Opel Insignia Grand Sport : berline XXL - Vidéo en direct du salon de Genève 2017
Cailliot Manuel , mis à jour
Le marché de la berline n'est pas mort sous les coups de butoir des SUV. Il survit encore et Opel n'entend pas l'abandonner. Ainsi, le constructeur allemand renouvelle sa berline Insignia. En lui accolant le titre de "Grand Sport", il affirme sa vocation dynamique.
Ce serait à peine exagéré que de dire que presque toutes les nouveautés du Salon de Genève sont des SUV (surtout) et des citadines (beaucoup). Mais quelques berlines font de la résistance et il s'en trouve une sur le stand Opel. L'Insignia de première génération cède en effet la place à sa remplaçante après presque 9 ans de bons et loyaux services. Mais elle ne s'appelle plus vraiment Insignia. Non, c'est Insignia "Grand Sport". Un suffixe lourd de signification, qui tend à affirmer la montée en gamme et vers le premium de la berline au blitz.
Et en effet, de prestance, elle n'en manque pas. La devancière était déjà une grande berline, celle-ci est encore étirée de 5,5 cm, pour atteindre les 4,90 m ! On passe presque, voire on arrive à la taille d'une grande routière. Et avec une hauteur diminuée de 3 cm, un empattement majoré de 9,2 cm et une ligne de toit fuyante, la Grand Sport a de profil des allures de coupé 4 portes, même si Opel s'en défend...
Esthétiquement fluide et bien proportionnée, elle reprend les codes stylistiques du moment avec par exemple le logo flanqué d'une paire d'aile qui rejoignent les optiques. Et ces dernières arborent des feux de jour à LED en forme d'aile double, comme sur l'Astra et le Crossland X, par exemple. Une signature lumineuse que l'on retrouve à l'arrière. Les flancs sont toujours fortement creusés, une constante qui donne du relief au profil.
Matériaux flatteurs et habitabilité royale
Dans l'habitacle, l'inspiration Astra est flagrante. La planche de bord en reprend les lignes générales. Tout est donc fait d'horizontalité. La console centrale farcie de boutons est partie aux oubliettes, et c'est une bonne chose pour l'ergonomie. Les différentes fonctions de la voiture sont gérées, comme de plus en plus souvent, par un écran tactile situé à hauteur correcte. Les matériaux utilisés sont d'excellente qualité, que ce soit en haut ou en bas de planche de bord. Seuls quelques rares endroits sont moins bien traîtés. Les assemblages sont très sérieux. C'est en tout cas une excellente surprise.
L'habitabilité aux places arrière est tout simplement gigantesque. On n'est pas loin de la référence Skoda Superb. Mais par contre cela est obtenu au détriment du volume de coffre, qui avec 490 litres, est indigne du gabarit. C'est 40 litres de moins que l'ancienne et une des pires valeurs de la catégorie (hors véhicules hybrides).
Le niveau d'équipement remet l'Insignia dans la course face à sa concurrence (Volkswagen Passat, Renault Talisman, Peugeot 508, Ford Mondeo...) avec par exemple l'affichage tête haute, la caméra 360°, l'aide au parking, l'alerte de franchissement de ligne active, le régulateur de vitesse adaptatif capable de freiner automatiquement en cas de brusque ralentissement, l'alerte de trafic pour aider à la marche arrière, mais aussi avec des sièges chauffants, et massants, un châssis piloté à différents modes de conduite, et enfin une nouveauté spécifique du système de connectivité Opel On Star, qui permet de faire appel à un "concierge" pour réserver un restaurant ou une place de parking à proximité, avec possibilité d'envoi du trajet sur le GPS de la voiture. Par contre, pas de conduite autonome ou semi-autonome dans les embouteillages. Sur ce point, Opel est un peu à la traîne face à VW ou aux marques premium.
Sous le capot, les moteurs peuvent afficher des puissances assez modestes. En effet, en essence les blocs développeront de 140 à 165 ch, et en diesel de 110 à 170 ch, du moins au lancement. C'est peu par rapport à une concurrence qui monte facilement à 240 ch. Mais l'Insignia ayant perdu beaucoup de poids (jusqu'à 175 kg de moins selon les versions), les performances resteront a priori correctes. Et une rapide prise en main par mon collègue Olivier Pages a confirmé les bonnes aptitudes routières et le dynamisme retrouvé de l'Insignia.
Attention, le modèle photographié est sous la marque Vauxhall, mais seul le logo change, tout le reste est identique.
L'instant Caradisiac : bien accueillie
Les bruissements et remarques entendues de-ci de-là sur le stand Opel sont prometteurs pour la marque. Manifestement, la nouvelle Insignia Grand Sport plaît. Et c'est justice. C'est en effet une des plus jolies Opel présentée depuis bien longtemps. Et si le ramage se rapporte à son plumage, elle sera, à n'en pas douter, le phœnix des berlines familiales de cette prochaine année.
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