Lors de nos galops d'essai, nous avons pu un peu malmener sur les petites routes du sud de l'Espagne tour à tour un Galaxy équipé du 2.0 TDCi 163 ch. en boîte mécanique 6 vitesses, puis un S-Max équipé du même bloc moteur mais de la boîte robotisée Powershift.
Bon, à savoir, les ingénieurs Ford, satisfaits des véhicules précédent n'ont pas revu les lois d'amortissement, ni les réglages de châssis de leurs 2 bébés. Nous avons donc retrouvé un Galaxy typé confort et un S-Max plus ferme et efficace.
Le Galaxy, puisque nous avons commencé par lui, nous a convaincu par son confort… sur routes plates ! En effet, il ne faut pas le malmener. Non pas que la sécurité à son bord soit compromise. Non, le châssis est même bien rivé au sol, et les pneus en 225/50 R 17 montés sur les jantes 17 en option y aident bien. Difficile même de le prendre en défaut, et l'ESP monté en série se révèle efficace et peu intrusif. Le souci vient de la souplesse de la suspension. Si elle transforme les autoroutes en billard, elle se charge aussi de transformer ce pachyderme de presque 2 tonnes tous pleins faits en zodiac dès que la route se vallonne. Sur les bosses et les enchainements de virages, le roulis devient prononcé et les mouvements de caisse parasitent la conduite dès que le rythme s'accélère. Il vaut mieux alors adopter un rythme de sénateur, sous peine, si vous avez des enfants à l'arrière, de retrouver l'habitacle repeint aux couleurs du petit déjeuner.
Le nouveau 2.0 TDCi 163 ch. est volontaire, bien qu'un peu mou sous les 2 000 tours/min. Sa sobriété est à signaler. Sur petite route à petit rythme, comme vu plus haut… il est possible de descendre sous la barre des 6,5 l aux 100 km. CE qui représente un minimum. La moyenne se situera en condition réelle à environ 7,5 l, ce qui représente une bonne performance par rapport au gabarit et au poids. La conso mixte annoncée par Ford à 5,7 l/100 km sera par contre difficile à reproduire. La v-max est annoncée à 203 km/h et les 100 km/h sont atteints en 9,8 s., pas mal… On est en tout cas assez loin de L'Espace Renault en terme de ressenti de route et de compromis confort/tenue de route. Le confort le sauve, et vu que certains en font une priorité…
Passer ensuite au volant du S-Max s'apparenterait presque à passer d'un matelas Dunloppillo à un tatami. Les différences de réglages du châssis et des suspensions sont flagrantes. Bon, le S-Max n'en devient pas non plus un véhicule sportif, mais son dynamisme est autrement plus flagrant.
A notre sens, le compromis confort/tenue de route est plus réussi que sur le Galaxy, et correspond en tout cas mieux à nos habitudes françaises. Il n'est dès lors pas étonnant d'apprendre que Ford en vend 4 fois plus que de son grand frère. Le comportement du S-Max est alors tout à fait comparable à celui d'un Espace. Moins de mouvements de caisse, une direction un peu plus vive et qui souffre moins de remontés de couple, et de suite le plaisir de conduite s'en trouve grandi.
La boîte Powershift dont était équipé notre monture nous a par contre un peu laissé sur notre faim. Elle souffle le chaud et le froid. Sans conteste réactive dans ses changements de rapports, elle semble parfois hésitante lors des reprises en sortie de virage et n'arrive pas à gommer le trou sous les 2 000 tours rencontré sur le Galaxy. Par ailleurs, en mode séquentiel, elle laisse le moteur s'égosiller jusqu'à la zone rouge, sans passer automatiquement le rapport supérieur. Un point noir pour les distraits qui auront oublié de repasser en mode auto. Pour le reste elle ménage tout de même une certaine tranquillité et facilité de conduite. La surconsommation qu'elle entraîne est de l'ordre de 0,3 litre, ce que nous avons retrouvé sur le terrain. Très raisonnable donc, mais cela suffit pour faire passer aussi bien le Galaxy que le S-Max de la tranche neutre du bonus/malus à la tranche des 200 euros de malus.
Au niveau de l'habitabilité, le S-Max se situe à quelques encablures du Galaxy. La garde au toit est réduite mais largement suffisante même pour les plus de 1,90 m. Les 5 places de série peuvent être complétées par 2 places supplémentaires en option (elles sont de série sur le Galaxy). Et la modularité est identique dans les 2 véhicules. Les 2 sièges de 3ème rangées s'escamotent dans le plancher et dégagent une aire de chargement plane et un volume conséquent même si inférieure à la concurrence, qui elle oblige à retirer les sièges et à les stocker cependant. Les volumes varient de 308 litres en configuration 7 places à 2 325 litres tous sièges rabattus, en passant par 830 litres en 5 places sur le Galaxy. Pour les S-Max, c'est respectivement 285, 2 000 et 755 litres, soit de quoi partir en famille en vacances sans soucis. A partir de là il semble plus judicieux de choisir un S-Max, à moins d'avoir besoin au quotidien de 7 places et de privilégier le confort à tout crin.
Un mot pour finir concernant la nouvelle motorisation 2.0 SCTi turbo essence de 203 ch. et 300 Nm de couple, dite "Ecoboost". Elle ne représentera en France qu'environ 3 % des ventes de S-Max et 1 % des Galaxy. Nous n'avons pas eu l'occasion de la prendre en main lors de nos tests mais il semble que Ford porte beaucoup d'espoir en cette nouvelle technologie, amenée à s'étendre et à se décliner en de nombreuses cylindrées et sur de nombreux véhicules de la gamme. Le principe est celui du downsizing (réduction de la cylindrée et des consommations, mais augmentation de la puissance par l'utilisation d'un turbo). L'injection d'essence est faite directement dans les cylindres, et la distribution bénéficie d'un double calage variable. La consommation et les rejets de CO2 sont annoncés à – 20 %. Pour Ford cette nouvelle génération de moteur est l'avenir, du moins pour les marchés où la motorisation essence reste importante.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération