3. De 12 000 € à 20 000 € : plus de choix, plus moderne et encore moins de kilomètres
En ajoutant encore un gros billet, on tombe dans un budget qui permet d'envisager plus facilement une Lexus par exemple, et on peut aussi ouvrir son éventail de marques, avec les modèles de Hyundai, Kia ou Ford qui deviennent accessibles.
Ford Mondeo hybride
Oui, la Ford Mondeo a existé en version hybride. Elle s'est faite discrète au niveau des ventes, c'est vrai, mais mine de rien, c'est une version intéressante et aboutie. En effet, aux qualités de base de la Mondeo, espace intérieur, équipement, confort de roulage, bon rapport qualité/prix, elle ajoute une économie de carburant bien agréable à l'heure actuelle, puisqu'il est possible et facile de rester sous les 6 litres de moyenne.
Elle utilise un moteur thermique 2.0 à cycle Atkinson de 140 ch et deux moteurs électriques. Un pour la traction de 120 ch, et un second qui fait office de générateur pour remplir la batterie de 1,4 kWh de capacité. La puissance cumulée est de 187 ch, ce qui est confortable, et bien plus élevé que pour les modèles hybrides japonais, qui culminaient à l'époque à 136 ch pour les 4 cylindres. Les performances sont tout à fait suffisantes, malgré l'embonpoint de cette familiale.
En bonus, la fiabilité de la Mondeo, déjà très bonne en thermique pur, devient excellente en hybride, avec très peu de soucis relevés. Et bonus bis, le manque d'image de cette version lui permet d'afficher, en cette période d'inflation des prix des occasions, des tarifs intéressants sur le marché de la seconde main. Ainsi, pour un peu moins de 20 000 €, on trouvera des modèles 2018 affichant moins de 100 000 km, et pour 17 000 €, des modèles affichant 130 000 km, et plus proche des 12 000 €, des modèles ayant parfois largement dépassé les 250 000 km, ce qui prouve la robustesse globale d'ailleurs.
Hyundai Ioniq hybride
Avec la Toyota Prius, la Hyundai Ioniq hybride est l'un des modèles du marché les plus intéressants et les plus efficients.
Style et mode de fonctionnement sont relativement proches, à la différence, notable, que la Ioniq se dote d'une boîte de vitesses automatique à double embrayage, au lieu d'un train épicycloïdal pour sa rivale. Ainsi, elle gomme le principal défaut des modèles hybrides commercialisés jusqu'alors : le moteur thermique qui prend des tours bruyamment en phase d'accélération.
L'agrément est du coup bien meilleur, et la sérénité de mise lors des demandes de puissance. Cette dernière est un peu supérieure à celle de la Prius (136 ch pour le Prius 3, 122 ch pour la Prius 4), car l'ensemble moteur thermique 1.6 GDI de 105 plus moteur électrique de 43 ch donne une puissance cumulée de 141 ch. Malgré cela, les performances sont un peu en retrait de la Prius et les consommations officielles, un peu supérieures (3,4 l/100 km, contre 3,1 l/100 km).
Cela dit, volant en main, les consommations réelles sont très proches avec autour de 5 litres de moyenne en conduite de tous les jours, et 4 litres en pratiquant de l'écoconduite et en conditions favorables (sans autoroute).
Par ailleurs, la Ioniq est spacieuse, confortable, bien finie, mais pas très dynamique, même si sa boîte à double embrayage peut laisser penser le contraire. Elle est en tout cas très fiable, comme sa rivale désignée, et tout aussi chère en occasion.
En effet, pour le budget déjà confortable ici disponible, on ne trouve que des modèles des premières années, 2016/2017. Le prix plancher est de 17 000 €, pour 60 000 km au mieux, parfois beaucoup plus (plus de 100 000). Plus proche des 20 000 €, on aura sous la main des exemplaires 2019, affichant parfois moins de 40 000 km. Ils ont de meilleurs rapports prix/kilométrage.
Kia Niro hybride
On reste dans le groupe Hyundai/Kia avec ce modèle hybride distribué par Kia : le Niro. Comme la Ioniq précédemment, il existe en hybride, en hybride rechargeable, et en 100 % électrique, mais c'est bien le premier cité qui nous intéresse dans cet article.
Et en adoptant un look de petit SUV, ou de crossover pour être plus précis, le Niro louche sur ceux qui préfèrent ce type de carrosserie, et dédaignent les berlines comme la Ioniq. Le Niro vient en effet chasser sur les terres des crossovers thermiques concurrents, comme le Nissan Qashqai, ou le Peugeot 3008.
Cependant, sa plastique finalement très lisse et pas très originale ne lui a pas valu le succès espéré. Du coup, ses cotes s'en ressentent. En effet, un peu plus cher en neuf que la Ioniq, il s'affiche en occasion à des tarifs proches, mais qui cependant restent élevés, comme ceux de tous les modèles hybrides du marché. Ainsi, les premiers modèles 2017 s'échangent contre 17 000 € au minimum, pour 80 000 km au mieux, si l'on rajoute les 3 000 € pour atteindre le budget maximum, on pourra repartir au volant d'un modèle 2018/2019, affichant parfois moins de 60 000 km.
