L'Ibiza ST donne le choix entre trois moteurs essence et trois moteurs turbo-diesel TDI (tous avec filtre à particules et équipés de la technologie Common Rail), accouplés à des boîtes de vitesses manuelles à 5 rapports, dont la puissance va de 70 ch (51 kW) à 105 ch (77 kW), contre 60 à 105 ch sur Fabia Combi qui conserve le 1.2 HTP/44 kW en base. Sont donc exclues toutes les motorisations plus musclées des versions FR et Cupra. En à peine deux ans par rapport au lancement de la berline, deux moteurs seulement subsistent, le 1.2 70 ch et 1.4 de 85 chevaux, tous deux à essence. Ils sont de loin les moins chers de la gamme.
Nous en avons essayé trois. Nous nous sommes d'abord précipités sur l'inédit 1.2 TDI 75 ch CR dont l'Ibiza ST a la primeur, et qui va se retrouver très bientôt sur la Polo. Ce nouveau moteur à trois cylindres comme tout les TDi de la gamme est équipé d'un injection common-rail, avec une pression maximale de 1800 bars. La rampe commune et les six opérations par cycle d'injection contribuent à un confort auditif bien meilleur que sur l'ancien 1.4 TDi, en accélération et surtout à vitesse stabilisée. Petite parenthèse, ce dernier est encore livrable en 80 ch (4,6 l/100 en cycle mixte et 120 g de CO2/km) sur la Fabia Combi en série spéciale Pep's à 9 990 € (bonus de 100 € et prime à la casse déduits) contre plus de 16 000 € à l'Ibiza ST 1.2 TDI (500 € de bonus à déduire). Il sera remplacé chez Skoda courant juin 2010 par le 1.6 TDi 75 ch (4,2l/100 et 109 g), conjointement au 1.2 TDi.
Bien que plus discret que l'ancien 1.4 litres à injecteurs pompe, ce nouveau petit Diesel reste toutefois plus bruyant que les quatre cylindres et distille toujours quelques vibrations dans le volant, les pédales ou les sièges malgré son arbre de compensation. Le couple maximal de 180 Nm, disponible en théorie à partir de 1500 tours, arrive en réalité progressivement sur les 300 tours suivant. Pour un Diesel de base, l'agrément général est correct, tout comme les performances puisque cette Ibiza ST 55 kW accélère de 0 à 100 km/h en 14,5 secondes et atteint une vitesse de pointe de 168 km/h. Son véritable atout, c'est qu'il permet de ne consommer que 3,9 litres aux 100 kilomètres en cycle mixte contre 4,2 l avec le 1.6 TDi 75 ch, pour des émissions de CO2 limitées à 102 grammes par kilomètre. Sans ménager notre monture, nous avons réalisé une moyenne en dessous de 6 l/100, ce qui laisse entrevoir une consommation autour de 5 litres et des poussières en conduite sage. Encore plus fort, la version Ecomotive (facturée presque 700 € de plus) de ce 1.2 TDI qui arrivera à partir de septembre. Elle est donnée pour 94 g (bonus de 1 000 €) et devrait faire preuve d'un appétit encore moindre. SEAT propose ces 1.2 TDI avec les niveaux d'équipement Reference et Style.
Deux nouveaux 1.2 litres, le TDi roi de l'économie et le TSi, roi de l'agrément
L'autre 1.2 litres que nous avons brièvement testé est le 1.2 TSI 105 ch/77 kW qui remplace le 1.6 16V de même puissance. Il sera disponible courant septembre 2010. Etrenné tout récemment par la Polo, ce TSi représente le sommet de la gamme essence. Il ne sera pas secondé comme sur la Skoda Fabia Combi par le 1.2 TSI dégonflé à 86 ch, mais par le plus tout jeune 1.4 litres 16 soupapes 85 ch /132 Nm (0 à 100 km/h en 12,4 secondes, V max. de 177 km/h, 5,9 litres aux 100 et 139 g de CO2/km) dont le principal atout réside dans un prix inférieur d'un milliers d'euros au 1.2 TSi 105 (14 500 € en Reference et 15 430 € en finition intermédiaire Style).
