3. Sur route
Si vous envisagez d’acheter un pick-up, il vous faudra impérativement garder en mémoire que ce sont avant tout des utilitaires ayant pour vocation de porter de lourdes charges. C’est la raison pour laquelle ils font appel, dans la majorité des cas, à un châssis en échelle associé à des amortisseurs à lames. Une conception basique qui, additionnée à une garde au sol haute, un empattement XXL et un poids de pachyderme, n’offre pas la meilleure tenue de route du marché. Enfin, la grande majorité fonctionne la plupart du temps en propulsion et est pourvue d’une transmission 4x4 enclenchable.
Parmi nos 8 concurrents du jour, le moins mauvais sur l’asphalte et le plus sûr est le Volkswagen Amarok. Ce dernier justifie ses tarifs salés par la présence d’un V6 diesel, le seul de ce comparatif, à l’agrément supérieur et de la meilleure boîte de vitesses automatique de ce test (ZF à 8 rapports sur la version essayée de 204 ch). Il est aussi le seul à avoir une transmission intégrale permanente qui gère de A à Z la répartition du couple en fonction des conditions rencontrées. Enfin, côté confort, il atténue les trépidations de la benne (lorsque l’on roule à vide) par une proposition de suspensions à 3 lames. Les versions lourdes charges en détiennent 5.
Les Nissan Navara et Renault Alaskan complètent le podium sur route derrière le Volkswagen Amarok.
Le Nissan Navara se hisse sur la seconde marche du podium grâce à sa grande son excellent niveau de confort et son gros contenu d’aides à la conduite. Il est, avec le Renault Alaskan, le seul à disposer d’une suspension arrière multibras à ressorts qui apporte un vraiment plus sur les longues distances. Son jumeau technique, le Renault Alaskan se positionne juste un cran en dessous. Il possède exactement la même configuration technique donc le même niveau de confort mais s’avère moins bien insonorisé.
Le Ford Ranger, leader en Europe offre quant à lui une tenue de route correcte et un bon niveau de confort. Le 5 cylindres généreux en couple peut s’avérer fatigant à la longue en raison de ses vocalises et de ses vibrations prononcées. Il est, avec l’Amarok, l’un des mieux équipés en matière d’aides à la conduite (contrôle de stabilité électronique, système d’antipatinage, aide électronique au freinage, contrôle de vitesse en descente, aide au démarrage en côte, système de stabilisation de la remorque, contrôle adaptatif de la charge, aide au freinage d'urgence, système anti-retournement).
Le second tandem technique de ce comparatif, Mitsubishi L200/Fiat Fullback, est une bonne surprise sur la route. Fiat surfe sur le savoir-faire du cousin Mitsubishi, qui propose un pick-up très abouti notamment avec un moteur diesel (2.4) compétent et discret, une boîte qui fait son job et un amortissement vivable. Il est aussi doté d’un différentiel central lui autorisant le roulage en quatre roues motrices jusqu’à 170 km/h. Sa capacité de traction est en revanche la moins puissante de ce comparatif. Quand l’ensemble affiche 3 500 kg, le L200 se limite à 3 100 kg.
Pointure en tout-terrain, le Toyota Hillux n’est pas le plus doué sur la route. Le pick-up japonais n’a qu’un diesel au catalogue de 150 ch. Malgré toute sa bonne volonté, le 2.4 D-4D ne suffit pas à compenser les 2 100 kg de l’engin. Il oblige systématiquement à anticiper les dépassements et n’offre pas suffisamment de coffre pour rassurer le conducteur. Il est en prime l’un des plus bruyants avec le 5 cylindres de Ford.
L’Isuzu D-Max se place comme lanterne rouge de ce match. Le japonais est davantage à l’aise (en toute logique) sur un chantier que sur l’autoroute. Son nouveau diesel (1.9) est une bonne surprise mais son confort reste spartiate et la tenue de route très utilitaire. Enfin, sa position de conduite n’est pas la plus ergonomique du marché.
Classement sur route
1er: Volkswagen Amarok
2e: Nissan Navara
3e: Renault Alaskan
4e: Ford Ranger
5e ex aequo : Fiat Fullback et Mitsubishi L200
7e : Toyota Hilux
8e : Isuzu D-Max
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