Seat esquisse son avenir, entre nouveaux investissements et projets revus
Pour ses projets à venir, Seat va investir cinq milliards d'euros jusqu'en 2025. Mais la marque a fait évoluer sa stratégie en matière d'électrification.
Quelques jours après l'arrivée de son ex-patron chez Renault, Seat tenait une conférence de presse pour évoquer son avenir. Hasard dans les dates ? Impossible de le savoir, mais c'est en tout cas une manière de montrer que Seat n'est nullement ébranlé par le départ de Luca de Meo, qui a su brillamment relancer la firme espagnole.
Son successeur, Carsten Isensee, a notamment fait une grande annonce : Seat va investir cinq milliards d'euros d'ici 2025. Ce budget va financer des projets de recherche et développement visant à concevoir de nouveaux modèles, mais aussi des équipements et installations dans le but d'entreprendre de nouveaux projets spécifiquement destinés à électrifier la gamme.
Carsten Isensee a notamment confirmé que l'usine principale de Seat, à Martorell, sera adaptée pour accueillir la fabrication de modèles électriques à partir de 2025. Un délai qui peut sembler lointain, mais le président a avoué attendre que le marché de la voiture électrique soit "plus mature".
D'ailleurs, la stratégie d'électrification de Seat a évolué. La marque devait lancer dans les prochains mois l'el-Born, sa version de la Volkswagen ID.3. Celle-ci sera finalement vendue uniquement par la division sportive Cupra. Surtout, Seat avait été chargé par Volkswagen de concevoir les futures citadines électriques du groupe. Une mission qui lui a été retirée. Carsten Isensee a expliqué que cela est notamment dû à la mise en sommeil du développement de Seat en Chine, pays où le véhicule électrique en question devait être produit.
Interrogé sur le lancement d'une autre Seat électrique avant celle attendue à Martorell en 2025, Carsten Isensee s'est montré évasif. On a l'impression que c'est non, il faudra d'ici là se contenter de la Mii electric, dont les ventes ont dépassé les espérances du constructeur. Dans les prochains mois, Seat va miser sur les hybrides rechargeables, avec les Leon et Tarraco. Aucune annonce n'a été faite sur l'évolution de sa gamme, qui devrait donc rester composée des Mii, Ibiza, Leon, Arona, Ateca et Tarraco.
Seat a en revanche conforté son statut de marque du groupe spécialisée dans les nouvelles mobilités. La firme a présenté récemment une trottinette et un scooter électrique. De manière générale, Seat assume un rôle de "porte d'entrée" du groupe Volkswagen, selon les mots de Carsten Isensee, qui a ajouté "nos clients sont plus jeunes et ont en moyenne 10 ans de moins que la moyenne du marché. De plus la plupart sont primo-accédants."
Une manière aussi de mieux justifier la séparation de Cupra, marque à part entière depuis 2018, qui va jouer un rôle entre le généraliste et le premium. Pour le président, "ces deux marques sont les deux faces d'une même pièce. En effet, Seat offre à Cupra une base de croissance en volume en matière de production, de R&D et de ressources humaines. De son côté, Cupra permet à Seat de se positionner sur le segment des voitures plus chargées émotionnellement, avec une montée en gamme."
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