Salon de l'auto Caradisiac. Le stand Mazda : original japonais
Trois modèles sur le stand du constructeur japonais pour le salon Caradisiac. Un modèle emblématique, la 3, une nouveauté SUV (tiens donc), et une nouveauté électrique (tiens donc bis). Voici donc de quoi nous allons vous parler du côté de Mazda.
Le constructeur asiatique Mazda a toujours été quelque peu original au milieu de la meute des autres constructeurs mondiaux. Il est le seul à avoir proposé pendant longtemps en série des moteurs rotatifs sous le capots de plusieurs modèles. Il n'a jamais cédé à la mode du downsizing. Et a longtemps passé les normes les plus sévères de pollution sans systèmes compliqués.
Du coup il est aussi un des derniers à passer aux motorisations hybrides, ou à l'électrique. Mais sur le stand de la marque au salon Caradisiac, on trouvera un mix de tout cela.
Le stand Mazda en direct du salon de l'auto Caradisiac 2020
La Mazda 3 : proposition décalée
En bref
Commercialisée en février 2019
Berline compacte
De 116 à 180 ch
A partir de 24 900 € à 35 000 €
Sous le capot de cette 4e génération de Mazda 3, vous ne trouverez pas, comme sur une Peugeot 208, ou une Ford Focus, de 3 cylindres 1.0 ou 1.2. Non. Mazda, comme nous l'avons dit, n'a jamais souscrit à la mode du downsizing. DOnc on trouve un 1.8 diesel de 116 ch, ou un 2.0 essence de 122 ch ou 180 ch.
Et le pire c'est que ces "gros" moteurs ne consomment pas plus que les petits de la concurrence. Du moins en conditions réelles d'utilisation, même si les consommations homologuées sont un peu supérieures. Le tout avec des performances de bon aloi et une rondeur de fonctionnement inconnue des 3 cylindres. Bref, la Mazda 3 est agréable à conduire, d'autant que son châssis est dynamique.
Par contre, elle fait une concession à la modernité, en adoptant une hybridation légère sur les moteurs essence, qui permet désormais de faire baisser les consommations, surtout en ville. Et son tout dernier moteur 2.0 SkyActiv-X est révlutionnaire, en combinant dans certaines situation le fonctionnement des moteurs essence (avec bougie) et diesel (avec auto-inflammation du mélange grâce au taux de compression très élevé).
Par ailleurs, l'équipement de la "3" est digne du segment premium, tout comme sa qualité de finition, qui s'en approche de très très près. Par contre, au chapitre des bémols, on notera une habitabilité moyenne, surtout pour les bagages, avec un coffre riquiqui de 334 litres, soit moins que pas mal de citadines aujourd'hui.
Le CX-30 : convaincant
En bref
Commercialisé en septembre 2019
SUV compact
De 116 ch à 180 ch
A partir de 26 900 €
Il s'agit du tout dernier SUV thermique sorti par le constructeur. Il vient s'intercaler entre le CX-3 et le CX-5, et représene en quelque sorte la version haute sur pattes de la Mazda 3 ci-dessus. Il en reprend d'ailleurs quelques traits, avec ses optiques très effilées, une calandre très verticale, un hayon très incliné et une ligne de vitrage qui remonte en partie arrière.
Il est en tout cas très joli, de l'avis général. Et cela continue dans l'habitacle, où l'on retrouve une planche de bord qui reprend les traits, là encore, de la berline compacte 3. La qualité des matériaux et l'assemblage sont sans reproche, et l'on s'approche très près des références allemandes premium que sont Audi et son Q3, ou BMW et son X1. Mazda fait très fort et mérite plus le statut d'access premium que de généraliste, c'est désormais une certitude.
Sous le capot, on retrouve les mécaniques de la 3, avec un diesel 1.8 de 116 ch, et un 2.0 Essence en 122 ch et 180 ch, tous deux bénéficiant d'une microhybridation. Pas de downsizing donc. Le CX-30 se révèle très agile sur la route. La caisse est bien maintenue, le confort toujours préservé cependant.
Son équipement étant riche, même en entrée de gamme rend ses prix qui peuvent paraître de prime abord élevés finalement bien placés.
Le MX-30 : décalélectrique !
En bref
Commercialisé en juillet 2020
SUV compact électrique
145 ch
A partir de 33 900 €
Enfin, le MX-30 est le tout dernier né de Mazda. Mais on ne parle plus ici de véhicule thermique. Ce SUV compact fonctionne en effet à l'énergie de l'atome. Et représente en cela une première pour Mazda, qui est un peu en retard sur le plan de l'électrification de ses modèles. Mais il faut y sacrifier, pour réduire sa moyenne d'émission de CO2. Ainsi le veut l'Europe.
Ce faisant, Mazda fontionne comme pour ses autres modèles, c'est-à-dire de façon originale. Electrique et décalé, il est décalélectrique ! Pas question de proposer par exemple une simple version électrique d'un modèle existant. Au contraire, la firme d'Hiroshima a présenté un véhicule 100 % nouveau, et ne ressemblant à aucun autre. Un SUV au profil de coupé, avec une ligne de toit fuyante, et disposant de portes arrière antagonistes, comme sur feue la RX-8 ! Il arbore aussi des passages de roues de forme géométrique. L'ensemble n'est pas vilain du tout.
A l'intérieur, la planche de bord est également spécifique et pas reprise de la Mazda 3, contrairement au CX-30. Là encore, le constructeur innove, avec une console centrale flottante, et des fonctions de conforts commandées à partir d'un écran numérique. La qualité de finition est remarquable. L'habitabilité un peu moins. L'accès aux places arrière est ardu, l'espace aux jambes très moyen, et les bagages n'auront que 366 litres pour voyager, soit bien moins que la moyenne des SUV compacts.
Mais là où on tique, c'est sur l'autonomie offerte par les 35,5 kWh de la batterie, soit 200 km seulement selon la norme WLTP. C'est peu, très peu, à une époque où l'autonomie des voitures électriques est un vrai sujet d'angoisse, et où les citadines comme la Peugeot e-208 ou la Renault Zoé offrent entre 340 et 390 km avant de devoir recharger.
Cela permet au moins de faire baisser les temps de recharge (40 minutes pour 80 % de charge sur une borne 50 kW), et le prix, franchement acceptable par rapport aussi à l'équipement présent. Le premier prix s'affichant à 33 900 €, soit 26 900 € bonus déduit (et même 25 900 € jusqu'à la fin de l'année). C'est moins qu'une e-208 pareillement équipée.
Remerciements
Le 1er salon de l'auto Caradisiac n'aurait pu avoir lieu sans le soutien actif de la Communauté d'agglomération du Cotentin et de l'Association des Amis du Hangar à Dirigeables d'Ecausseville. Grand merci à tous ceux qui ont facilité l'accueil de Caradisiac dans le hangar à ballons dirigeables d'Ecausseville, monument historique unique au monde !
Nos plus vifs remerciements au Groupe Prévost qui nous a soutenus dès les premiers jours dans cette aventure qu'a été l'organisation du 1er salon de l'auto Caradisiac. Son expérience a facilité la gestion des flux de livraison de plus de cent voitures dans le Hangar d'Ecausseville, niché en pleine campagne normande !
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