Essai - Dacia Jogger Eco-G 100 ch (2022) : que vaut la version GPL ?
Après les cartons commerciaux des Sandero et Duster, Dacia revient sur le segment des breaks compacts avec le Jogger. Un modèle destiné aux familles qui va faire oublier à coup sûr le monospace Lodgy. Essai de la version qui devrait représenter la majorité des ventes à savoir l’Eco-G 100 ch fonctionnant notamment au GPL.
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Note
de la rédaction
13/20
EN BREF
Break familial 5 ou 7 places
GPL
À partir de 14 990 €
En 2007, Dacia lançait le MCV, version break de la Logan de première génération. Un modèle qui se caractérisait notamment par la possibilité de transporter 7 places. Une spécificité disparue ensuite avec la seconde génération et qui s’est retrouvée sur le monospace le Lodgy, qui est loin d’avoir connu le succès.
Après avoir renouvelé la Sandero et récemment restylé le Duster, Dacia revient dans la catégorie des breaks compacts avec le Jogger qui risque bien de surfer sur le succès de la marque. Ainsi, la Sandero est le modèle préféré des particuliers depuis 2017 et il en est de même du Duster dans la catégorie des SUV depuis 2018. Conscient du succès du segment C qui devrait atteindre 39% du marché en 2025 dont 54% seront des SUV, Dacia se relance dans la bataille. Et ce n’est que le début puisque dans quelques mois arrivera un nouveau SUV dérivé du concept car Bigster.
Le Jogger reprend certains codes stylistiques des SUV comme les protections de carrosserie. Les feux arrière ne vous rappellent certains modèles d'une marque suédoise...
Mais avant tout, une Dacia, c’est un prix et une nouvelle fois, le Jogger frappe fort avec un tarif de base de 15 000 €. Tout simplement imbattable. Au-delà, le Jogger, hérite d'un look, qui pioche le meilleur de chaque catégorie : la longueur d’un break, l’habitabilité d’un ludospace et les attributs d’un SUV avec une garde au sol surélevée, des protections en plastique brut et des barres de toit. Impossible de ne pas remarquer également les feux arrière très proches de ceux de certains modèles de chez Volvo. Le low cost fait un clin d'oeil au premium.
Avec une longueur de 4,55 m, le point fort du Jogger au-delà de son prix, c’est avant tout ses aspects pratiques. Le Jogger est ainsi le seul break sur le marché à être proposé en 5 ou 7 places (+ 750 €) L’espace à bord est généreux notamment au niveau de la garde au toit. Dacia a réussi ce tour de passe-passe grâce un décochement au niveau du pied central qui permet de dégager une plus grande hauteur intérieure. Et pour éviter que les passagers ne ressentent un sentiment d’enfermement, les sièges sont implantés comme dans un auditorium avec des places arrière plus hautes que celles de l’avant. Si l’idée est bonne, il en résulte une position atypique avec des jambes très relevées et un peu haut perchées. Les places du troisième rang ne servent pas pour une fois d'appoint et peuvent même accueillir des occupants de grande taille.
Le Jogger ne dispose pas d’un coffre mais plutôt d’une soute tant la capacité d’emport est grande. Ainsi, celle-ci est comprise entre 160 litres (7 places), 708 litres (5 places) et 1 820 litres (2 places). La modularité est simple avec une banquette arrière rabattable selon le schéma 2/3-1/3 et peut même se relever en portefeuille, ce qui permet de dégager une longueur de chargement approchant les 2 mètres. Les 6° et 7e sièges ne s'escamotent pas mais se retirent. Ils pèsent 10 kg et devront être stockés dans un endroit le cas échéant. Et, pour renforcer son pouvoir de séduction, Dacia a doté son nouveau break des barres de toit modulables, disponibles également sur la Sandero. D’un simple tour de clé, elles pivotent pour transporter aisément des objets pouvant peser jusqu’à 80 kg.
