2. Sur route : absence de dynamisme
Finalement les changements les plus conséquents se trouvent sous le capot du Sportage. Kia profite de son restyling pour renouveler la quasi intégralité de ses motorisations. Seul le bloc essence 1.6 GDi 132 ch reste inchangé, mais il hérite d’un filtre à particules. En diesel, on repart de zéro ou presque. Ainsi, les 1.7 CRDi présents depuis longtemps sur les modèles de la marque sont remplacés par un 1.6 CRDi décliné en deux puissances - 115 et 136 ch - pouvant être associé à la boîte manuelle ou à double embrayage mais également à la transmission intégrale. L’autre grande nouveauté concerne l’introduction pour la première fois chez Kia de la micro-hybridation. Cette technologie a été installé sur le 2.0 CRDi 185 ch couplé à un alterno-démarreur qui tire sa puissance d’une batterie de 0,44 kW/h ce qui permet d’économiser du carburant mais également de gagner un peu de punch lors des phases d’accélération. Nous l'avons d'ailleurs testée sur le cousin du Sportage, le Hyundai Tucson restylé.
Pour ce premier essai, nous n’avons pu prendre cette motorisation en mains. Nous avons dû nous « contenter » d’une version 1.6 CRDi 136 ch DCT7. Ce moteur qui représentera l’essentiel des ventes ne nous a pas totalement convaincus. En effet, malgré un couple intéressant de 320 Nm, ce quatre cylindres manque clairement de dynamisme. Il ne faut pas chercher le coupable très loin, il s'agit de la transmission à 7 vitesses qui souffre de rapports trop longs, notamment les premiers. Pour contourner ce défaut, il est possible d’enclencher le mode sport ou de jouer avec les palettes. Autre solution, opter pour la boîte manuelle. Pour se convaincre de la nonchalance de la DCT, il suffit de regarder la fiche technique pour constater qu'elle concède 0,6 s sur le 0 à 100 km/h abattu en 11,8s à la boîte mécanique. Autre dégât collatéral, la consommation : 7,3 1/100 km sur notre essai. On a connu mieux.
Le bilan est mitigé également au niveau du comportement. Comme nous le mentionnions lors du premier essai, le Sportage est clairement orienté confort et cela se ressent lors de la conduite. Même si les mouvements de caisse sont plutôt bien contrôlés, il fait preuve d’une certaine mollesse et n’aime pas trop être bousculé. La direction manque ainsi cruellement de remontées d’informations et donne une impression de flou. Le Sportage n’a jamais mis le dynamisme en avant et c’est encore moins le cas aujourd’hui. Les Peugeot 3008 et Seat Ateca par exemple font très nettement mieux dans ce domaine. Le confort est plus probant à condition toutefois de ne pas choisir les jantes 19 pouces, de série sur les finitions GT-Line, qui procurent une dureté excessive de l’amortissement et génèrent des bruits de roulement supplémentaires. Une monte inférieure est donc gage d’un meilleur agrément. Au final, les prestations sont convenables mais le Sportage ne se démarque pas vraiment de la concurrence à la différence de certains.
Photos (26)
Sommaire
Sur le forum
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération