Essai - Audi A4 Avant 2.0 TDi 150 : sur des rails
C’est un fait, la nouvelle Audi A4 séduit davantage la clientèle en carrosserie break. Après avoir testé le V6 TDi, voici l’essai de la version qui sera vraisemblablement la plus diffusée en France : le 2.0 TDi 150.
Très souvent sur le marché des berlines premium, la carrosserie break remporte le plus grand nombre de suffrages. L’Audi A4 ne déroge pas à la règle puisque sa déclinaison « Avant », en place depuis plus de vingt ans, représente aujourd’hui près de deux tiers des ventes. Ce ratio important prend encore plus d’ampleur lorsque l’on sait que l’A4 est le véhicule le plus vendu de la marque à travers le monde (330 000 exemplaires en 2015).
Ceci explique une fois de plus le conservatisme des Allemands pour le développement de cette 5e génération. Ne vous fiez pas à son design usé jusqu’à la corde, l’A4 est un iceberg qui reste figé en dehors au fil des ans, alors qu’en immersion la technique, la technologie et les motorisations évoluent à vitesse grande V. 90 % des pièces sont inédites et 120 kg ont disparu par rapport à sa devancière.
Le gabarit du break est le même que celui de la berline à quelques millimètres près (4,69 m). Une nouvelle fois le look et l’aérodynamisme (Cx de 0,26) prennent le pas sur l’aspect pratique. N’imaginez pas charger la moitié de l’appartement dans la soute. Le volume de coffre gagne seulement quelques litres par rapport à la berline. De 480 litres, on passe à 505 litres sous tablette. L’A4 se place malgré tout au-dessus de ses concurrentes et notamment la Mercedes Classe C break (490 litres).
Le volume total peut grimper à 1 510 litres une fois les dossiers rabattus. En revanche, il est toujours impossible d’obtenir un plancher plat. Impossible également de loger une véritable roue de secours sous le plancher. Le logement dédié peut accueillir au maximum une galette. Bon point en revanche en ce qui concerne la tablette qui coulisse simultanément au hayon.
Le vaste catalogue d’options offre aussi la possibilité de bénéficier de l’ouverture mains libres du hayon (690 €) en passant le pied sous le pare-chocs. Un gadget qui peut s’avérer pratique occasionnellement.
L’habitacle à la qualité de finition irréprochable met en lumière l'arrivée du virtual cockpit sur les finitions hautes ou en option (300 € sur finition Sport). La planche de bord taillée à l’horizontale donne un aspect aérien et très plaisant au cockpit. L’ensemble reste classique mais efficace. Les parents apprécieront les dossiers de sièges avant recouverts d’une coque en plastique qui permet d’enlever les traces de pieds des enfants d’un coup d'éponge. Les passagers arrière seront à l’aise (pourvu qu’ils ne dépassent pas 1,80 m) s’ils évitent de poser leur séant sur la place du milieu, étroite et raide comme la justice.
L’offre diesel débute avec le 2.0 TDi 150, celui de notre essai. Ce moteur très diffusé sous le capot du groupe Volkswagen, dont Audi est la propriété, est une machine à avaler les kilomètres. Il est discret à l’oreille, souple en ville et répond présent lorsqu’on le sollicite. Son couple maxi (320 Nm) est malheureusement dilué par des rapports de boîte (BVM6) trop longs qui ont pour but d’optimiser les normes de CO2 et les consommations. En résultent un caractère feutré et une soif de chameau (6,3 l/100 km). Les gros rouleurs auront le loisir d’opter pour une confortable et performante boîte auto S-Tronic.
Conforme aux normes Euro6, il ne fait pas partie des motorisations impliquées dans le trucage des normes du groupe Volkswagen. Sous le capot de l’A4 Avant, il a la particularité d’être aussi proposé en version « Ultra », plus sobre et moins émettrice de CO2. Ces versions sont reconnaissables aux grilles de calandre qui s’obturent pour optimiser l’aérodynamisme lorsque le moteur n’a pas besoin d’être refroidi.
Audi a mis le paquet sur la technologie embarquée qui veille au moindre écart de conduite. L’auto est rassurante, confortable et extrêmement bien insonorisée. Sur les grands axes, ce break à l’aérodynamique soignée est un TGV qui ne dévie jamais de sa trajectoire. Tenir le volant devient presque superflu si vous investissez dans des technologies comme l’aide au maintien dans la voie, le régulateur de vitesse adaptatif, le châssis piloté, etc. Les versions haut de gamme offrent même une conduite semi-autonome. L’Audi Drive Select, la direction dynamique (1 210 €) et le châssis sport abaissé de 20 mm contribuent à renforcer le dynamisme sur routes secondaires pour les amateurs de conduite.
1 700 € supplémentaires par rapport à la berline sont requis pour s'offrir cette carrosserie. Notre version d’essai, une A4 Avant 2.0 TDi Sport est facturée 40 100 €. Elle embarque de série les feux Xenon Plus, les sièges tissu, la climatisation automatique, l’Audi Connect (sécurité et service), le régulateur de vitesse, l’aide au parking arrière, l’Audi Drive Select, etc.
Les technologies les plus intéressantes telles que le park assist (790 €), l’amortissement piloté (1 190 €), le virtual cockpit (300 €), la navigation (1 450 €), la caméra de recul (550 €) sont proposées sous forme de pack ou d’option. L’addition devient alors salée et avoisine les 50 000 €.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,72 m
- Largeur : 1,84 m
- Hauteur : 1,43 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 505 l / 1510 l
- Boite de vitesse : Méca. à 6 rapports
- Carburant : Diesel
- Taux d'émission de CO2 : 109 g/km
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : Septembre 2015
* pour la version V AVANT 2.0 TDI 150 SPORT.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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