoir de séduction et d'un habitacle accueillant dont l'Anglaise ne peut que rêver. Sans atteindre la même perfection qualitative qu'une Porsche 911, elle lui fait parfaitement face en matière de réalisme, de commodité d'usage dans la vie de tous les jours, avec en bonus une plus grande faculté à faire de chaque trajet un événement. Quant à sa soi-disant jumelle Aston Martin, les énormes progrès qu'il lui reste à accomplir en matière de finition ne lui permettent hélas pas de tenir la comparaison. Voilà ce qu'il y a à dire si on veut objectiver un choix. Même si dans cette catégorie, le cœur a ses raisons que la raison ignore.