Le 1.2 TSI 105 est un tout léger quatre cylindres de 1197 cc. Il dispose d'un système à injection directe et d'un turbo avec intercooler (refroidisseur d'air de charge) pour délivrer une puissance de 105 ch (77 kW) et un couple moteur de 175 Nm entre 1550 et 4100 tr/min. Un petit régal malgré une boîte manuelle à 5 rapports assez quelconque, au delà des 10,2 secondes de 0 à 100 km/h ou des 190 km/h en vitesse maxi. Cerise sur la jauge à essence, il se contente de 5,3 litres aux 100 kilomètres en cycle mixte, et le plus souvent entre 7 et 7,6 litres en moyenne réelle. Ce moteur sera disponible sur les versions Style et Sport après l'été, tout comme ses deux autres variantes, l'une à boîte DSG7 à l'agrément quasi-parfait avec les six premiers rapports rapprochés (0 à 100 km/h en 10,0 secondes, 190 km/h et 5,3 litres aux 100 kilomètres) et enfin, une version ECOMOTIVE. Cette dernière recours à système Start-Stop qui permet de réduire la consommation de 0,2 litres et de réduire les émissions de CO2 à 119 grammes par kilomètre.
Le moteur d'entrée de gamme en essence de l'Ibiza ST est un 1198 cc à trois cylindres de 70 ch (51 kW)/112 Nm à 3000 tr/min. (1.2 HTP 60 ch et le même appelé 1.2 12V HTP 70 ch pour la Fabia Combi). Associé à une boîte manuelle à cinq vitesses, l'Ibiza ST 1.2 proposée uniquement en niveau d'équipement de base Reference accélère de 0 à 100 km/h en 14,6 secondes, et sa vitesse de pointe atteint 163 km/h. La consommation mixte normée de 5,5 litres aux 100 kilomètres (128 g). Nous ne l'avons pas essayé, mais il y a fort à parier que l'agrément de cette version souffre d'un réel manque de couple pour mouvoir les 1 110 kilos à vide du break Ibiza malgré le rapport de pont et les trois dernières vitesses spécifique par rapport au 1.4 85 chevaux . Son principal intérêt réside dans le prix, la seule version de la gamme à moins de 14 000 €.
Reste pour finir deux autres versions diesel, en fait le 1.6 TDI proposé en deux variantes. La première (équipant les finitions Reference et Style) délivre une puissance de 90 ch/66 kW et son couple de 230 Nm est disponible entre les 1500 et 2500 tours. Avec ce moteur, l'Ibiza ST accélère de 0 à 100 km/h en 12,2 secondes et atteint une vitesse maximale de 178 km/h, mais ses reprises sur le 5e et dernier rapport manquent singulièrement de vigueur, rapport de boîte et de pont restant identique . La consommation annoncée est de 4,2 litres aux 100 kilomètres en cycle mixte, pour des émissions de CO2 de 109 grammes par kilomètre.
La seconde variante plus puissante du 1.6 TDI délivre 105 ch/77 kW. C'est la troisième version que nous avons essayé, dans sa finition haute Sport , juste pour vérifier si elle vaut bien les plus de 19 000 € demandés (disponible aussi en exécution Style) . Eh oui, il faut s'y faire, Seat ne brade pas encore sa petite. Il faut dire qu'avec son couple de 250 Nm, également disponible entre 1500 et 2500 tours, l'agrément ne manque pas. D'autant que sa discrétion de fonctionnement et sa disponibilité à tous les régimes sont exemplaires. Avec ce moteur, l'Ibiza ST accélère de 0 à 100 km/h en 10,9 secondes et sa vitesse de pointe est de 188 km/h. Donnée pour 4,2 litres aux 100 kilomètres en cycle pondéré (109 g), elle nous a valu un raisonnable 6,8 litres en conduite plutôt dynamique sur notre essai. SEAT ne prévoit de boîte automatique ou à double embrayage DSG en Diesel, une des rares lacunes du break ST.
Rapport prix/équipement passable
Si ce petit break proposent de bonnes prestations dynamiques, il n'est malheureusement pas donné avec des tarifs généralement supérieurs de quelques centaines d'euros à la Fabia Combi (souvent 800/900 €) à versions comparables. Les prix catalogue restent souvent inférieurs aux deux breaks français, mais ces derniers bénéficient de remises plus conséquentes pour l'instant qui leur permettent parfois de se payer moins cher que le ST.
L'équipement comprend la climatisation (manuelle) dès la finition d'accès Reference, mais il manque par exemple crochets d'arrimage et filet de coffre sur les deux niveaux d'équipement supérieurs. Ces accessoires sont proposés sur toutes les versions avec d'autres babioles dans un Pack Rangement, mais à un prix dissuasif (485 €). Parmi les autres options, on remarquera surtout la station d'accueil pour navigation nomade (TomTom) presque abordable (90 €).
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