Pas de surprise au niveau de la planche de bord puisqu'il s'agit de celle de la Sandero. La présentation est agréable et on ne peut que saluer le travail réalisé afin d’augmenter la qualité perçue comme en atteste le bandeau en tissu qui parcourt toute la largeur de la planche de bord. Les plastiques sont durs mais leur aspect n’est pas déplaisant.
Le Jogger sera vendu uniquement en essence. Après un premier essai au volant du TCE 110 ch, c’est au tour maintenant de l’Eco-G 100 ch fonctionnant conjointement à l’essence mais aussi au GPL de passer entre nos mains. Dacia et le GPL, ce n’est pas quelque chose de nouveau car le constructeur roumain est un spécialiste en la matière puisque les Sandero et Duster carburent déjà au gaz de pétrole liquéfié. Rien de surprenant qu’il en soit de même pour le Jogger d’autant plus que le succès est au rendez-vous. Actuellement, le GPL représente 20% des ventes du Duster, 40% des Sandero et ce pourcentage devrait monter à 60% sur le Jogger suivant les premières projections. Dacia a choisi de miser sur le GPL et non pas sur l’E85 qui n’est distribué que principalement en France et en Suède.
Dans le détail, il s’agit du même moteur que le TCE 110 ch à savoir un trois cylindres 1.0 sauf que celui-ci accepte également du GPL. Il s’agit fort logiquement de la même motorisation que celle qui équipe le Duster. Elle développe 91 ch en essence et un couple de 160 Nm contre et 100 ch et 170 Nm en GPL. Une différence qui s’explique par l'indice d'octane plus élevé que ce dernier. Deux réservoirs sont présents dans le Jogger, un de 50 litres pour le Sans-Plomb et un autre de 40 litres pour le GPL de quoi parcourir plus de 1 000 km. Voilà l’une des raisons pour laquelle le Jogger sera privé de diesel.
L'intégration du sytème est très bien faite avec un bouton à gauche du volant pour changer de carburation. L'accès au réservoir s'effectue par la traditionnelle trappe à carburant.
À l’usage, comme nous avions pu le remarquer sur le Duster, cette motorisation n’a rien de dynamique avec un 0 à 100 km/h abattu en 12,4 s et un 1 000 D.A arrêté atteint en 34 s. Des performances un peu limitées et en deçà de celles du TCE 110 ch légèrement plus punchy. Il ne faudra pas hésiter à jouer de la boîte de vitesses dans certaines situations pour obtenir de meilleures reprises. Malgré cela, il s'avère suffisant pour un usage quotidien, même s’il faudra composer avec certains défauts classiques pour ce type d’architecture moteur avec notamment une sonorité qui peut devenir envahissante notamment lors des phases d’accélération.
Pour ce qui est de la consommation, nous avons relevé sur notre essai réalisé dans l’arrière-pays montagneux niçois, 6,7 l/100 km en SP en et 10 litres en GPL. Une différence qui s'explique par un rendement énergétique inférieur pour le GPL. Mais vu l’écart de prix à la pompe, ce n’est pas vraiment très grave puisque le litre de GPL est à 0,92 € alors que le SP95 est affiché en moyenne à 1,76 €.
Véhicule à destination des familles, le Jogger est un bon compagnon de route qui met en avant le confort. Les mouvements de caisse sont plutôt bien contenus et ce malgré la prise de hauteur (garde au sol de 20 cm). En revanche, ne cherchez pas du dynamisme car ce n'est clairement pas son terrain de prédilection. Finalement, le seul reproche que l’on pourrait lui faire concerne l’insonorisation et la filtration des bruits de roulement et d’air qui auraient pu être meilleures.
Chiffres clés *
- Longueur : NC
- Largeur : NC
- Hauteur : NC
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : NC / NC
- Boite de vitesse : Méca. à 6 rapports
- Carburant : Biocarburant essence GPL
- Taux d'émission de CO2 : 120 g/km
- Bonus / Malus : 0 €
- Date de commercialisation du modèle : Décembre 2021
* pour la version 1.0 ECO-G 100 CONFORT 5PL.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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