Essai - Mini Countryman Cooper 136 ch (2017) : l’essence en éveil ?

Dans Nouveautés / Nouvelles versions

Olivier Pagès Le 24/08/2017 à 15:15

Avec une longueur avoisinant les 4,30 m, le nouveau Countryman ne cadre plus vraiment avec l’image que l’on peut se faire d’une Mini. Normal, le constructeur souhaite attirer de nouveaux clients. Objectif réaliste avec la version Cooper de 136 ch ?

Essai - Mini Countryman Cooper 136 ch (2017) : l’essence en éveil ?

Sommaire

Note

de la rédaction

13,5/20

EN BREF

2e génération de Countryman

Version essence intermédiaire

à partir de 26 900 €

En 2010, Mini lançait le Countryman, premier modèle de la marque à disposer de 4 portes mais également de 4 roues motrices. Un vrai tournant pour la firme d’origine britannique. Ce Countryman se distinguait aussi par sa longueur de 4,10 m qui dépassait de 40 cm les modèles traditionnels. À l’époque, la recette avait tout de suite séduit, de très nombreux clients si bien que le Countryman avait même représenté à certains moments de sa carrière le modèle de la marque le plus vendu en France.

Malgré cet engouement, pour la seconde génération, Mini a décidé de repartir d'une feuille blanche en chassant sur le segment supérieur. Résultat, si les 4,10 m pouvaient paraître grands en 2010, les 4,30 m du nouveau semblent tout simplement gigantesques.

On passera vite sur le look très particulier de ce nouveau Countryman, loin de faire l’unanimité car ses points forts ne sont pas là mais plutôt au niveau des aspects pratiques, qui profitent naturellement de l’accroissement des dimensions. Il offre un volume de chargement de 450 litres et une habitabilité généreuse, nettement plus en tout cas que son concurrent direct, l’Audi Q2 – plus petit de 10 cm, il faut le préciser.

L’habitacle marque aussi une rupture. Bien évidemment, l’immense compteur rond est toujours présent au centre de la planche de bord, mais il sert uniquement à l’infotainment. Toutes les informations liées à la conduite se situent face au conducteur et peuvent même être regroupées dans un affichage tête haute. Cette montée en gamme se ressent également au niveau de l’équipement. Notre version Cooper comprenait de série les jantes alliage de 16 pouces, les projecteurs antibrouillard avant, l'autoradio avec écran 6,5 pouces, la banquette arrière coulissante, la climatisation manuelle, le détecteur de pluie et l'allumage automatique des phares, le Bluetooth et le régulateur de vitesse auxquels viennent s’ajouter les raffinements du pack haut de gamme baptisé Exquisite qui entraînent un surcoût important de 6 600 €. Pour ce tarif, vous aurez droit notamment au système de navigation, aux sièges avant sport avec sellerie cuir, au hayon électrique, aux aides au stationnement avant et arrière, au stationnement automatique, etc. Et bien évidemment, il est possible de compléter tout cela en piochant dans la longue liste d’options et voir ainsi la somme finale gonfler fortement.

Après les premiers essais partiellement convaincants des versions Cooper D et de l’inédite hybride Cooper S E, nous avons choisi de nous mettre au volant d’une Cooper essence. Son 3 cylindres 1.5 fort de 136 ch est loin d'être une nouveauté puisqu’il équipe de nombreux modèles de la marque. Plutôt rugueux dans les bas régimes et disposant du caractère et de la sonorité typiques d’un trois cylindres, il se montre toutefois plutôt tonique. Bien que l’excellente BVA 8 signée ZF que l’on retrouve habituellement sur la gamme BMW soit aussi disponible sur certaines motorisations de ce Countryman, la version à 6 rapports est également des plus recommandables. Les passages de rapports sont très fluides et même plutôt dynamiques, si l’on enclenche le mode sport. Attention toutefois, ne vous attendez pas à des reprises et des accélérations foudroyantes car le trois cylindres s'éteint un peu sur les grands axes en raison du poids de l'auto qui dépasse les 1 400 kg. Conséquence directe de ce point : la consommation peut grimper facilement. Sur notre essai, nous avons ainsi enregistré une moyenne de 8 litres/100 km.

Agréable à mener, le Countryman bénéficie d’une direction précise qui lui apporte un dynamisme significatif mais le principal problème réside dans son amortissement nettement trop ferme. Ce problème peut même devenir rédhibitoire si vous choisissez une monte pneumatique de grande taille (19 pouces par exemple). Un point moins essentiel sur une Mini traditionnelle mais nettement plus pénalisant pour un véhicule à destination familiale. Vous pouvez contrer ce défaut en prenant les suspensions pilotées mais il faudra encore une fois passer par la case option ou alors choisir les roues de 17 pouces distillant un confort plus convenable.

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