2. De 5 000 € à 12 000 € : des modèles plus frais
Avec un budget rallongé, voire doublé, on accède évidemment à des modèles qui sont soit plus jeune, soit affichent beaucoup moins de kilomètres. Mais encore aucun modèle qui soit "actuel"...
Honda CR-Z
Le Honda CR-Z est une proposition originale dans le paysage des modèles hybrides. Tout simplement car il est présenté comme un modèle "sportif", et dispose d'ailleurs, pour le prouver, d'une boîte de vitesses mécanique à 6 rapports. Une rareté sur le marché.
De quoi transfigurer l'agrément de ce coupé 2+2 places. En effet, plus rien à voir avec les Honda Insight ou Civic hybride. La boîte, le châssis adapté à une conduite plus dynamique (suspensions raffermies, antiroulis amélioré), une puissance supérieure à celle de l'Insight, soit 124 ch cumulés contre 98, font du CR-Z le plus fun des modèles hybrides du marché.
Mais il n'en devient pas sportif pour autant. Sa puissance est trop limitée. Mais un petit coupé GT qui prend quand même 200 km/h en vitesse de pointe, et réalise le 0 à 100 km/h en 9,9 secondes. Pas si mal. Mais la 6e vitesse est très longue et il faut rétrograder pour relancer sur autoroute, le régime maxi est bien bas pour un moteur Honda V-Tec (6 400 tours), et la sonorité est envahissante, et quelconque.
En tout cas, une proposition originale, au look sympa. Le CR-Z est assez rare en occasion. Mais avec un peu de patience, on peut repartir au volant d'un modèle 2011 de 130 000 km pour un peu moins de 8 500 €, et pour 11 000/11 500 €, avec un modèle de moins de 90 000 km.
Honda Jazz 2
Deuxième Honda sélectionnée dans cette tranche de budget. Et peut-être l'un des meilleurs modèles hybrides du marché, du moins dans sa catégorie. La Jazz est en effet une citadine polyvalente, la seule avec la Yaris a avoir été proposée en hybride, avant que la Renault Clio 5 les rejoigne, mais bien bien plus tard ! Elle est d'ailleurs la première à avoir été commercialisée, dès 2011.
La Jazz est une auto très astucieuse. Cette deuxième génération se présente sous une forme à mi-chemin entre la classique citadine polyvalente, et le minispace. Elle est très habitable, et son coffre de 400 litres (rangement sous le plancher inclus) est accompagné de la banquette "magic seats", qui permet de relever les assises et de loger des objets hauts.
Elle est également très efficiente, avec une consommation moyenne qui peut rester autour de 4,5 litres en ville pure, mais plutôt 6 litres hors agglomération, où l'agrément se dégrade. La Jazz devient alors bruyante, son moteur thermique étant beaucoup plus sollicité. Elle ne peut rouler en 100 % électrique qu'en ville, entre 20 et 50 km/h, si les conditions sont idéales.
Côté fiabilité, rien à redire, c'est l'aune des autos du marché qui connaît le moins de soucis récurrents.
Bref, pour les citadins, elle est très adaptée. Ceux qui voyagent beaucoup la trouveront plus fatigante.
Niveau tarifs, les modèles 2011 affichant 120 000 km en moyenne tournent autour des 7 000 €. Pour se limiter à 80 000 km, il faut mettre 10 000 € sur la table, tandis que pour 12 000 €, on accède à des modèles 2012 à 2014 de moins de 70 000 km parfois.
Lexus CT
Avec la Lexus CT, on intègre le royaume des marques premium. Mais si elle s'affichait en neuf à des tarifs bien supérieurs à ceux de l'Auris ou de la Prius, dont elle reprend toute la partie technique, en occasion, son manque d'image fait que les tarifs sont aussi abordables.
Du coup, on profite d'une auto à la qualité de finition largement supérieure, à l'équipement plus premium, et dotée d'un châssis bien plus dynamique, pour un prix généraliste.