Pour rappel, le Niro reprend exactement la même chaîne de traction que la Ioniq, dont un moteur 1.6 thermique de 105 ch, un moteur électrique de 43 ch pour une puissance cumulée de 141 ch, et une boîte de vitesses à double embrayage qui améliore grandement l'agrément par rapport à un Toyota C-HR concurrent, et sa transmission "type CVT".
Lexus IS
À nouveau un modèle premium dans cette tranche de budget. Et si dans le budget inférieur, la CT sélectionnée reprenait les dessous de modèles Toyota, cette IS se dote d'un groupe motopropulseur plus adapté à son standing. En effet, en version 300h, l'IS utilise un 4 cylindres 2.5 de 181 ch, qui couplé à un moteur électrique de 143 ch, offre au cumul 223 ch sous la pédale de droite.
Si les performances ne sont pas explosives par rapport à la puissance, l'aiguille monte tout de même bien vite (0 à 100 km/h en 8,3 secondes, 200 km/h en vitesse de pointe auto-limitée). Mais surtout, c'est le châssis qui est plaisant. Dynamique, l'IS se laisse mener rapidement sans se désunir. Et elle consomme très peu, puisqu'il est possible dans la vie réelle de rester autour de 6 à 6,5 litres aux 100 km. Pas mal.
La qualité de finition et de présentation est très bonne, mais l'ergonomie est particulière, typique des Lexus. Il faut un temps d'adaptation. Et la commande par pad d'un système multimédia aux graphismes d'un autre temps n'est pas le point fort de l'auto. Mais si c'est le prix à payer pour rouler un peu original et différent, pourquoi pas.
Côté tarifs, cette IS de 3e génération hybride débute à 18 000 € pour un modèle 2013 de 140 000 km en moyenne. Pour 20 000 €, on peut trouver un modèle 2013 finition Luxe de moins de 100 000 km. Les finitions plus sportives F-Sport sont soit plus chères, soit affichent le double de kilomètres.
Toyota Auris 2
Si la Auris de première génération a bien existé en hybride, c'était une auto un peu fade dans sa présentation et son comportement. Toyota a donc insufflé un peu de personnalité dans la deuxième génération. Un peu... Pas d'extravagance non plus. Cependant, le style était moins impersonnel, du moins à l'extérieur, tandis que l'habitacle proposait une ambiance certes austère, mais une qualité de réalisation bien meilleure.
De plus, en reprenant le groupe motopropulseur de la Prius de 3e génération, l'Auris en adoptait tous les avantages, en matière d'économie de carburant, de fiabilité, et d'amélioration des performances et de l'agrément global. Ainsi, une meilleure gestion du train épicycloïdal et une bonne insonorisation rendaient les vocalises du moteur thermique plus lointaines et acceptables.
Sur la route, l'Auris 2 se débrouille de plus plutôt bien. Plus dynamique que la Prius, elle apparaît, sûre, précise, bien amortie, bref, agréable. Et pour ceux qui ont besoin de plus de place, la berline au coffre de 360 litres est accompagnée du break Touring Sports qui, lui, affiche 530 litres.
Pour un budget proche de 12 000 €, on peut se porter acquéreur d'un modèle 2014 affichant 125 000 km en moyenne. Les premiers breaks sont plutôt à 14 500 € et affichent bien plus de kilomètres (environ 170 000). En s'approchant des 20 000 € maximum, les modèles sont de 2017/2018 et peuvent se limiter à moins de 30 000 km. Les breaks sont toujours plus onéreux, et pour le même prix et la même année, afficheront 100 000 km en moyenne. C'est beaucoup.
Toyota Rav-4 hybride
Véritable star du marché pendant longtemps, le Rav-4 a vu sa suprématie sur le marché des SUV compacts contestée avec le temps par les modèles allemands et français. Mais il est tout de même pendant longtemps resté le seul modèle hybride simple. En effet, à partir de la quatrième génération restylée, commercialisée début 2016, il a adopté une chaîne de traction hybride, à base d'un 4 cylindres 2.5 de 152 ch, et d'un moteur électrique de 143 ch, pour une puissance cumulée de 197 ch, voire de deux moteurs électriques, un sur l'essieu avant, et un autre sur l'essieu arrière, de 68 ch, sur le modèle 4x4. La puissance cumulée restant identique.
Avec l'hybridation, le Rav-4 perd un peu de coffre, passant de 547 à 501 litres, ce qui reste correct. Mais il ne perd pas en performances, puisqu'il devient le plus performant de la gamme, avec un 0 à 100 km/h en 8,3 secondes.
Au niveau de la fiabilité, c'est du Toyota pur jus, avec des soucis graves et récurrents aux abonnés absents. On signalera simplement quelques finitions légères et un volant cuir qui pèle, voire des bugs de l'écran multimédia, mais rien de grave.
Les prix sont encore élevés aujourd'hui, mais on trouve quelques exemplaires en occasion dans cette tranche de budget. Pour 18 000 €, on peut devenir propriétaire d'un modèle 2017/2018, ayant parcouru en moyenne 130 000 km. Pour 20 000 €, il pourra voir moins de 100 000 km.
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