La CT reprend donc le 1.8 de 98 ch accolé à un moteur électrique de 81 ch, pour une puissance cumulée de 136 ch. Ses performances ne sont pas mirobolantes, loin s'en faut, mais suffisantes. Et la meilleure insonorisation qui va avec le statut premium permet de moins ressentir l'effet "moulinette" du groupe motopropulseur en phase d'accélération. C'est toujours ça de pris.
La consommation est même optimisée par rapport aux cousines, car la CT adopte un système de récupération de la chaleur des gaz d'échappement optimisé, comme le sont les consommateurs d'énergie à bord (éclairage, sono, etc.). Son bilan est donc flatteur, avec 5,5 litres en moyenne sans se traîner, et un mini à 3,7 litres obtenu en faisant attention lors de notre premier essai de ce modèle.
La fiabilité, elle, est de haut niveau, comme pour tous les hybrides du groupe Toyota.
Niveau tarifs, on trouve des modèles 2011 à moins de 8 000 €, qui affichent en moyenne 130 000 km. Pour 11 000 €/12 000 €, ils auront moins de 80 000 km. C'est plus abordable que la Prius 3, vous allez le constater juste ci-dessous.
Toyota Prius 3
À la Prius 2 a succédé une 3e génération, qui a amélioré certains points, et a malheureusement stagné sur d'autres. Ainsi, la qualité des matériaux et de la finition ne s'est pas améliorée. Les plastiques ont même quelque peu régressé en qualité avec cet opus, commercialisé de 2009 à 2016. Mais force est de constater que ça tient dans le temps, comme souvent chez Toyota. Le style, lui, est très proche de la Prius 2, modernisé, et le CX s'améliore, passant de 0,26 à 0,25.
L'habitabilité progresse un peu, surtout en garde au toit aux places arrière, et le volume de coffre passe de 408 à 445 litres. Le niveau d'équipement s'enrichit, avec par exemple la possibilité de disposer d'un affichage tête haute, des phares à LED ou d'un régulateur de vitesse adaptatif.
Mécaniquement, la Prius 3 troque le 4 cylindres 1.5 de 77 ch de la Prius 2 contre un 1.8 de 98 ch, qui, aidé par un moteur électrique de 81, affiche une puissance cumulée qui grimpe à 136 ch au lieu de 110. Cela améliore un peu les performances, mais à la marge, car la Prius 3 est plus lourde que la 2. C'est suffisant dans toutes les situations en tout cas, et l'agrément a été amélioré (moins de bruit à l'accélération, même si cela reste sensible), tout comme la consommation, qui diminue encore.
On trouve désormais des modèles d'occasion à des tarifs plus raisonnables, les années avançant. Mais les cotes restent élevées. On ne trouve rien proche des 5 000 €. Les premiers exemplaires débutent à 7 000 €, année 2009 avec plus de 200 000 km au compteur. Pour 12 000 €, le kilométrage passe à 120 000 km en moyenne, pour un millésime 2010/2011, mais certains exemplaires sont sous les 100 000 km.
Toyota Yaris 3
Encore une Toyota dans cette tranche de budget. Et c'est une des coqueluches de la zone urbaine. En effet, la Yaris hybride est parfaitement dans son élément en ville. C'est d'ailleurs là qu'elle déploie le mieux ses talents en matière de consommation, se permettant de tourner autour des 4 litres de moyenne dans la vraie vie.
Son agrément est moins spectaculaire sur route et autoroute. Le système hybride est alors moins efficient, et surtout, comme sur la Prius sa grande sœur, le moteur donne de la voix à l'accélération et sur les longues rampes d'autoroute, ce qui peut être usant pour les oreilles.
Pour le reste, la Yaris est une citadine accomplie, maniable, confortable, et cette 3e génération propose une dotation en équipement tout à fait moderne (Bluetooth, accès et démarrage sans clé, navigation, caméra de recul, airbag genoux, écran tactile, etc.).
Ses prix sont restés très longtemps très élevés, et c'est objectivement toujours le cas, mais les années ont passé, et il est possible de trouver un exemplaire 2013, finition Style bien équipée, affichant moins de 120 000 km, pour entre 8 500 € et 9 000 €, pas moins. Plus proche des 12 000 €, on trouve des modèles de 2013 à 2015, de moins de 80 000 km.
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